Loin des clichés sur les évadés fiscaux aisés, la population des Français établis hors de France est, à l’image de la diversité nationale, composée d’expatriés temporaires ou de longue date, de toutes les couches sociales, dont de nombreuses familles binationales.
Après les propositions de Jérôme Cahuzac du Parti Socialiste pour la création d’une taxe pour les Français de l’Etranger ou de l’UMP prévoyant la perte de la nationalité française pour les citoyens sans domicile fiscal en France,nous avons assisté lors des élections présidentielles à une escalade de radicalité de la plupart des candidats sur la fiscalité des Français à l’étranger.
Nous, Français de l’étranger, nous ne sommes pas des boucs émissaires !
Je souhaite, en tant que candidat d’Europe-Ecologie Les Verts, rappeler que les Français de l’étranger payent, pour la plupart, des impôts dans leur pays de résidence, souvent autant, voire plus que s’ils résidaient en France.
De nombreux autres Français ont conservé leur résidence fiscale en France. Alors que le montant collecté ne cesse d’augmenter, l’enseignement est de plus en plus coûteux, l’action culturelle et sociale sont en berne et les consulats manquent de moyens financiers et humains.
A côté de cette réalité, les exilés fiscaux ne sont qu’une petite minorité, concentrée dans certains paradis fiscaux, officiellement reconnus comme tels ou non.
Pour faciliter la vie de nos concitoyens, Europe-Ecologie Les Verts, parti de la Majorité Présidentielle et les députés écologistes qui siègeront à l’Assemblée Nationale défendront les politiques suivantes :
Nous proposerons de favoriser des modèles de fiscalité plus équitables en mettant en place une réforme des conventions fiscales.
Nous lutterons contre l’évasion et la fraude fiscale en demandant que cesse les suppressions d’emploi à la Direction générale des finances publiques. Nous estimons qu’une lutte efficace contre l’évasion fiscale ne peut se faire sans un renforcement des moyens humains.
Nous demanderons le renforcement de la coopération judiciaire contre l’évasion fiscale et la corruption et la création de registres nationaux des comptes bancaires à disposition des autorités.
Nous soutiendrons l’établissement d’un impôt plancher sur les sociétés pour les multinationales de droit français.
De cette façon, nous progresserons en matière de justice fiscale et donc de justice sociale.