Communiqué de presse
       mercredi 18 avril 2012
Baisse de la consommation de carburant : Du subi au choisi, faisons de cette constatation une opportunité .
La hausse du prix des carburants entraîne une baisse des consommations par nécessité. Les pouvoirs publics peuvent en faire une opportunité pour aider à l’évolution des comportements et engager une politique industrielle tournée vers l’avenir donc la sobriété, tout en aidant les ménages, industries et artisans vulnérables à organiser cette transition.
Pour le second mois consécutif, la consommation de carburants est en baisse en France (-3,5 % rien que pour le mois de mars), conséquence logique de la hausse des prix. Elle démontre une élasticité des comportements des automobilistes bien plus grande que celle anticipée par les « experts », à  l’image de la baisse de 10% de la circulation automobile mesurée en 2008. Tout indique que, la tendance à la hausse des prix des carburants se confirmant mois après mois (due notamment à la déplétion de la ressource), cette réduction des consommations sera durable.
D’un point de vue environnemental, celle-ci est souhaitable. Moins de carburant consommé, c’est moins d’épuisement d’une formidable ressource naturelle (le pétrole) en quantité limitée, moins de pollution de l’air, moins d’émission de gaz à effet de serre.
C’est aussi positif en ce qui concerne l’évolution possible des comportements individuels : rouler moins vite, éviter les déplacements superflus, pratiquer le covoiturage, utiliser à chaque fois que c’est possible les transports collectifs ou les circulations douces, tout cela va dans le bon sens.
Pour autant, on ne peut exclure que les impacts sociaux de cette évolution puissent être, pour certains ménages vulnérables, beaucoup plus douloureux. Pour tous ceux qui sont aujourd’hui « otage » de leur voiture, parce qu’ils ont cru que la solution était de devenir propriétaire d’un pavillon au milieu de nulle part comme le vendait si bien Mr Sarkozy en 2007, nous devons leur proposer des solutions immédiates, car la baisse du pouvoir d’achat ou de la capacité de mobilité pour ces personnes n’est pas acceptable.
Les pouvoirs publics ne peuvent se limiter à rester observateurs de ces évolutions profondes. Ils doivent agir pour favoriser les évolutions favorables et contribuer à corriger les effets pervers.
De nombreuses mesures doivent être mises en œuvre :
- renforcement des transports collectifs dans les zones denses – mise en place de transports collectifs souples (transports à la demande, taxis collectifs, soutien au covoiturage) dans les zones péri urbaines et rurales .
- construction de parkings relais pour faire le moins de parcours avec sa voiture individuelle
- tarification attractive dans les transports publics et réduction de la TVA à 5.5% sur les billets de train
- arrêt de l’étalement urbain qui rend les ménages otages de leur voiture.
- ·      mise en place d’un plan vélo ou priorité à la construction de pistes cyclables
Enfin  un effort majeur doit être apporté à la reconversion de l’industrie automobile (menacée par la perte de dizaines de milliers d’emplois à cause de l’inadaptation des véhicules bien trop consommateurs de carburant) en faveur de véhicules plus petits, moins rapides, moins lourds, moins polluants, moins consommateurs d’énergie.
Mais pour commencer la mesure d’urgence qui s’impose aujourd’hui est d’identifier les ménages les plus vulnérables à la hausse du prix des carburants en les aidant à réduire leur consommation par le biais d’aides au remplacement de gros véhicules par de plus petits, à la gratuité des transports collectifs pour ceux qui abandonnent un véhicule énergivore, etc. Des mesures qui pourraient être financées grâces aux recettes fiscales supplémentaires obtenues suite à la hausse des prix du carburant et à une taxation accrue des groupes pétroliers comme Total.
 Candidat EELV-PS aux élections législatives de la circonscription 27-5