Lyon, le dimanche 10 juin 2012
DÉCLARATION A L’ISSUE DU PREMIER TOUR
Bonsoir à toutes et à tous,
Quelques mots, tout d’abord, sur les résultats nationaux.
Je regrette très fortement l’abstention, qu’il faut entendre comme le signe, sinon d’un désintérêt, au moins d’un scepticisme, sur l’importance de ces élections législatives. Permettez moi de penser que le cumul des mandats, l’absentéisme des parlementaires, le clientélisme des élus n’y sont pas pour rien.
Je me félicite, bien sûr, de la dynamique de la gauche qui va pouvoir, je l’espère, disposer, à l’issue du second tour, d’une vraie majorité pour un vrai changement. Au sein de cette majorité, les écologistes doublent leur score de 2007 et de la présidentielle. J’espère, de tout cÅ“ur, qu’ils pourront avoir un groupe à l’Assemblée nationale car cela permettrait d’avoir une majorité à la fois plurielle et solidaire.
Enfin, je m’inquiète de la réaction de l’UMP dont je crois comprendre qu’elle a décidé de se maintenir partout, même au risque de faire gagner le FN. Cette rupture du pacte républicain est extrêmement grave à mes yeux et doit renforcer la détermination de la gauche à lutter pied à pied contre toutes les formes d’exclusion, contre toutes les inégalités génératrices de rancÅ“ur et de refuge dans les extrêmes.
Concernant la première circonscription du Rhône, je n’arrive ce soir qu’en troisième position avec 18,36 % des voix.
Je suis fier d’avoir mené, avec Nathalie Perrin-Gilbert, une belle campagne, une campagne sur le fond. Nous avons parlé d’emploi, d’environnement, de santé, de jeunesse, d’éducation ou de formation. Je suis heureux des belles solidarités qui se sont tissées entre militants socialistes et écologistes.
Je remercie les électrices et les électeurs qui se sont portés sur ma candidature en dépit des mensonges répétés contre moi et de la campagne de désinformation dont j’ai été victime.
Vous le savez, cette élection a été transformée en plébiscite par le Maire de Lyon qui a engagé tout son poids pour faire élire celui qu’il pensait être le meilleur défenseur de l’intérêt d’une ville dont il se pense être le propriétaire. Il a dévoyé gravement cette élection législative, au mépris de l’intérêt national et contre les instances de son parti. Des militants dévoués à sa cause ont tenté, vendredi, d’empêcher de s’exprimer deux ministres du gouvernement de la République, deux ministres du Gouvernement de Jean-Marc Ayrault. Jusqu’à aujourd’hui ils ont sciemment entretenu la confusion en collant des logos du PS sur les affiches de mon concurrent du PRG.
Puisque ce dernier est arrivé second, je ne participerai pas au deuxième tour dimanche prochain. Je suppose que ni lui, ni le Maire de Lyon ne souhaitent le soutien d’un « khmer vert« , « apparatchik« , « arriviste et opportuniste sans convictions » (fin de citation).
Néanmoins j’appelle solennellement les électeurs de gauche à se mobiliser pour battre la droite dimanche prochain. Je suis certain que celles et ceux qui ont voté pour moi aujourd’hui le feront. Ils le feront pour donner ses chances au changement et parce qu’ils mesurent l’importance des enjeux. Ils le feront dimanche prochain et ils continueront ensemble leur combat pour la justice sociale, la solidarité et l’avenir de la planète que nous laisserons à nos enfants.
Pour ce qui me concerne, je continuerai aussi mon combat, sous des formes que je n’ai pas encore déterminées, pour la démocratie, et au service indéfectible, comme je l’ai toujours fait, des plus faibles, des plus démunis contre toutes les formes d’oppression quelles qu’elles soient et d’où qu’elles viennent.