Jusqu’au bout de son mandat, le président-candidat n’aura souhaité qu’une seule chose « mieux diviser pour mieux régner ». Loin des préoccupations des Français et des Françaises une nouvelle fois, il essaie de diviser la nation en inventant la notion de « vrai travail ».

Après avoir fait campagne en 2007 pour une « réhabilitation » de la valeur travail en prônant «Travailler plus pour gagner plus », remettons les choses à leur place et si l’on veut parler « vrai », il serait bon de ne dire que la vérité et de se souvenir des promesses de 2007 où le candidat Sarkozy avait promis de ramener le chômage à 5 % et si le nombre de chômeurs était de 10% de la population active en 2012, le peuple Français devrait en tirer les conséquences.
Moi qui suis scientifique de formation, admets pour vérité ce qui est confirmé par l’expérience, permettez-moi alors de reprendre les chiffres de l’évolution du chômage qui résultent de votre expérience du pouvoir de 2007 à 2012 :

passage de 8% à 10% de chômeurs dans la population active soit une augmentation de 1 million de chômeurs en cinq ans avec une augmentation de 1000 chômeurs par jour sur les six derniers mois
explosion du chômage longue durée ( + de 1 an de chômage) avec une hausse de 46% de ces chômeurs
doublement du nombre de chômeurs de plus de cinquante ans
hausse de 16% d’emplois à temps partiel subi ou sous emploi soit 1.4 million de salariés concernés sur les 5 ans

Oui, Monsieur le candidat président, il n’est plus temps de faire des effets de manche mais bien de proposer des solutions pour que les Français et les Françaises trouvent simplement un travail. Dans notre département où les emplois industriels disparaissent tous les jours, où l’inquiétude grandie, nous attendons d’un président une vision nouvelle et non une nouvelle division de notre société.

M. Sarkozy, par cet appel à la division déguisé en fête du 1er mai, en stigmatisant les délégués syndicaux, ceux, qui tous les jours se battent pour le respect des travailleurs, vous ne souhaitez en réalité qu’une seule chose : continuer votre combat contre les orientations du conseil national de la résistance.

Comment, M. le candidat président, pouvez-vous défendre la mise en place d’une société où seul 1% des plus riches continuent à s’enrichir au détriment des conditions de travail dans les entreprises où la norme devient la précarité, où le fait d’avoir un emploi ne permet plus de vivre et de se loger, où la protection sociale devient insuffisante pour permettre à tous les travailleurs et travailleuses d’accéder au soins.

Mais peut-être M. le candidat président , « le vrai travail » est celui de rentier, celui qui ne permet de vivre que sur des rentes financières et qui n’ont plus rien à voir avec l’économie réelle. Ces « vrais travailleurs », qui sont vos amis, ceux à qui vous avez permis de prendre des retraites chapeaux, d’atteindre des salaires annuels mille fois supérieurs à ce que gagne un smicar, sont les mêmes qui ont entrainé la France dans l’impasse actuelle. Oui, ces personnes sont vos amis qui n’ont rien de commun avec la fête du travail du 1^er mai.

Pour moi et l’ensemble de la gauche et des écologistes, ce monde que vous admirez n’est pas la réalité, pour reprendre vos propos , ça n’est pas le « vrai monde » .

Alors M. le président-candidat, devant votre aveuglement devant les reflets de l’argent et votre volonté de diviser, je ne peux que reprendre ce slogan des printemps arabe « dégage ! »

Oui, il est temps de laisser la place à l’espoir et au rassemblement !

Oui, M. le candidat-président, le peuple de France a compris les enjeux de la période et manifestera massivement dans les cortèges du 1^er mai. Simplement, fraternellement mais avec détermination, il dénoncera toutes les atteintes au droit des travailleurs que vous et votre majorité avez mis en place depuis dix ans, pour satisfaire la volonté de quelques-uns.