Le second Chantier citoyen organisé par Philippe Meirieu ce mardi 27 mars a permis d’aborder l’enjeu de la qualité de vie des Lyonnais et des Français au travers des transports, de l’énergie, de la santé et de l’environnement.
Il s’est ouvert par un court exposé des trois invités : Marie Grosman, professeure agrégée, conseillère scientifique de l’association Non au mercure dentaire ; Jean-François Valette, directeur d’Aides Alcool et porteur du projet de Pôle régional de promotion de la santé ; Yann Crevolin, conseiller énergie à l’espace info-énergie Lyonnais. Leur prise de parole a montré la nécessité d’une action conjuguée entre citoyens et responsables politiques pour changer de modèle et retrouver un pouvoir d’initiative local. La discussion s’est engagée sur l’explosion du nombre de maladies chroniques et l’inefficacité de l’actuel « ministère des maladies », l’expertise scientifique soumise aux conflits d’intérêts, la décentralisation des politiques de santé, le rôle et de la place des associations et des citoyens, l’organisation d’États généraux de la santé impliquant fortement les acteurs de terrain, l’état du système de santé scolaire, la précarité, la sobriété et l’efficacité énergétiques… Les questions sociales furent au cÅ“ur des débats : santé pour tous, lutte contre la précarité énergétique non-discriminatoire, éducation populaire…
La rencontre s’est ensuite poursuivie par un zoom sur deux dynamiques en cours dans le quartier Confluence : la dynamique d’action collective autour de la déclassification de l’autoroute traversant la ville et l’aménagement de ce nouveau quartier modèle en matière environnementale et énergétique.
Dans ses interventions, Philippe Meirieu a dénoncé « cette société qui traite tout par la médecine : une société malade« , en abordant notamment la médicalisation des questions sociales (hyperactivité, …) et la prévention le plus en amont possible. Il a insisté sur la nécessité de passer du curatif au préventif, de viser la qualité plutôt que le bénéfice de la spéculation, ainsi que le développement nécessaire de l’autonomie pour construire un avenir solidaire face à un système devenu autoritaire. Il s’est montré un fervent défenseur de l’intérêt général en demandant la création d’un institut national de santé-environnement indépendant et bénéficiant d’une capacité d’auto-saisine. Il a enfin inscrit l’action publique dans la durée en dénonçant l’inaction du gouvernement Sarkozy concernant les énergies renouvelables et a acté la volonté rassemblant PS et EELV à sortir du statut quo : « Demander que les énergies renouvelables soient parfaites avant de les développer, c’est être irresponsable. C’est comme demander à un enfant de savoir nager avant d’aller à la piscine !« .