Les adhérentES d’Europe Ecologie Les Verts étaient aux côtés des salariéEs de Sotira 49 pour un défilé du 1er mai qui se tenait exceptionnellement à Pouancé sur le site du sous-traitant automobile.
Les écologistes tenaient tout d’abord à exprimer leur solidarité aux 214 salariéEs de l’entreprise. Autant de personnes qui vont voir leurs emplois détruits ou délocalisés et un site de production important pour le Pouancéen dont la liquidation semble programmée d’ici la fin de l’année.
Dans le contexte actuel d’augmentation durable du prix des carburants ajouté à un taux de motorisation par ménage qui n’est plus amené à se développer, l’Etat et les collectivités se doivent d’accompagner la réorientation industrielle des groupes automobiles avant qu’ils ne disparaissent les uns après les autres. Nicolas Sarkozy a manqué une formidable occasion de le faire en 2009 lorsque l’Etat a injecté six milliards d’euros dans le secteur automobile pour préserver l’outil industriel en France. C’était alors l’occasion de structurer de nouvelles filières dans le domaine des transports en commun ou des énergies renouvelables.
Le groupe Sora qui détenait Sotira 49 a alors reçu neuf millions d’euros d’aides publiques et n’a pas investi un centime pour moderniser son outil de production. Comment l’Etat a-t-il pu attribuer de tels montants sans s’assurer des contreparties tangibles, sans préparer l’avenir ?
Dans son catalogue, Sotira 49 était notamment capable de produire des coques pour les panneaux photovoltaïques. Une activité qui aurait pu être développée et soutenue (y compris par les collectivités locales) si l’Etat, là encore n’avait pas commis l’erreur d’imposer un moratoire sur le photovoltaïque fin 2010. Acte qui a eu pour effet de supprimer des centaines d’emplois dans une filière qui était alors en plein essor. La construction de pièces pour les éoliennes aurait également pu être envisagée quand on sait qu’à l’heure actuelle la majorité du matériel est produite en Espagne ou en Allemagne.
La reconversion écologique de notre économie que nous défendons n’est pas une lubie. Elle est l’expression d’un pari sur l’avenir, d’investissement durables et d’emplois non délocalisables que ce soit dans l’énergie, les transports ou l’électronique.