Pour les écologistes, un monde solidaire ne peut se construire que si les rapports sociaux entre les femmes et les hommes changent considérablement. Cela exige une réponse politique pour garantir une véritable égalité ainsi que sa prise en compte au sein de toutes politiques.
De l’école au travail, c’est toute la société qui doit être transformée pour permettre le respect par une approche féministe.
Les écologistes proposent :
- La création d’un ministère d’Etat de l’égalité entre les femmes et les hommes ;mission : faire appliquer les droits acquis ; sexuer systématiquement les statistiques et les politiques publiques et prendre en compte le genre dans tous les domaines.
- Un congé de parentalité. Réforme du congé maternité au profit d’un congé pré et post natal pour la mère complété d’un projet d’accueil pour l’enfant réparti entre chaque parent. Le congé parental serait transformé en crédit temps de 3 ans indemnisé à 80% à utiliser jusqu’à la majorité de l’enfant et réparti à part égale entre les 2 parents. Ces congés doivent être comptabilisés dans le calcul des retraites de manière rétroactive.
- L égalité salariale. Application de la loi de 2006 accompagnée d’audits salariaux dans les entreprises pour imposer une réelle politique d’égalité et d’accès aux postes à responsabilité. Pour lutter contre la précarité due aux temps partiels subis et aux petits revenus : augmentation du smic, les exonérations charges sociales réservées aux postes en CDI dont le temps de travail est supérieur à 30h, réduction du travail précaire par l’introduction d’une prime salariale majorée pour toute heure travaillée dans le cadre d’un contrat inférieur à un mi-temps. Cela vaut pour les hommes et les femmes. Mises en place de plans de formations initiales et continues.
- Une politique éducative et de prévention ambitieuse avec formation aux inégalités de genre des acteurs de l’éducation ainsi que la garantie de matériel pédagogique non sexistes.
- Le développement de l’éducation à la sexualité dans les programmes scolaires, y compris le plaisir et le respect en intégrant des structures extérieures compétentes.
- Une action ferme contre les violences faites aux femmes. Amélioration de l’accompagnement des victimes à chaque étape, campagne de sensibilisation pour favoriser le soutien et la déclaration, augmentation de places en hébergement d’urgence avec choix des victimes de rester chez elles, formations pour la prise en charge des victimes, ouverture de centre d’accueil pour les personnes violentes sur l’ensemble du territoire avec obligation de suivi..Mise en œuvre d’une loi cadre accompagnée de campagnes sur la violence conjugale.
- L’accès aux droits communs pour les prostitué-e-s
- Un service public de la petite enfance et la promotion du secteur associatif et solidaire (crèches parentales et associatives…)
- La garantie du droit au départ à la retraite à 60 ans sans décote ni surcote. Compenser des carrières féminines incomplètes par le maintien des trimestres gratuits et la mise en place d’une majoration par enfant à charge doublée d’une ouverture aux droits aux cotisations retraites.
- La création d’un service public de santé au travail en réformant la loi de 2011.Il s’agira de modifier la gouvernance des services de Santé au travail pou aller vers un vraie gestion tripartite État – employeurs – syndicats et d’autre part de réviser les missions en distinguant ce qui relève de l’équipe médicale du travail et ce qui doit être au service exclusif de la santé des salarie-e-s et ce qui relève de la gestion des risques et du conseil aux entreprises.
- La parité : généralisation de la proportionnelle à tous les scrutins. Fin du cumul des mandats et limitation dans le temps. 2 ou 3 mandats.( c’est en discussion). Parit2 de candidatures et de résultat : suspension du financement public pour tout parti que ne présentera pas 50 %de candidates y compris comme tête de liste pour les élections proportionnelles. Pour aller vers une parité de résultat, tout parti qui n’aura pas a minima 40%de femmes parmi ses représentant-e-s élu-e-s verra son financement public diminué. Un véritable statut de l’élu-e-. leur assurant de retrouver un emploi et définissant des niveaux d’indemnités permettant le cas échéant des investissements à temps plein dans le mandat.