Angoisse de ne pas finir le mois, emprunts et loyers qui mangent une grosse partie du salaire avant même le début du mois, facture imprévue qui plonge les comptes dans le rouge, cette réalité c’est celle de millions de Français aujourd’hui. Le « Président du pouvoir d’achat » a permis à une petite minorité d’ultra-riches de gagner plus sans travailler plus quand la majorité des Français voyait son pouvoir d’achat amputé par la crise et la hausse des dépenses contraintes – loyers, remboursements d’emprunts, assurances, énergie. Une pression accrue sur le pouvoir d’achat qui amène de plus en plus de ménages à renoncer à l’agréable – un restaurant ou quelques jours de vacances – mais aussi à l’essentiel – se chauffer, manger correctement.
Face à cette situation, certain-e-s annoncent l’augmentation du pouvoir d’achat à coup de baguette magique et avec l’obscur formule : « il faut relancer la croissance » ! Souvenons – nous en 2007, le candidat UMP professant + 1 point de croissance par la seule force de sa volonté politique, avant de se raviser … faute à la crise !
Aujourd’hui, les écologistes proposent des solutions concrètes et réalistes pour améliorer le pouvoir d’achat, en le dissociant d’une croissance qui nous fait défaut depuis presque 40 ans.
Le projet Europe Ecologie – Les Verts propose de dégager du pouvoir d’achat en réduisant trois postes budgétaires particulièrement lourds pour les ménages : le logement, l’automobile et l’énergie. Ces trois postes budgétaires ont vu leur poids relatif augmenter dans le budget des ménages du fait de l’explosion des prix de l’immobilier et des loyers, de la hausse du prix des carburants et des énergies fossiles.
Des logements pour tous et de qualité :
Economies d’énergie
En 2009, le bâtiment représentait 43 % de la consommation d’énergie finale. Quatre à cinq millions de familles françaises étaient en précarité énergétique, dont 3,4 millions dépensaient plus de 10% de leurs ressources en factures d’énergie, d’autres n’ayant même pas les moyens de chauffer leurlogement mal isolé. L’objectif est de rénover thermiquement d’ici 2050 l’ensemble des bâtiments et d’imposer une réglementation exigeante pour les constructions nouvelles .En 2017, 500 000 logements par an devront être rénovés. Les bâtiments publics et les logements des ménages à revenus modestes seront prioritaires.
Des produits plus durables : cela ne coûte pas plus cher
La recherche du prix le plus bas par les industriels se fait souvent au détriment de la qualité des produits et au final aux dépens des consommateurs. Quel intérêt à payer un produit 20% moins cher s’il faut le remplacer deux fois plus vite. Cette mortalité accélérée des produits est une double pénalité : pour les consommateurs et pour l’environnement. Pour éviter de telles dérives, une réponse existe : étendre les périodes de garanties légales pour tous les biens durables achetés par les ménages (de 5 à 8 ans suivant le type d’appareils) et obliger les constructeurs à adopter des normes de fabrication plus élevées. Des mesures qui sont bonnes pour le pouvoir d’achat, pour l’environnement mais aussi pour l’emploi en France. En effet, les pays qui exportent massivement en France produisent en grand nombre des produits de qualité médiocre.
L’emploi : première source de pouvoir d’achat
4 millions de Français ne demandent aujourd’hui qu’à travailler plus pour gagner plus. Le chômage est aujourd’hui la cause première de perte de pouvoir d’achat. Les mesures prônées par EELV en matière d’emplois sont des leviers forts pour augmenter le pouvoir d’achat. La transition écologique peut être la source de la création d’un million d’emplois d’ici 2020. Ces emplois sont par nature non délocalisables. On ne fait pas rénover pas sa maison depuis Bangalore. Une relance durable du pouvoir d’achat ne pourra se faire sans création d’emplois et baisse du chômage.