Lucile Schmid » Actualités http://lucileschmid.eelv-legislatives.fr La candidature EÉLV pour la 10e circonscription des Hauts-de-Seine aux Élections Législatives 2012 Wed, 13 Jun 2012 11:52:24 +0000 fr-FR hourly 1 http://wordpress.org/?v=3.4.2 l’actualité complète jour après jour sur http://lucileschmid.org/ http://lucileschmid.eelv-legislatives.fr/httplucileschmid-org-2/ http://lucileschmid.eelv-legislatives.fr/httplucileschmid-org-2/#comments Tue, 12 Jun 2012 15:41:45 +0000 benjaminjoyeux http://lucileschmid.eelv-legislatives.fr/?p=1043 http://lucileschmid.org/

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Mardi 5 juin: meeting en présence de Dany Cohn-Bendit http://lucileschmid.eelv-legislatives.fr/mardi-5-juin-meeting-en-presence-de-dany-cohn-bendit/ http://lucileschmid.eelv-legislatives.fr/mardi-5-juin-meeting-en-presence-de-dany-cohn-bendit/#comments Sun, 03 Jun 2012 15:50:48 +0000 benjaminjoyeux http://lucileschmid.eelv-legislatives.fr/?p=1000

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François Hollande président: comment installer le changement dans le temps? http://lucileschmid.eelv-legislatives.fr/francois-hollande-president-comment-installer-le-changement-dans-le-temps/ http://lucileschmid.eelv-legislatives.fr/francois-hollande-president-comment-installer-le-changement-dans-le-temps/#comments Tue, 08 May 2012 13:45:45 +0000 benjaminjoyeux http://lucileschmid.eelv-legislatives.fr/?p=964

La victoire de François Hollande au second tour de l’élection présidentielle ouvre une nouvelle période politique pour notre pays. La gauche n’avait pas gagné l’élection présidentielle depuis 1988. C’est une grande joie et une vraie émotion.

Cette page politique s’ouvre dans un contexte de crise économique et financière grave; l’Europe est concernée au premier chef. Les Français le savent. C’est pour cela que les questions d’emploi et de modèle industriel, la position internationale de la France, l’avenir de l’Europe ont été au centre de la campagne, et vont être les priorités du nouveau chef de l’Etat.

Pour la gauche et les écologistes tout l’enjeu est de porter un projet substantiellement différent de celui qu’incarnait Nicolas Sarkozy, non seulement sur les valeurs, mais aussi sur les politiques publiques et l’égalité des droits. Emploi, logement, éducation les attentes sur la promesse d’égalité républicaine sont là. Le changement des règles du jeu économique, la mise en oeuvre de la transition écologique, de vrais gestes pour l’innovation et les PME, voilà autant de domaines où le nouveau gouvernement est attendu.

L’exemplarité des comportements, une nouvelle relation au droit, la fin des conflits d’intérêts, bref la moralisation de la vie publique, voilà un autre axe essentiel pour François Hollande et son futur gouvernement.

Dans un contexte difficile nous devons porter à la fois une vision, et d’autres choix pour réduire les inégalités, tout en gérant avec professionnalisme et impartialité le budget public. C’est un défi qu’il faut relever pour convaincre les Français que la gauche et les écologistes sont à leur place dans l’exercice des responsabilités nationales.

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Déclaration d’Eva Joly aux militants http://lucileschmid.eelv-legislatives.fr/declaration-deva-joly-aux-militants/ http://lucileschmid.eelv-legislatives.fr/declaration-deva-joly-aux-militants/#comments Mon, 23 Apr 2012 07:55:49 +0000 Robot http://lucileschmid.eelv-legislatives.fr/?p=941 Chers amies, chers amis.

Après les Françaises et les Français, c’est à vous que je veux maintenant m’adresser. Le temps du bilan de cette campagne viendra et nous devrons le tirer de manière approfondie.

Mais d’ores et déjà, je veux vous dire mille fois merci. Je voudrais que mes mots puissent parler à chacun pour vous remercier individuellement.

L’écologie n’est pas une cause facile à défendre par temps de crise, avec en plus le vent mauvais de la calomnie et du mensonge.

Je n’étais peut être pas non plus une candidate facile.

Et pourtant vous avez défendu les deux avec courage et opiniâtreté.

Je sais que le score n’est pas à la hauteur de nos espérances. Mais je vous invite a garder la tête haute. Quand on défend la cause de la planète, il n’y a pas de honte à avoir. Le temps viendra, j’en suis sûre, où les électeurs et les électrices se tourneront vers nous pour changer de destin. Alors merci à vous, et dès demain, continuons le combat.

Premier combat, la mobilisation pour la défaite de Nicolas Sarkozy.

C’est une ardente obligation que de débarrasser notre démocratie d’un pouvoir exagérément tourné vers la défense des intérêts privés, un pouvoir qui n’a que faire des règles, un pouvoir qui n’a eu de cesse de diviser les Français. Chacune et chacun d’entre vous doit prendre toute sa place dans la mobilisation des quinze prochains jours. Je veux que les écologistes soient les fers de lance de la lutte pour le changement.

Deuxième combat, les élections législatives.

C’est un combat essentiel pour l’avenir de notre pays. Prenez-y toute votre part. Les écologistes doivent être présents en force dans la prochaine Assemblée pour peser sur la prochaine législature. Alors, nous devons aller chercher chaque voix. Je serai présente à vos côtés dans cette bataille. Débarrassés de la contrainte du vote utile, beaucoup d’électeurs chercheront à signifier à François Hollande quelles sont leurs priorités. A nous de tout faire pour que l’écologie y figure.

Troisième combat, le débat au sein de la majorité pour qu’émerge une nouvelle donne politique.

Je souhaite que ce soit une confrontation honnête et sérieuse basée non pas sur le rapport de force brut, mais sur la conception que l’on doit avoir d’une dynamique de transformation sociale : le PS ne réussira pas seul, sans partenaire d’une part, et surtout sans la mobilisation de la société pour construire le changement. Là encore, les écologistes devront être, aux côtés du mouvement social, la partie dynamique de la future majorité, à l’écoute des Françaises et des Français, mobilisés dans les mouvements associatifs ou syndicaux.

Je vous appelle à vous mobiliser pour réussir le troisième tour écologique, qui ne manquera pas de se produire parce que personne ne peut faire l’impasse sur le réchauffement climatique, la sortie du nucléaire ou la lutte pour la biodiversité.

La France a besoin de l’écologie, et L’écologie a besoin de vous. Alors, haut les cœurs, au boulot les écolos !

Vive l’écologie, vive la République, vive la France !

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Le 21 mars http://lucileschmid.eelv-legislatives.fr/le-21-mars/ http://lucileschmid.eelv-legislatives.fr/le-21-mars/#comments Wed, 21 Mar 2012 21:26:17 +0000 benjaminjoyeux http://lucileschmid.eelv-legislatives.fr/?p=783 Dire qu’aujourd’hui c’est le printemps! Avec un début de campagne présidentielle officielle marqué par le drame de Toulouse et l’identification du meurtrier,  nous sommes nombreux à craindre que cette campagne ne devienne un moment de stigmatisation. Le spectre d’Al Quaida suscite la crainte d’un amalgame par rapport à l’Islam de France et de nouvelles attaques contre les musulmans déjà alimentées par l’extrême droite.

Pourtant nous n’avons jamais eu tant besoin de construire du collectif, de retrouver ce qui unit la société française. Égalité des droits et respect des différences, refus des intégrismes, du racisme et de l’antisémitisme.

J’ai aujourd’hui l’envie que cette campagne devienne enfin une campagne projet contre projet sans anathèmes. Il est temps.

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Café débat « Peut-on changer les règles du jeu économique? » le 5 avril http://lucileschmid.eelv-legislatives.fr/cafe-debat-peut-on-changer-les-regles-du-jeu-economique/ http://lucileschmid.eelv-legislatives.fr/cafe-debat-peut-on-changer-les-regles-du-jeu-economique/#comments Tue, 20 Mar 2012 16:38:23 +0000 benjaminjoyeux http://lucileschmid.eelv-legislatives.fr/?p=577

En respect de la mémoire des victimes de Toulouse et de Montauban, Lucile Schmid et Philippe Berrée ont décide de reporter le café débat du 20 mars au Stella a Issy-les-Moulineaux. Celui-ci se déroulera finalement le 5 avril.

INVITATION: LUCILE SCHMID (EELV) et PHILIPPE BERREE (PS), Candidats aux législatives sur la 10e circonscriptionvous proposent de débattre sur :

« PEUT-ON CHANGER LES REGLES DU JEU ECONOMIQUE ? »

Innovation, recherche, starts up, énergies alternatives, démocratie, jeunesse, Europe…

La crise et les difficultés d’emploi, de logement, de vie sont notre quotidien et ne cessent de s’aggraver. Pourtant le rythme d’innovation et de création s’accélère dans nos sociétés. Comment mettre cette dynamique au service d’un bel avenir équitable pour tous?

Nous avons besoin de nouvelles règles du jeu: plus de régulation, des investissements durables, un pari résolu sur la recherche et l’innovation, un soutien sans faille à l’éducation et à la jeunesse. Nous avons besoin de nouveaux espaces de réflexion, de débats et de décision: à l’échelon européen, dans les territoires.

Avec:

- Guillaume DUVAL, rédacteur en chef du magazine Alternatives économiques

- Marc LIPINSKI, directeur de recherche au CNRS, vice président du conseil régional d’Ile de France pour la recherche et l’innovation de 2004 à 2010

- Benoït THIEULIN, fondateur de la Netscouade



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A propos de la lettre d’André Santini sur une baisse de 20% de la taxe d’habitation à Issy-les-Moulineaux http://lucileschmid.eelv-legislatives.fr/a-propos-de-la-lettre-dandre-santini-sur-une-baisse-de-20-de-la-taxe-dhabitation-a-issy-les-moulineaux/ http://lucileschmid.eelv-legislatives.fr/a-propos-de-la-lettre-dandre-santini-sur-une-baisse-de-20-de-la-taxe-dhabitation-a-issy-les-moulineaux/#comments Fri, 16 Mar 2012 18:09:33 +0000 benjaminjoyeux http://lucileschmid.eelv-legislatives.fr/?p=455

Hier matin, à Issy-les-Moulineaux, il y avait boitage et distribution d’une lettre d’André Santini “ancien ministre, député des Hauts de Seine et maire d’Issy les moulineaux” (sic) annonçant une baisse de 20% de la taxe d’habitation.

Dans cette lettre traitant d’un sujet apparemment municipal, mais qui requiert l’énoncé de l’ensemble de ses responsabilités politiques anciennes et actuelles, “l’ancien ministre, député maire” comparant la ville à « une entreprise qui partage ses bénéfices avec ses collaborateurs » (les habitants d’Issy les moulineaux sont-ils vraiment des collaborateurs d’un André Santini patron du CAC 40?) annonce une baisse de 20% de la part communale de la taxe d’habitation et précise courbe à l’appui qu’à 7,99% ce taux est l’un des plus bas des communes de population comparable. Suit une longue démonstration un peu gênée sur cette baisse qui ne se traduira par aucune baisse des services ni des investissements. Vraiment ? Difficile à croire en termes strictement arithmétiques. Et en admettant que cela vaille en 2012, cela  pourra-t-il être tenu sur les années à venir ? Car on le sait la gestion municipale s’évalue sur des périodes longues, au moins un ou deux mandats, 5 à 10 ans.

Deux commentaires :

Aujourd’hui le système de financement des collectivités locales est affecté par de fortes incertitudes à cause de la crise économique. La décision de Nicolas Sarkozy de supprimer la taxe professionnelle, remplacée par une contribution économique territoriale dont les montants devront être évalués dans la durée n’a rien arrangé et ne facilite pas les prévisions de recettes. Est-ce vraiment le moment de baisser la taxe d’habitation? Est-ce de saine gestion et de bonne anticipation financière? Quelles peuvent bien être les motivations réelles d’une décision que les contextes économiques national et local ne semblent en rien justifier ? Alors art du contretemps ou visée électoraliste pour les échéances politiques à venir ?

Au-delà, il faut s’interroger sur les choix qui guident André Santini pour l’avenir d’Issy-les-Moulineaux et faire le lien entre cette décision sur la taxe d’habitation et le projet annoncé d’aménagement de la ZAC du pont d’Issy. Car tout en baissant la taxe d’habitation, le  « député maire ancien ministre » a annoncé  il y a quelques mois un projet pharaonique d’aménagement de la ZAC du Pont d’Issy comportant trois tours de 180 mètres de haut consistant en plus de 230 000 m2 de bureaux selon le modèle de développement économique qu’il a toujours privilégié à Issy. Densification pour les entreprises et bétonnage qui aboutissent à un ratio de moins de 10 m2 d’espaces verts par Isséen. André Santini veut y voir d’abord de nouvelles ressources pour Issy et un geste architectural à l’entrée de la ville. Vraiment ? Là encore alors que l’avenir économique est incertain, que de nombreux bureaux sont inoccupés dans les Hauts de Seine, que les transhumances entre habitations et bureaux saturent certains quartiers de la ville plusieurs heures par jour, n’est-il pas temps de changer de modèle d’urbanisme, de choisir enfin une stratégie de rééquilibrage entre activité économique et qualité de vie ?

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Avec les apprentis d’Auteuil pour proposer des solutions au décrochage scolaire http://lucileschmid.eelv-legislatives.fr/avec-les-apprentis-dauteuil-pour-proposer-des-solutions-au-decrochage-scolaire/ http://lucileschmid.eelv-legislatives.fr/avec-les-apprentis-dauteuil-pour-proposer-des-solutions-au-decrochage-scolaire/#comments Mon, 12 Mar 2012 17:13:52 +0000 benjaminjoyeux http://lucileschmid.eelv-legislatives.fr/?p=384

Aujourd’hui lundi 12 mars, la fondation des apprentis d’Auteuil organisait une journée de débats et de propositions autour de l’éducation.

Une première table ronde sur le décrochage scolaire, animée par Cécilia Gabizon du Figaro, réunissait ce matin Norredine Nabili du Bondy blog, Bruno Julliard pour le parti socialiste, Dominique Versini pour le Modem, Pierre Tapie Président de la conférence des grandes écoles et directeur de l’Essec, Jean Michel Blanquer pour le ministère de l’éducation nationale et moi même.

Un débat autour de l’école porteuse d’inégalités ou d’espoir, sur les conditions d’acquisition des savoirs et la pédagogie, sur les liens entre le socle des savoirs fondamentaux et l’entrée dans l’emploi.

L’occasion pour moi de présenter l’approche des écologistes sur les liens essentiels entre l’école élémentaire et le second cycle, la nécessité de construire un service public de la petite enfance et le fait de donner à chacun un congé formation à utiliser tout le long de sa vie.

Donnons a chacun d’entre nous plusieurs chances de réussir sa vie!

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Socialistes et écologistes : les chocs culturels d’une alliance http://lucileschmid.eelv-legislatives.fr/socialistes-et-ecologistes-les-chocs-culturels-dune-alliance/ http://lucileschmid.eelv-legislatives.fr/socialistes-et-ecologistes-les-chocs-culturels-dune-alliance/#comments Sat, 25 Feb 2012 17:14:53 +0000 benjaminjoyeux http://lucileschmid.eelv-legislatives.fr/?p=378

Article paru dans le numéro de février de la revue Esprit, par Lucile Schmid:

À la mi-novembre 2011, le parti socialiste et Europe Écologie-les Verts signaient un accord de mandature pour 2012-2017. Cet accord a marqué un moment important de la précampagne et est appelé, en cas de victoire de la gauche, à orienter les choix politiques d’une présidence d’alternance. Aussi les difficultés de son élaboration comme les critiques qui ont accueilli sa présentation permettent-elles de saisir le moment politique dans lequel nous sommes et les difficultés des deux grandes sensibilités de gauche à formuler des projets communs, alors même que la crise sociale, économique et environnementale actuelle appelle une rencontre et une reformulation des cultures politiques propres à chacune de ces sensibilités. Membre de la délégation d’Europe Écologie-les Verts sur la partie programmatique de l’accord dès avril 2011, ancienne socialiste, j’ai souhaité livrer à chaud quelques réflexions sur cet accord, non pour en donner une interprétation « faisant foi » mais afin de m’interroger sur la perspective qu’ouvre ce processus et le sens à donner aux nombreuses réactions qu’il a suscitées.

Un accord législatif en période présidentielle

Des accords entre socialistes et écologistes, il y en a déjà eu dans le passé. Mais le contexte de crise change la donne et le calendrier électoral impose des choix. En effet, les résultats électoraux des écologistes sont en nette progression depuis 2009 et le lancement d’Europe Écologie. En l’absence d’une évolution du mode de scrutin, cette progression ne pouvait cependant se poursuivre pour les élections législatives. Quant à l’élection présidentielle, elle leur a toujours été défavorable. C’est donc un cycle électoral plutôt négatif qui attendait les écologistes sans une alliance avec les socialistes. L’intérêt des socialistes à nouer un accord, pour être moins immédiatement perceptible, n’en était pas moins réel : l’alliance par anticipation donnait à voir les contours d’une nouvelle majorité, co-responsable dans les décisions difficiles (ce n’est pas un hasard si l’accord prévoit la solidarité sur le budget et le financement de la Sécurité sociale). D’avril à novembre 2011, deux négociations se sont tenues en parallèle. L’une sur le contenu de ce que pourrait être cet accord de mandature, l’autre de nature électorale, avec la volonté pour les écologistes de pouvoir constituer a minima en 2012 un groupe parlementaire à l’Assemblée nationale avec un objectif affiché de trente à quarante députés.

Sur le plan programmatique, des groupes de travail composés à parité de socialistes et d’écologistes ont débattu sur les principaux thèmes de cette négociation : énergie et infrastructures, économie et questions sociales, institutions et réforme de l’État et des collectivités locales, éducation et culture, questions relatives au lien social (dont l’immigration et la santé), questions internationales et de défense. L’Europe, souvent évoquée, a été traitée simultanément dans les groupes sur l’économie et les institutions. Les groupes ont travaillé de manière classique sur la définition d’un diagnostic, l’élaboration de propositions et l’identification des points difficiles relevant d’un arbitrage politique. Sans surprise, ceux-ci portaient essentiellement sur l’énergie (arrêt du nucléaire) et les institutions (introduction de la proportionnelle pour les élections législatives). Des différences d’approche ont été perceptibles sur l’éducation, sur la présidentialisation du régime, sur l’immigration. Mais elles n’ont jamais conduit à remettre en cause des valeurs et un diagnostic communs sur la situation économique et sociale de la France.

À peine conclu, l’accord suscitait déceptions, indignation et remous. L’AFP titrait sur un texte a minima. Mediapart révélait que les socialistes, craignant des difficultés sociales insurmontables pour la reconversion de la filière, avaient retiré sans en faire part aux écologistes un paragraphe sur le combustible MOX. Une véritable campagne de la presse conservatrice se déclenchait sur le thème de l’irresponsabilité de François Hollande et des socialistes, accusés d’avoir cédé aux « écolos dingos » en bradant le modèle industriel français et des centaines de milliers d’emplois. Jean-François Copé entamait une lecture minutieuse de l’accord, sommant point par point François Hollande et les socialistes de marquer leurs distances par rapport au texte et de reconnaître qu’ils s’étaient laissés aller à des alliances d’appareil. Chez les écologistes, même si l’accord était adopté à une large majorité par les instances du parti, certains militants faisaient part de leur désappointement devant un texte qui, à leurs yeux, tournait le dos au projet écologiste pour quelques circonscriptions. Eva Joly elle-même avouait son malaise. Enfin, côté socialiste, des voix s’élevaient contre l’accord électoral, et la montée de François Bayrou dans les sondages conduisait à s’interroger sur le bien-fondé d’une alliance qui, dans ces conditions, ne constituait pas un atout évident pour les présidentielles.

Une rencontre contre-nature ?

Cet accord peut-il introduire une logique d’alliance durable entre socialistes et écologistes ? À l’évidence, le contexte de crise économique et financière a joué un rôle important dans le scepticisme qui a accueilli le texte. Alors que chaque proposition avancée par un candidat à la présidentielle est immédiatement questionnée sous l’angle du « comment faire sans creuser le déficit des finances publiques ? », cette esquisse d’un programme de mandature plus de six mois avant les législatives n’a pas été complètement prise au sérieux. Trop d’ambition est vite lue aujourd’hui comme suspecte, ou au mieux comme une abstraction, un exercice de prospective irréel… Pourquoi associer aussi étroitement programme et accord électoral si ce n’est pour habiller la distribution des places ? Cette vision cynique traduit aussi les grands stéréotypes de notre théâtre politique : le contenu n’y est qu’un décor, les mots sonnent creux avant même d’être écrits, etc. Mais n’est-ce pas faire là un procès d’intention à une initiative qui assume de vraies ambitions ? Alors que la gauche s’est vue si souvent accusée de ne pas être vraiment différente de la droite lorsqu’elle est aux affaires, ce texte, qui choisit d’aborder à la fois la question des valeurs et celle de la mise en oeuvre concrète d’un projet de gauche, prend justement le risque d’entrer dans le réel.

Nombre de réactions défavorables s’expliquent également par la contradiction entre une logique parlementaire, celle de l’accord, et une logique présidentielle, celle que revêt de plus en plus la pratique de la Ve République. L’inversion du calendrier électoral, alors que les mandats présidentiel et législatif ont la même durée, a accentué cette présidentialisation. La pratique sarkozyste en a également été un élément essentiel. Mais surtout, les primaires citoyennes, en mobilisant trois millions d’électeurs, ont introduit un facteur inédit de présidentialisation à gauche. Le calendrier a aussi participé au malentendu. Conclu quelques mois plus tôt, à l’été 2011, l’accord aurait reçu un accueil plus favorable. Mais aurait-il alors pu être approuvé par les deux partis, compte tenu de l’importance des sujets alors encore « laissés entre crochets » (notamment le nucléaire) ? Et si à l’inverse, il l’avait été plus tard, juste après les présidentielles ? La démarche pouvait sembler plus logique, mais elle aurait difficilement pu s’adosser à un accord électoral de même portée puisque c’est dès la fin de l’année 2011 que les partis désignaient leurs candidats aux législatives. Or, le principe de co-responsabilité au pouvoir défini par l’accord supposait une représentation significative des écologistes à l’Assemblée nationale.

Il était sans doute inévitable que logique parlementaire et logique présidentielle entrent en conflit, compte tenu de ce calendrier. L’un des intérêts qu’on peut y voir est que l’interrogation, qui reste forte au sein de la gauche, sur la présidentialisation issue des primaires, et l’articulation à organiser entre projet et incarnation personnelle, y a trouvé une expression concrète. À cette contradiction entre logique présidentielle et parlementaire s’est ajoutée l’absence de véritable culture du pouvoir commune au niveau national entre écologistes et socialistes. Certes, Dominique Voynet, Yves Cochet et Guy Hascöet ont participé aux gouvernements de gauche plurielle, certes un accord avait été conclu par Lionel Jospin avec les écologistes en 1997. Il reste qu’en l’absence d’adossement à un groupe parlementaire, cette participation ne pouvait prendre la forme d’une véritable alliance, comme celles qui ont pu exister en Allemagne. En 1981, l’Union de la gauche entre le PS et le PC a notamment reposé sur l’existence d’un groupe parlementaire communiste distinct. Pour les écologistes et les socialistes, l’accord préfigure donc une situation politique inédite, que chacun des deux partenaires a peiné à expliquer auprès de ses militants et vis-à-vis de l’opinion publique. Cette difficulté à assumer totalement l’accord tient sans doute au fait que la victoire législative dépendra en grande partie de l’élection présidentielle et qu’il convient de rester prudent compte tenu des déceptions que les élections nationales ont réservées à la gauche depuis dix ans. Dans cette situation d’espoir et d’angoisses mêlés, la question du rôle du mode de scrutin (absence de proportionnelle) et de la bipolarisation qui l’accompagne a été peu évoquée. Pourtant, l’une des dispositions fortes de l’accord entre socialistes et écologistes est bien l’introduction d’une dose substantielle de proportionnelle aux élections législatives qui modifiera le panorama de la représentation nationale.

Le « cadeau électoral » fait aux écologistes n’est que prémisse à de nouvelles règles du jeu qui ne peuvent que favoriser le jeu des alliances à gauche comme à droite. Le rapprochement des cultures socialiste et écologiste reste aussi à faire. Les mois de travail en commun avant la conclusion de l’accord ont été utiles, mais souterrains. Ils n’ont, de plus, concerné que quelques dizaines de personnes et n’ont pu irriguer l’ensemble des deux mouvements. La création d’un pôle écologique au sein du parti socialiste, ou du courant Utopia commun aux socialistes, aux écologistes et au Parti de gauche, a montré la disponibilité de ce parti sur ces thèmes. Mais il reste à aller plus loin sur plusieurs sujets essentiels pour avancer dans une discussion approfondie et un projet commun aux deux familles politiques : en-dehors de la question énergétique, il faudrait réfléchir à la place à accorder à la croissance, à ce que recouvre la notion de progrès, aux liens entre innovation, recherche et industrie, à une stratégie commune d’aménagement des territoires ou, dans un autre registre, à la place de la France dans le monde.

La gestion des finances publiques et la place à accorder aux investissements de long terme sont aussi des questions essentielles. Pour les socialistes, des questions spécifiques se posent : avec l’arrivée des écologistes, comment traiter l’allié traditionnel, le parti communiste, même si la création du Front de gauche autour de Jean-Luc Mélenchon a fait évoluer la donne ? La dynamique écologique s’est créée en partie grâce à la porosité électorale avec le vote socialiste. C’est la première fois que les socialistes signent un accord commun avec une force montante, puisque dans les années 1970 le programme commun, qu’on pourrait être tenté de comparer à la situation actuelle, avait permis à l’inverse d’imposer progressivement une domination des socialistes sur les communistes et joué un rôle dans l’élection de François Mitterrand en 1981.

Un troisième type de critiques vis-à-vis de cet accord a émergé autour de l’idée d’une certaine forme d’incompatibilité entre le projet écologiste et le modèle français. C’est autour de cette idée que se sont organisées nombre des attaques de la droite, qu’il s’agisse de la défense de l’excellence nucléaire française ou du droit de veto français au Conseil de sécurité de l’ONU. Cette approche fait écho à la polémique qu’avait déclenchée la position critique d’Eva Joly sur le défilé du 14 Juillet. Au-delà de certaines outrances, ces positions éclairent sur la nécessité d’une clarification sur ce qu’on entend par conversion écologique de l’industrie, alors même que la perte d’emplois industriels en France est un sujet de préoccupation permanent depuis plusieurs décennies. Et ce d’autant plus que les champions industriels français qu’on identifie le plus facilement appartiennent au secteur énergétique, à l’automobile, l’aéronautique voire au secteur de l’armement, tous secteurs voués à la reconversion ou à la disparition par le nouveau modèle de développement que les écologistes appellent de leurs souhaits.

Est-ce à dire que la conversion écologique de l’économie française est impossible ? Certes non, mais on comprend bien qu’en période de fortes incertitudes économiques et sociales, les propositions écologistes doivent affronter davantage d’interrogations sur leur crédibilité, leur bienfondé et leur mise en oeuvre dans le temps. Les termes mêmes de conversion ou de reconversion renvoient implicitement à la reconversion de secteurs comme la sidérurgie et aux difficultés qui n’ont jamais été surmontées d’une reconversion des emplois et des territoires. La hausse du chômage et de la précarité rend l’élaboration d’une stratégie détaillée de passage à l’acte particulièrement nécessaire.

Mais c’est aussi en termes symboliques que la charge de la preuve est aujourd’hui du côté des écologistes s’ils veulent progresser dans le débat public et l’espace électoral. Plutôt que de récuser le modèle français auquel les Français sont très majoritairement attachés, sans doute convient-il d’imaginer ce que serait un modèle français écolo-compatible à l’horizon d’une génération, en s’attachant à l’ensemble des éléments qui caractérisent aujourd’hui ce modèle : éléments économiques et sociaux, institutionnels, et de présence européenne et internationale. Car au fond, les difficultés des écologistes à se faire reconnaître sur la scène politique française tiennent aussi à certains non-dits et certains impensés qui concernent l’ensemble des acteurs en présence : le modèle français est-il au moins en partie transposable à l’échelle européenne, qu’est-ce qu’une puissance internationale aujourd’hui, quelle force de projection et de représentation internationale peut être celle de la France dans le monde de demain, comment organiser une vision et une stratégie partagées du développement économique et social à l’échelle de la planète ? C’est, me semble-t-il, aux écologistes de porter les débats liés à ces interrogations pour que le modèle français cesse d’être fragilisé par les évolutions du monde et trouve un nouveau rayonnement hors de l’Hexagone.

Deux chemins s’ouvrent aujourd’hui aux écologistes et aux socialistes. Le premier est celui du maintien par chacun d’une identité politique et programmatique dont les derniers épisodes liés à l’élection présidentielle ont conduit à exacerber l’« incompatibilité ». Le second consisterait à structurer une alliance à partir d’un travail de fond sur les perspectives ouvertes au modèle économique et social français dans le monde de demain. En 1997, la création de la gauche plurielle avait esquissé un schéma d’alliance à gauche. Faute de reposer sur un exercice des responsabilités du pouvoir réellement équilibré entre les socialistes et leurs partenaires, elle n’avait pas permis de véritable rapprochement des familles politiques et des solutions. Les perspectives sont aujourd’hui différentes : la nécessité de penser dans un même mouvement des propositions économiques, sociales et écologiques a beaucoup progressé, comme celle de penser les politiques publiques au-delà du court terme. Il reste que l’ampleur de la crise et les pesanteurs d’une certaine sociologie du pouvoir représentent deux obstacles essentiels à une nouvelle alliance entre socialistes et écologistes. Pour se concrétiser, celle-ci suppose que les socialistes en assument plus nettement encore la démarche, et que les écologistes s’engagent avec clarté dans des compromis. Enfin, cette alliance peut-elle faire durablement l’impasse sur le reste de la gauche ?

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Syrie : stopper les massacres et sortir de l’impasse http://lucileschmid.eelv-legislatives.fr/syrie-stopper-les-massacres-et-sortir-de-limpasse-2/ http://lucileschmid.eelv-legislatives.fr/syrie-stopper-les-massacres-et-sortir-de-limpasse-2/#comments Tue, 07 Feb 2012 15:12:48 +0000 lucileschmid http://eelv.fr/?p=15689 Réuni samedi 4 février, le Conseil de sécurité de l’ONU n’est pas parvenu à voter une résolution condamnant la répression sanglante en Syrie, en raison de l’utilisation par la Russie et la Chine de leur droit de veto en tant que membres permanents. Pourtant sur les 15 membres que compte le Conseil de sécurité, 13 [...]]]> 800px-Umayyad_Square,_Damascus

Réuni samedi 4 février, le Conseil de sécurité de l’ONU n’est pas parvenu à voter une résolution condamnant la répression sanglante en Syrie, en raison de l’utilisation par la Russie et la Chine de leur droit de veto en tant que membres permanents. Pourtant sur les 15 membres que compte le Conseil de sécurité, 13 membres ont voté en faveur du projet de résolution soutenant un plan de la Ligue des Etats arabes qui appelait le Président syrien Bachar Al-Assad à céder le pouvoir.

C’est la deuxième résolution sur la Syrie bloquée par la Chine et la Russie au Conseil de sécurité. Le 4 octobre 2011, les deux pays avaient déjà mis leur veto à une résolution condamnant la répression et les violations des droits de l’homme par le régime d’Al-Assad. Par leur véto, la Chine et la Russie se rendent complices de la poursuite du bain de sang en Syrie.

Sur le terrain, la situation s’aggrave d’heure en heure. Samedi, pendant les débats houleux aux Nations Unies, des bombardements perpétrés par les forces de sécurité syrienne à Homs auraient fait plus de 230 morts. On dépasserait les 6000 morts dans le pays depuis le début des soulèvements, et malgré toutes les condamnations internationales, les autorités syriennes continuent notamment de bombarder Homs, tuant des dizaines de civils.

Pour Europe cologie Les Verts, l’hystérie sanguinaire du régime dictatorial de Bachar Al-Assad doit absolument cesser et la communauté internationale doit trouver le plus rapidement possible une solution pour sortir de l’impasse du double véto sino-russe. Elle doit considérer que le pouvoir syrien est désormais totalement illégitime et ne plus avoir comme interlocuteur que l’opposition regroupée autour du CNS (Conseil national syrien).

EELV demande aux diplomaties françaises et européennes d’accentuer leurs pressions sur leurs homologues russes et chinois – en menaçant le cas échéant de suspendre les accords commerciaux – si ceux-ci continuent de protéger le régime de Bachar Al-Assad. Il convient également de reprendre le dialogue avec la Turquie pour créer une zone tampon et des corridors humanitaires afin de tenter de sauver un maximum de civils syriens et d’élargir le champ des sanctions prises à l’égard du régime syrien.

EELV rappelle qu’elle porte seule au sein de la classe politique française, la nécessité d’une réforme en profondeur du droit de véto à l’ONU. On le voit bien avec l’impasse actuelle en Syrie, cette réforme en profondeur du fonctionnement des instances des Nations Unies est plus que jamais nécessaire pour sortir de l’impuissance à empêcher de tels crimes contre l’humanité, pour que le « plus jamais ça » devienne enfin une réalité.

Pascal DURAND, porte-parole

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