J’ai visité l’entreprise du Relais 44 avec Jean-Philippe Magnen, 3e vice-président du Conseil Régional, en charge de l’Emploi, de la Formation professionnelle et des métiers de demain.
L’activité de cette société coopérative conforte l’idée que les initiatives issues de l’Economie Sociale et Solidaire, loin d’être de simples substituts à une politique sociale efficace, constituent au contraire un véritable modèle d’entreprise innovante, soucieuse des conditions de travail, de la solidarité intergénérationnelle et de la stabilité des emplois.
Une activité économiquement viable
Situé dans l’agglomération nantaise, le Relais 44 récupère les vêtements pour les revendre en boutique « Ding Fring », les recycler en chiffons d’essuyage industriel ou les transformer en isolant écologique appelé Métisse. Les carnets de commandes sont pleins et la production des isolants intéresse des grandes enseignes comme Castorama qui s’apprête à les commercialiser. C’est la preuve que produire localement et payer des salariés en France ne constitue pas un frein à l’activité économique !
Mais qu’est-ce qui différencie cette SCOP des entreprises classiques ?  Ici on cherche d’abord à atteindre des objectifs sociaux et des objectifs environnementaux, avant les objectifs de profit. Créer des emplois et  recycler. Quand c’est bon pour la planète,  c’est bon pour l’emploi !
Relier l’économie à l’humain
C ‘est clair et maintenant admis : l’Economie Sociale et Solidaire propose une alternative au capitalisme libéral parce qu’elle répond aux défis actuels de notre société.  Elle organise la régulation entre les objectifs de rentabilité et les objectifs sociaux sans avoir à subir la pression d’actionnaires en recherche de dividendes ; elle résiste mieux à la crise parce que ses acteurs lui sont fidèles. Aujourd’hui sur l’agglomération nantaise, elle a créé plus de 30 000 emplois !
En reliant l’économique et le politique, l’ESS repose sur un engagement citoyen et une relocalisation de l’activité économique. Mais son développement ne pourra se faire sans une action forte des pouvoirs publiques, c’est pourquoi je soutiendrai une loi-cadre durant la prochaine mandature pour favoriser son développement.