Au premier tour des élections législatives, les candidat-e-s EELV ont obtenu – toutes situations confondues – un score de 5,46 %. Plus de deux points de plus qu’il y a 5 ans. La création d’un groupe de 15 députés écologistes à l’Assemblée nationale est aujourd’hui à notre portée. Et ceci, pour la toute première fois dans l’histoire de notre pays.
Ce résultat marque les avancées que nous avons réalisées depuis 5 ans.
En quelques années, nous avons obtenu d’excellents scores aux européennes puis aux régionales, un groupe de 11 sénateurs et sénatrices et désormais deux ministres. Après l’éprouvante séquence de la présidentielle, les résultats de dimanche le confirment : l’écologie politique est présente durablement dans la vie politique française.
À un niveau certes insuffisant au regard des enjeux forts de la période, mais elle n’est balayée ni par la crise ni par un système institutionnel et électoral extrêmement défavorable aux forces qui n’acceptent pas le jeu du bipartisme.
Dans la plupart des circonscriptions dites autonomes où nos candidats se sont appuyés sur un travail de militants et d’élus mené depuis des années au plus proche des habitants, ils progressent. De plus en plus de personnes reconnaissent la justesse de nos analyses, le bien-fondé de nos propositions, la qualité de notre travail.
Dans la plupart de celles où nous présentions un candidat soutenu par nos alliés socialistes, cette alliance a été comprise et portée par nos électorats. Démonstration est faite : localement, des majorités d’électeurs de gauche et écologistes se sont dessinées ; elles appellent des projets politiques fondés sur une profonde exigence de justice sociale et une prise en compte, ici et maintenant, de l’épuisement de nos ressources et de l’avenir de notre planète.
Nous saurons dépasser les aspects désagréables de ces résultats.
Sur prés de la moitié des 66 circonscriptions issues de l’accord passé avec le Parti socialiste, des candidatures « dissidentes » hostiles ont cependant vu le jour – en dépit des décisions très claires validées par la direction de ce parti et par le président de la République. Créant de la confusion et de l’incompréhension et aussi, à n’en pas douter, des ressentiments qui mettront du temps à se dissiper, elles ont tantôt contribué à éliminer la majorité du second tour, tantôt à rendre impossible l’élection de candidats écologistes de grande qualité.
Parce que la responsabilité de chacun est engagée, les écologistes victimes de ces petites manœuvres de notables locaux à courte vue sauront non pas oublier mais dépasser leur amertume.
Face à l’abstention record de ce premier tour, qui est un nouvel avertissement pour tous, face aux scores obtenus par le Front national, face aux violences engendrées par la situation économique pour des millions de familles, face enfin aux très nombreux orages écologiques qui menacent, l’heure n’est pas aux petits calculs de boutique, mais bel et bien au respect des paroles données et au rassemblement de la gauche et des écologistes.
Il nous reste 7 jours pour concrétiser les résultats d’hier et « transformer les essais ».
Allons-y avec dynamisme et compréhension, conviction et vigilance !
Dans une semaine, un nouveau cycle commencera dans la vie politique française. Le travail est immense et notre envie d’action plus grande que jamais.
Jacques Archimbaud
Secrétaire national adjoint