Les services publics subissent depuis plusieurs années des attaques qui les ont profondément dégradés. Les motifs invoqués sont toujours les mêmes : ouverture à la concurrence, diminution des déficits publics…
Qu’en est-il exactement ? Les services publics ne sont-ils pas concurrentiels ? Sont-ils toujours déficitaires, et d’abord, qu’appelle-t-on déficit pour un service public ? Les dégradations constatées sont-elles toujours dues aux motifs invoqués ? N’y-a-t’il pas des intérêts que ces dégradations arrangent ?
Nous avons eu envie d’aborder ces questions par le bas, par une expérience vécue sur le terrain.
Nous vous proposons de construire notre débat du 5 juin à partir de l’exemple du service public de la formation professionnelle, à la lumière de ce qui se passe à l’Association pour la Formation Professionnelle des Adultes (AFPA) de Créteil. Dans cet établissement, un travail en commun a été initié entre le personnel, les stagiaires et les élus du Conseil Régional (financeur de la Formation professionnelle), contre l’avis de la Direction de l’AFPA.
Parmi nous le 5 juin, deux des personnes qui participent à ce travail collectif : Michel GINESTE, formateur à l’AFPA, et David MBANZA, Conseiller Régional, membre de la Commission Formation Professionnelle.