Interview La Voix de l’Ain – Réponses plus complètes aux questions posées

Ce jour, dans le numéro de la voix de l’Ain du 18 Mai, va paraitre le positionnement des candidats de la 1ère et 2ème circonscriptions sur des questions par laquelle nous avons été tenu de répondre par oui/non – Pour ou contre.
Afin d’aller plus loin que ces questions fermées dont la réponse peut manquer de précisions et de nuances, voici plus de détails :

1. LGV Rhin-Rhône : faites-vous de la réalisation ce dossier une priorité
de votre mandat ?
Le coût de cette LGV est estimé au moins à 3 milliards d’euros. Ni Réseau Ferré de France, ni l’Etat n’ont les moyens de financer un tel projet. Il faut aussi dire que cela ne servirait à rien de soutenir une LVG qui ne ferait que traverser notre région, sans s’arrêter à Bourg. Si le nouveau gouvernement souhaite relancer de grands projets, nous devons d’abord assurer aux habitants de l’Ain des transports collectifs suffisants pour leurs déplacements quotidiens domicile-travail-études. Telle sera ma priorité.

2. Faut-il réglementer les implantations de surfaces commerciales de – de 1000 m2 ?
Le gouvernement sortant (UMP) dans sa démarche de dérégulation de l’économie, a permis à ce que l’implantation d’une surface commerciale inférieure à 1000 m2 ne soit plus soumise à l’autorisation des communes concernées. Cette dérèglementation a débouché sur la destruction du tissu commercial en centre ville et sur un développement anarchique de grandes surfaces, comme nous l’observons aujourd’hui dans des communes comme Bourg-en-Bresse. Par une évolution de la réglementation, j’entends redonner aux élus locaux, notamment aux maires, la possibilité d’avoir la maîtrise du développement du tissu commercial, car il est vecteur d’emplois, de relations de proximité et facteur de cohésion sociale.

3. Pour ou contre le travail du dimanche ?
A des fins purement mercantiles, le gouvernement de Nicolas Sarkozy a donné un nouveau coup de boutoir au principe du repos dominical. Ce jour de repos commun au plus grand nombre offre un temps privilégié à la vie en famille, aux retrouvailles entre amis et voisins et aux activités culturelles, sportives ou de loisirs. Bien sûr, des dérogations sont nécessaires pour permettre d’assurer, sans interruption, les services de santé et de transports et l’organisation des activités de loisirs et touristiques. Mais je veillerai à ce que l’exception ne devienne pas la règle. L’écologie politique, c’est aussi le respect des rythmes humains et sociaux.

4. Pour ou contre le vote des étrangers dans les élections locales ?
Dès lors que les étrangers sont domiciliés de manière stable et durable depuis plus de 5 ans sur le territoire d’une commune, qu’ils participent au développement de la vie économique et sociale locale, j’estime qu’ils doivent pouvoir prendre part à l’animation de la vie locale et à son organisation. C’est d’ailleurs un moyen privilégié de cohésion sociale. Je suis donc pour leur accorder ce droit de vote aux élections locales, droit déjà en vigueur dans de nombreux pays d’Europe.

5. A combien faut-il limiter le nombre de mandats des députés ?
Je suis partisane de limiter le nombre de mandats consécutifs à deux et je suis totalement opposée au cumul des mandats. Le respect de ces deux règles contribuera à redynamiser la vie démocratique dans notre pays. Le rôle de député est trop important pour le fonctionnement de notre démocratie pour le partager avec d’autres mandats électoraux.

6. Faut-il interdire les forages pétroliers et l’exploitation du gaz de schiste ?
Oui! La recherche et l’extraction des énergies fossiles (pétrole, gaz de schiste) en France ne constituent pas une solution d’avenir compte tenu des problèmes de réchauffement climatique, mais surtout des risques qu’ils font courir à notre environnement, nos ressources en eaux et notre santé. Seule la transition énergétique pourra réduire notre dépendance vis à vis du pétrole. Dans le cas de notre département, le permis accordé par l’Etat en 2008 à la compagnie anglaise Celtique Energie expose gravement nos sources et nos nappes phréatiques à des pollutions irréversibles. Cela c’est déjà produit dans le Haut Bugey en 1989. Les dégâts causés par l’exploitation du gaz de schiste aux Etats-Unis, pays précurseurs et détenteurs des brevets, doivent nous inciter à interdire purement et simplement ce procédé, et à retirer les permis de forage octroyés par l’Etat français. Je ferrai de cet enjeu ma priorité. Nous pourrons nous passer de pétrole, mais nous ne pourrons pas survivre sans eau !