J’ apprends avec tristesse ce matin la mort de Raymond AUBRAC, résistant de la première heure à la dernière minute. Avec sa femme, Lucie, ils auront été, toute leur vie, des militants infatigables des Droits humains et de la liberté.
A la Libération il est nommé Commissaire de la République à Marseille. Il remet en marche le Port et l’industrie de notre région avec le soutien des syndicats ouvriers.
Lors d’une conférence tenue à la Maison de l’Arménie il racontait la tentation de « la République de Marseille ». Il occupait son temps à transmettre aux lycéens et collégiens le « Devoir de Résistance ».
Victime de l’antisémitisme, grand résistant, co-fondateur du mouvement Libération, militant contre la guerre du Viet-Nam, sa vie a épousé la majorité des combats de notre siècle. La vie de Raymond AUBRAC n’est pas seulement une leçon mais également un message. Celui de la transmission de la mémoire et de l’esprit de Résistance aux générations futures.
Son évasion organisée par sa femme, et par mon oncle Serge Ravanel, a été immortalisée par le film de Claude Berri « Lucie Aubrac ».
J’adresse mes plus sincères condoléances à sa famille et ses amis et assure vouloir rendre vivant l’héritage qu’il nous a légué.
« Voici ce que je dis aux jeunes : si vous partez battus, vous n’arriverez à rien ; si vous vous battez, alors vous aurez peut-être une chance d’arriver à quelque chose. Ils doivent avoir confiance en eux et dans l’avenir, car l’avenir c’est eux. »
Michèle poncet Ramade