Débat sur le logement : « plus de logements moins chers ».
Jérôme Bourlet de la Vallée
vous invitait à débattre sur le logement
pour construire ensemble notre avenir.
Lundi 26 mars à 20h, hall de la salle des fêtes , Les Andelys.
Emmanuelle Cosse, vice-présidente en charge du logement, de l’habitat et de la rénovation urbaine au Conseil régional d’Ile de France, était invitée
A retenir de sa conférence :
En France 3,6 millions de personnes sont mal-logées ou sans logis, dont 600 000 enfants et bon nombre de travailleurs, c’est intolérable !
L’habitat est devenu un facteur majeur de précarisation du fait de la hausse incontrôlée des prix et du renchérissement du coût de l’énergie. La logique du « tous propriétaires » est un leurre qui endette les ménages, creuse les inégalités et aggrave l’étalement urbain.
La pénurie de logements sociaux doit être l’occasion de construire mieux : en 2009, le bâtiment représentait 43 % de la consommation d’énergie finale. Quatre à cinq millions de familles françaises étaient en précarité énergétique, dont 3,4 millions dépensaient plus d’un dixième de leurs ressources en factures d’énergie, d’autres n’ayant même pas les moyens de chauffer leur logement mal isolé. Le plan de rénovation thermique constitue un des plus importants viviers de création d’emplois, avec la coordination de centaines d’artisans sur notre territoire normand.
Les villes ne cessent de s’étendre en urbanisant des dizaines de milliers d’hectares chaque année; l’étalement constitue aujourd’hui une atteinte environnementale considérable. Repenser un urbanisme économe en ressources foncières et en énergies, qui s’appuie sur la tradition de la ville plurielle, mixte et compacte, lutter contre les inégalités sociales et spatiales et s’attaquer aux spéculations foncières et immobilières est un enjeu possible.
Une vraie politique du logement et de l’habitat en milieu rural est à réinventer.
Arrêtons la disparition de terres agricoles, de nos structures de proximité (établissements scolaires, hospitaliers, administratifs, postaux) qui faisaient de nos communes de l’Eure des lieux vivants et vivables.