Elue de la ville d’Angers, dans le domaine de la culture

Une délégation concernant La Charte culture et solidarité
De quoi s’agit-il ?
La Charte culture et solidarité est un dispositif réunissant des partenaires :
  •  La Ville d’Angers,
  •  Des associations d’habitants, d’insertion sociale, caritatives,
  •  Des maisons de quartier,
  •  Des services et structures de création, diffusion et médiation artistique et culturelle,
…autour de convictions communes, notamment les suivantes, reprenant les conceptions évoquées plus haut et portées dans l’Agenda 21 des cultures d’Angers :
  • Chaque personne est porteuse de culture, chaque personne a des droits en matière de culture,
  • L’art et l’expression artistiques constituent des pratiques de liberté essentielles pour notre société,
  • Cette diversité de formes culturelles est une richesse pour tous,
  • Rencontrer et découvrir d’autres cultures que la sienne, permet de s’ouvrir, affirmer ses choix, être en lien avec les autres, être citoyen, participer à la vie de la ville.
  • Des actions culturelles basées sur le principe de la réciprocité : chacun apporte à l’autre, chacun peut apprendre de l’autre permettent tout particulièrement la valorisation et la reconnaissance de la place de chacun.

Pour certains angevins, participer à des projets et des actions culturelles s’avère plus difficile : personnes en difficultés financières, isolées, se sentant dévalorisées, ne participant pas ou plus à la vie de la ville et de leur quartier. La Charte culture et solidarité rend prioritaires pour ses actions, ces personnes.

 La Charte culture et solidarité a été mise en place initialement en 1998, revisitée une première fois en 2003, déjà sous le pilotage de Marianne PRODHOMME. Depuis le début de l’année 2011, les partenaires ont entrepris une nouvelle « refondation », re-questionnant les finalités, les objectifs, les actions menées. Le nouveau texte de la Charte, sur la base duquel les partenaires vont à nouveau manifester leur engagement est en voie d’achèvement.
La Charte Culture est ainsi une démarche partenariale dans laquelle la co-élaboration prend tout son sens : que ce soit pour penser collectivement le dispositif que pour le mettre en œuvre.
Ainsi, les actions menées dans le cadre de la Charte culture et solidarité, ré-affirmées et reformulées dans ce nouveau texte par les partenaires sont notamment les suivantes :
  • Co-construire et mettre en oeuvre des moments et projets d’échanges, autour d’une forme artistique et culturelle, qui permettent l’expression, la valorisation et l’enrichissement de toutes les personnes et partenaires concernés par ces projets.  Par exemple : interventions d’un artiste, pour une présentation d’une œuvre et  expérimentation par tous de la pratique artistique concernée…
  • Co-construire et mettre en oeuvre des projets d’expression artistique : ateliers de pratique, projets de création collective…
  • Accompagner les personnes dans la découverte de formes culturelles diverses : créations artistiques d’hier et d’aujourd’hui, patrimoine historique et contemporain, culture scientifique…Par exemple sorties spectacles ou cinéma en collectif, visites participatives…
Plus d’information sur cette charte
Le co-pilotage de l’Agenda 21 des Cultures du territoire D’Angers : de quoi s’agit-il ?
L’Agenda 21 des Cultures décline les grandes orientations de notre territoire en matière de culture pour le 21ème siècle. Il croise les questions de développement durable et de culture.
Fruit d’un travail coopératif engageant plus de 400 personnes, l’Agenda 21 des Cultures offre tout d’abord un cadre de réflexion qui permet d’irriguer la politique et les actions culturelles de la ville, mais aussi les actions portées par tout acteur local de la culture.
Très concrètement, la démarche collaborative a abouti à ce jour aux résultats suivants :
  • Une charte d’engagement : qui donne des principes et des engagements concernant ce que nous voulons, en matière de culture, sur notre territoire, pour le XXIè siècle. Elle est organisée en 6 chapitres consacrés à 6 enjeux :

Enjeu 1 – Considérer la diversité des cultures comme une richesse commune et favoriser l’expression culturelle de chacun
Enjeu 2 – Articuler les démarches culturelles avec les autres projets et politiques du territoire
Enjeu 3 – Favoriser les échanges et les métissages culturels et artistiques pour un vivre ensemble harmonieux
Enjeu 4 – Favoriser les démarches de coopération et de co-construction des initiatives et des politiques culturelles
Enjeu 5 – Contribuer à une économie de la culture plurielle et responsable
Enjeu 6 – Relier culture et environnement

  • Un questionnaire destiné à tout organisme qui le souhaite permettant d’analyser son fonctionnement au regard des éléments conjointement élaborés par les participants et figurant dans la Charte d’engagements.
Plus qu’un « outil », plus qu’une « politique », l’Agenda 21 définit une trajectoire : il appartient – à chacun – de s’en saisir pour construire l’avenir Culturel de notre territoire.
La conception d’actions concrètes traduisant les engagements de la Charte se poursuit actuellement. Cette démarche est ouverte à tous ceux qui souhaitent y participer.
Plus d’information sur cette démarche menée avec la contribution active de Marianne Prodhomme – sous l’égide de l’Adjointe au Maire en charge de la Culture, Monique Ramognino.
Quels sont les fondements de ces actions ?
La Culture et l’écologie : quel rapport ?
Les politiques culturelles ont été marquées au XXème siècle par la « culture pour tous » et la démocratisation culturelle, conceptions héritées de Malraux. Au XXIème siècle, d’autres conceptions émergent, pointant les limites de ces façons de voir antérieures. Ainsi, nos politiques vertes en matière de culture s’orientent vers la reconnaissance des cultures de chacun, vers le soutien à la diversité culturelle, vers la défense des droits culturels, vers le développement d’actions qui permettent l’échange, le partage des cultures, l’enrichissement mutuels. Ces questions peuvent paraître dérisoires au regard des urgences auxquelles nos sociétés sont confrontées. Pourtant, les enjeux liés à ces politiques culturelles du XXIème siècle rejoignent précisément ces urgences : ce qui est en question, c’est le vivre ensemble, nos relations avec les autres, l’inclusion sociale.
Ce changement de regard sur la culture ne signifie pas l’abandon de nos repères culturels. Il signe en revanche l’arrêt des politiques exclusivement centrées sur l’accession du plus grand nombre à « la » Culture, une culture souvent confondue avec l’art, souvent portée par des institutions, dans une logique d’offre et de publics. Cette conception nie d’une certaine façon l’existence d’autres cultures, comme elle sous-estime la source intarissable d’échanges dont celles-ci sont porteuses. Notre regard d’aujourd’hui considère la culture au sens défini par la déclaration de Fribourg sur les droits culturels (1). De cette conception « pluraliste » il ressort à la fois une reconnaissance de l’art et du métier de l’artiste, à la fois une reconnaissance des cultures portées par chaque personne. Cette diversité des cultures et les découvertes qu’elle rend possibles, est source de richesses individuellement et collectivement : individuellement, elle permet une ouverture, un épanouissement, un lien avec les autres, une construction identitaire, une émancipation. Collectivement, la rencontre de ces cultures multiples permet de faire société, de construire l’édifice commun en y apportant chacun sa pierre, là où justement menacent l’isolement ou le repli communautaire.
Cette richesse culturelle individuelle et collective, qui peut permettre un vivre ensemble harmonieux, et à chacun, de trouver sa dignité et sa place dans la société, nécessite des conditions :
  • pouvoir rencontrer d’autres cultures que la sienne : formes artistiques, modes de vie, coutumes, savoirs scientifiques…
  • pouvoir exprimer, partager, échanger et voir reconnue sa propre culture.
Ces conceptions transforment ainsi les politiques culturelles, mettant davantage en avant le pluralisme des cultures, la reconnaissance et la stimulation de cette diversité, la culture vivante : celle de l’échange, du partage et du dialogue, qui permet de se développer individuellement et d’être en lien avec les autres.
(1)    document, élaboré en 2007 par l’Observatoire de la diversité et des droits culturels, lié à l’Organisation Internationale de la Francophonie et à l’UNESCO, qui donne de la culture la définition suivante : le terme «culture» recouvre les valeurs, les croyances, les convictions, les langues, les savoirs et les arts, les traditions, institutions et modes de vie par lesquels une personne ou un groupe exprime son humanité et les significations qu’il donne à son existence et à son développement ; l’expression «identité culturelle» est comprise comme l’ensemble des références culturelles par lequel une personne, seule ou en commun, se définit, se constitue, communique et entend être reconnue dans sa dignité