Pour la Journée Mondiale de l’Environnement!

Ce mardi 5 juin a lieu la journée mondiale de l’environnement, centrée cette année sur l’économie verte. L’occasion pour moi de porter un coup de projecteur sur les thématiques écologiques. Adjointe au Maire déléguée à l’urbanisme, présidente de l’Agence Régionale de l’Environnement et des Nouvelles Energies, je suis confronté à ces problématiques depuis plusieurs années.

 

Mais ma sensibilité environnementale remonte à encore plus loin. Adolescente, j’avais été interpellée par la campagne de l’écologiste René Dumont pour la présidentielle de 1974. Cet agronome, militant tiers-mondiste et expert international, et d’autres écologistes, avaient alerté l’opinion sur l’impasse que constituait notre modèle de développement trop coûteux en ressources naturelles. Ce précurseur nous encourageait à changer nos modes de vies et défendait une écologie sensible aux problèmes d’inégalités sociales, entre nations et à l’intérieur de celles-ci.

 

40 ans après, les problèmes sont toujours là mais nous sommes plus en mesure qu’alors de changer le cours des choses. Le mouvement écologiste a grandi en même temps que la conscience de la population s’est affinée.

Aujourd’hui, deux élu.es, Cécile Duflot et Pascal Canfin, sont au gouvernement, à des postes clés : le logement et le développement. François Hollande s’est engagé à faire de la transition énergétique une priorité. Il est important qu’il soit soutenu, encouragé et poussé à continuer dans cette direction.

 

Comme le rappelle à propos cette journée mondiale de l’environnement, un des enjeux cruciaux est le passage à une économie verte. L’économie verte, tel que définie par le Programme des Nations-Unies pour l’Environnement, entraîne une amélioration du bien-être et de l’équité sociale, tout en réduisant considérablement les risques de pénurie écologique. Elle doit engendrer une croissance du revenu et de l’emploi et une décroissance des émissions de CO2 et du gaspillage des ressources.

 

Les organisateurs de cette journée proposent à chacun d’évaluer son niveau de satisfaction sur ce thème. Pour nous écologistes, il est clair que la France peut faire beaucoup plus, dans son propre intérêt et celui de la planète. Le Grenelle de l’Environnement, impulsé par la société civile, a été détricoté par des lobbies industriels que le gouvernement Fillon n’a pas eu la volonté politique de stopper.

 

L’économie verte ne représente que 2% du PIB en France alors que les industries environnementales peuvent potentiellement créer des centaines de milliers d’emplois et dégagent déjà un excédent commercial d’1 milliard d’euros. Elles reposent sur une myriade de petites et moyennes entreprises qu’il faut soutenir pour qu’elles constituent un vivier d’excellence international.

 

Pour engager cette transition écologique, le PS et EELV ont signé un accord autour d’un programme partagé. Il s’engage notamment à rénover 1 millions de logements par an et à développer une filière d’excellence dans le démantèlement des centrales nucléaires. La recherche publique sera réorientée vers l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables. Le système d’aides publiques aux PME des filières environnementales et socialement innovantes sera revu pour les aider à faire face à la concurrence internationale.

 

Cet effort sera financé par l’instauration d’un système de bonus-malus écologique sur les produits, par l’application du principe pollueur-payeur et par une réduction progressive des niches fiscales défavorables à l’environnement.

 

Face à l’urgence écologique, nous ne pouvons plus attendre. Alors le 10 juin et 17 juin, votons pour le changement !

 

Laurence Abeille,

Candidate aux élections législatives des 10 et 17 juin pour la 6ème circonscription du Val de Marne (Fontenay-sous-Bois, Saint-Mandé, Vincennes)