Michèle Comte » Féminisme http://michelecomte.eelv-legislatives.fr Candidate EELV aux législatives 2012 - 7ème circonscription du Bas-Rhin Thu, 07 Jun 2012 19:49:02 +0000 fr-FR hourly 1 http://wordpress.org/?v=3.4.2 Signature de la tribune osons le féminisme http://michelecomte.eelv-legislatives.fr/signature-de-la-tribune-osons-le-feminisme/ http://michelecomte.eelv-legislatives.fr/signature-de-la-tribune-osons-le-feminisme/#comments Thu, 31 May 2012 18:56:36 +0000 ycomte http://michelecomte.eelv-legislatives.fr/?p=2768

Nous ne devrions pas avoir à écrire ni à signer ce texte. Les femmes n’ont-elles pas les mêmes droits civiques –celui de voter et d’être éligible– que les hommes depuis soixante-huit ans déjà ? Des lois dites de parité n’ont-elles pas été votées dès 1999, première mondiale érigeant en principe le fait de favoriser l’égal accès aux mandats électoraux et aux fonctions électives ? Et ne vient-on pas de nommer le premier gouvernement paritaire de la Ve République? Alors comment se fait-il que le pouvoir soit en fait toujours aussi viril ?

L’exclusion des femmes demeure une réalité dans les instances de pouvoir: l’Assemblée nationale élue en 2007, lors des dernières législatives, était à 81,5% masculine. Depuis 1988, sur les 577 circonscriptions, 413 n’ont envoyé aucune femme à l’Assemblée (regarder la carte). Cette année, l’UMP n’a investi que 25% de femmes candidates aux législatives. Le classement de notre pays concernant la proportion de femmes parlementaires empire avec les années : la France est aujourd’hui à la 69e place au niveau mondial.

Cette exception française et cette résistance de l’Assemblée Nationale, institution pourtant emblématique de la démocratie représentative, incarne le fait qu’au-delà des équations individuelles, l’inertie d’un ordre sexué perdure. Celui-ci puise ses racines dans notre histoire, y compris démocratique : la citoyenneté à la française, pensée par les Lumières, fait encore de l’ombre aux femmes qui ont été exclues d’un universalisme en réalité masculin. Leur sexe faisant d’elles des êtres d’instinct plus que de raison, elles ont été exclues de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, du suffrage universel, du Code civil… Il nous reste encore à mener un travail de désacralisation de ces principes, entamé par les mouvements féministes pro-parité des années 90.

En conséquence, le monde politique se caractérise encore aujourd’hui par un sexisme ordinaire, parfois inconscient. L’inclusion des femmes, telle que nous venons de le voir au sein du gouvernement, n’est ainsi pas contradictoire avec la persistance de leur exclusion du pouvoir. Elle s’exprime par la désignation de candidates dans des circonscriptions  « difficiles », voire « ingagnables », par les délégations qui leur sont confiées mais aussi par le fait qu’elles sont plus souvent choisies pour leur cumul de différence (sexe, origine réelle ou supposée, âge, affiliation associative, etc.). Nous appelons à la vigilance pour que les usages de la parité ne conduisent pas à une révolution conservatrice assignant les femmes à leur(s) différence(s), mais à une déconstruction de l’ensemble des inégalités.

Enfin, cette mandature se clôt sur des tentatives de remise en cause de la parité. En atteste la réforme territoriale, qui, en remplaçant les conseillers généraux et régionaux par des conseillers territoriaux élus au suffrage uninominal, le mode de scrutin le plus défavorable à la parité, aura pour conséquence de faire reculer de manière spectaculaire les progrès accomplis depuis 2000 au niveau des collectivités locales.

Renaît, avec le renouvellement de l’Assemblée nationale, l’espoir de voir la parité progresser de nouveau. Nous, militant-e-s féministes, nous, candidat-e-s aux législatives, nous, universitaires, nous voulons participer à l’ouverture d’une nouvelle ère de la parité. Pour y parvenir, nous défendons un renforcement des lois dites sur la parité. Afin que la sanction financière ne soit pas qu’incitative mais aussi contraignante, nous soutenons une suppression pure et simple de toutes les aides publiques aux partis qui ne respectent pas la parité des candidatures aux législatives. Afin de lutter contre la professionnalisation et la confiscation de la vie politique, nous défendons une limitation du cumul des mandats simultanément et dans le temps. Nous nous mobiliserons enfin pour que la Constitution « garantisse » et non plus seulement « favorise » l’égalité, changement sémantique préalable à des mesures plus ambitieuses encore.

a question du partage du pouvoir ultime, le pouvoir politique, est centrale. Remettre en cause le monopole du pouvoir par la moitié masculine de la population n’est ni anecdotique, ni l’apanage d’une élite, ni un luxe outrancier en période de crise. C’est questionner le sens de notre démocratie, la place qu’occupe chacun-e d’entre nous et la manière dont nous voulons vivre et décider ensemble. Toutes et tous ensemble.

Signataires

Militantes féministes associatives

Thalia Breton, porte-parole d’Osez le féminisme !
Anne-Cécile Mailfert, Osez le féminisme !
Monique Dental, Réseau féministe Ruptures
Danielle Bousquet, présidente de l’Assemblée des femmes
Magali De Haas, porte-parole d’Osez le féminisme !
Julie Muret, porte-parole d’Osez le féminisme !

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Candidat-e-s aux législatives

Patricia Adam, candidate PS, 2e circonscription du Finistère, députée sortante
Caroline Adomo, candidate PS, 5e circonscription du Val-de-Marne
Arnaud Alexandre, suppléant EELV, 4e circonscription du Puy-de-Dôme
Catherine Arkilovitch, candidate PS, 3e circonscription du Vaucluse
Rebecca Armstrong, candidate EELV, 3e circonscription de l’Eure
Justine Arnaud, candidate EELV, 2e circonscription de l’Ardèche
Armand Atonga, candidat EELV, 8e circonscription du Val-d’Oise

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Michèle Comte, candidate EELV, 7e circonscription du Bas-Rhin

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