dimanche 08.04.2012, 05:02 – La Voix du Nord

Pour Lise Daleux (à gauche), candidate dans la 11e, il faut éviter toute extension du site.

Hier matin, à quelques pas de Horseland à Prémesques, on discutait emprise de terres agricoles et nouveau SCOT. Europe Écologie – Les Verts (EELV), par la voix de ses candidats aux législatives dans la 11e, a dénoncé un projet symbole de l’étalement urbain. Objectif : mettre en exergue un « gâchis » et éviter toute extension du complexe équestre et hôtelier de luxe.

PAR PERRINE DIÉVAL

armentieres@lavoixdunord.fr PHOTO « LA VOIX »

Pour EELV, ils étaient tous là, de Lise Daleux et son suppléant Julien Dubois pour la 11e, à Jean-Louis Robillard, Emmanuel Cau, Dominique Plancke et Christiane Bouchart. Un vrai débarquement aux portes de Horseland, pour constater que « le paradis équestre, c’est beaucoup de béton coulé sur des terres en zone agricole protégée ». « Horseland, c’est 22 ha aujourd’hui, mais combien demain ? Pour sa viabilité, Horseland doit encore s’étendre sur ces terres… », a souligné Lise Daleux, qui menait la discussion dans une commune de la 11e où elle se présente les 10 et 17 juin.

Parmi la vingtaine de personnes présentes, dont l’ancienne locataire de la ferme Huchette, expulsée en janvier, et des clients d’AMAP, que des convaincus d’une « erreur », d’un « contresens » à l’égard du Grenelle de l’environnement, de l’Agenda 21 et du plan climat. À plus d’un titre : difficultés pour les jeunes agriculteurs de s’installer vu le prix du foncier, volonté de la population de bénéficier de circuits de distribution courts et de consommer bio, envie de créer du lien social entre habitants et agriculteurs. « Là, on est devant une double arnaque du constructeur, résume Emmanuel Cau, vice-président au conseil régional délégué à l’aménagement du territoire et à l’environnement. Les clients de Horseland vont se promener sur d’anciens champs, avec très peu d’espaces boisés, tandis que les agriculteurs, eux, ne peuvent plus travailler. C’est révélateur de la schizophrénie de la société ! » Alors, derrière le constat, quelle leçon tirer ? Donner les moyens de ses missions à la SAFER, pour Jean-Louis Robillard arrêter les projets de ce type avant leur construction, en demandant plus d’informations quand ils dépassent le cadre d’une commune, pour Dominique Isselé, suppléant pour EELV aux dernières cantonales et surtout empêcher l’extension de Horseland, pour tous. Il y aura du boulot. « Gérard Defrance a déjà défendu la révision du SCOT auprès de LMCU », affirmait hier l’un des participants. •

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