Greenpeace vient de nous en faire la démonstration. Après les intrusions par voie terrestre en décembre dans différentes centrales, l’ONG vient de survoler la centrale du Bugey, près de Lyon, avant de s’y poser. Ils avaient également survolé le site de La Hague – le plus dangeureux de tous – fin 2011.
Suite à la catastrophe de Fukushima, un audit de la sécurité des 58 réacteurs nucléaires français à été engagé, comme pour toute installation nucléaire en Europe. Toutefois, seuls les risques de séismes et d’inondations ont été pris en compte, laissant volontairement de côté les risques terroristes … à contrario de l’Allemagne. Ce dernier pays à d’ailleurs engagé sa sortie du nucléaire. Irréalisme « volontaire » du côté français ? On peut en effet penser que les risques pour la population ainsi avérés obligeraient à un pas de plus dans le pragmatisme au sujet de cette production énergétique… Un pas de plus dans la sortie du nucléaire. Ce que ne souhaite pas actuellement le gouvernement français, véritable VRP mondial de cette filière « d’excellence ».
Pour Marine Lemasson, Conseillère Régionale, membre de la commission locale d’information du site nucléaire de Flamanville, et candidate aux législatives, « Greenpeace n’est que le révêlateur d’un système décisionnaire opaque et non démocratique. Nous savons que nos centrales ne sont pas protégées contre la chute d’avions. Mais l’Etat Français refuse d’en étudier les risques, et donc les conséquences – tout du moins de les publier-, pour protéger cette industrie. Qu’en serait il si un des multiples avions de ligne survolant quotidiennement Flamanville ou la Hague s’écrasait sur ces sites nucléaires, qu’elle qu’en soit la cause -terrorisme ou incident electromécanique – ? »
Cet état de fait est d’autant plus scandaleux que nous savons couvrir nos besoins en électricité différement. Que nous pouvons le faire. Et que cela créerait plus d’emplois, pour un coup du kilowattheure identique voir inférieur. Nous ne pouvons continuer à mettre – en toute connaissance de cause – nos population en danger. Nous ne pouvons continuer à faire primer le bénéfice de quelques uns sur la vie de tous les autres.