Jean-Philippe Grand » éducation

Éducation : donner un avenir à notre jeunesse

Jean-Phillippe Grand — Fri, 01 Jun 2012 08:01:08 +0000

Regardez autour de vous, discutez avec les enseignants et avec les jeunes, et vous constaterez dans quel état se trouve désormais notre pays, avec 150 000 jeunes qui sortent de l’école sans diplômes, des enseignants auxquels on a refusé l’indispensable formation à la pédagogie, environ un jeune sur quatre au chômage.

Il nous faut réagir très fortement à travers les priorités suivantes :

Créer 60 000 postes d’enseignants et de personnels sur les 5 ans à venir pour accompagner les enfants.
Rétablir la formation initiale des enseignants.
Redéployer les réseaux d’aide aux enfants en difficulté (RASED) et lutter contre le décrochage scolaire.
Donner aux Universités les moyens de la réussite pour tous les étudiants.
Adapter les rythmes scolaires et les emplois du temps aux besoins des enfants. Les accompagner dans la maîtrise des savoirs et rechercher leur épanouissement humain, culturel et citoyen.
Faciliter l’orientation des élèves en leur faisant découvrir la diversité des métiers et la réalité des débouchés professionnels.

Vincent Peillon l’a déclaré sur l’antenne de France Bleu à Orléans : l’éducation doit voir un retour à la pédagogie

Ré-élire des députés de droite serait s’enferrer dans le constat que le tissus scolaire, les jeunes, la formation ont été sacrifiés sur l’autel de la productivité. C’est le pacte républicain qui a été abimé.

En donnant une majorité au Gouvernement à l’Assemblée nationale, le changement que vous avez désiré dans les urnes le 6 mai dernier pourra être réalisé.

Soutien de Philippe Meirieu, Président du Conseil fédéral d’ EELV

Jean-Phillippe Grand — Sun, 27 May 2012 11:06:08 +0000

Philippe Meirieu
Vice-président de la Région Rhône-Alpes en charge de la formation tout au long de la vie

Instituteur, professeur de philosophie et de français à partir de 1976 à Lyon, professeur des universités à Lyon II depuis 1983, directeur de l’Institut national de recherche pédagogique (1998-2000) puis directeur de l’IUFM à Lyon (2001-2006), tête de liste Europe Écologie pour les élections régionales de 2010 et depuis 2e vice-président de la Région Rhône-Alpes délégué à la formation tout au long de la vie

Philippe est un des fondateurs d’Europe Écologie – Les Verts et Président de son Conseil fédéral depuis 2011. Il a mené diverses missions ministérielles dans les années 1990 avec Lionel Jospin et Jack Lang.

Il a publié de plus de 30 livres consacrés à l’éducation et aux problèmes de société.

L’écologie et la pédagogie : portrait sur le site des élus écologistes de la Région Rhône-Alpes

Philippe Meirieu sur Wikipedia

Le site de Philippe Meirieu : Histoire et l’actualité de la pédagogie

C’est avec beaucoup de plaisir que je soutiens la candidature de Jean-Philippe Grand.

Pour lui comme pour moi, la solidarité en actes constitue la seule voie d’avenir : nous croyons ensemble à l’écologie et à l’éducation, à une société plus ouverte et généreuse.

Jean-Philippe Grand porte l’espoir du changement et incarne la volonté d’un pays responsable devant le futur. Faites lui confiance.

Je vous invite donc à lui apporter vos suffrages.

Signataire du Pacte du logiciel libre

Jean-Phillippe Grand — Tue, 17 Apr 2012 08:30:15 +0000

Depuis plusieurs scrutins, l’APRIL engage les candidats dans le combat pour le logiciel libre.
Un logiciel libre est un logiciel dont l’utilisation, l’étude, la modification et la duplication en vue de sa diffusion sont permises, techniquement et légalement. (Définition de Wikipedia).
A contrario des majors de l’informatique dont les produits sont fermés et dont, finalement, le but premier est mercantile.
Cet engagement n’est pas un gadget, mais une vraie vision de société à l’ère du numérique : éducation, entreprise, formation continue, vie quotidienne, le logiciel libre sert mais doit être protégé.
Prenons l’exemple de l’éducation où de grandes entreprises leaders de l’informatique ont opéré depuis des années un entrisme malin : habituons les enfants à nos produits de bureautique en fournissant l’école afin de préserver nos ventes de demain.
En France comme au Parlement européen, Europe Écologie – Les Verts dessine par ses prises de position constantes sur ACTA, HADOPI, IPRED, LOPPSI ou DADVSI, ce qu’est la parole écologiste face à un discours visant à établir une économie de rente et de surveillance.
Il importe de redéfinir un environnement légal stable à l’ère du numérique, qui ne soit pas porté par la seule défense des intérêts de quelques multinationales, mais permette l’émergence d’un tissu d’entreprises et d’organisations de toutes sortes favorable à l’innovation, à la création, à la transformation numérique. Les logiciels libres et les standards ouverts sont une condition nécessaire à cette transformation sociale et culturelle, afin que l’innovation profite à tous et ne soit pas accaparée par des multinationales avides d’évoluer dans une économie de rente.
En signant ce pacte, je m’engage donc à encourager les administrations, établissements publics et collectivités territoriales à développer et utiliser prioritairement des logiciels libres et des standards ouverts. Je m’engage également à défendre les droits des auteurs et des utilisateurs de logiciels libres, notamment en demandant la modification de toute disposition légale fragilisant ces droits et en m’opposant à tout projet ou proposition qui irait dans ce sens.
Ma signature est visible ici :
http://campagnes.candidats.fr/legislatives2012/?action=liste_candidats&departement=46

Politique éducative et RASED en débat – mercredi 18 avril au cinéma des Carmes

Jean-Phillippe Grand — Mon, 16 Apr 2012 09:14:19 +0000

Chape de plomb sur les RASED

Après avoir en 5 ans mis à genoux un dispositif souple et qui avait prouvé son utilité depuis les années 90, les Réseaux d’Aides Spécialisées aux élèves en Difficulté (RASED), le candidat Sarkozy prétend désormais « Sauver les enfants en perdition pour sauver l’équilibre de notre société » par un nouveau dispositif baptisé « conseil de soutien ».
Ce nouvel argumentaire de campagne est d’une hypocrisie totale. Comment imaginer qu’un conseil qui se réunira « régulièrement » dans l’école pour identifier les problèmes et ensuite faire un certain nombre de prescriptions, telles que conseiller à un élève de prendre rendez-vous chez un orthophoniste, peut vraiment se substituer à l’approche personnalisée, au contact de l’élève en difficulté, d’un enseignant spécialisé ?
Lorsque l’on se propose de sauvegarder rien de moins que l’avenir d’enfants en grande difficulté et l’équilibre de notre société, d’en faire qui plus est une priorité du prochain quinquennat, cela va sans doute même au-delà de l’hypocrisie…
Si le sujet n’était pas si grave, on pourrait le présenter comme une promesse de plus dans la litanie du candidat UMP. Mais puisqu’il s’agit d’enfants et de l’avenir de notre société, puisqu’il s’agit de la souffrance de dizaines de milliers d’enfants et de familles, le jeu électoraliste censé masquer les faillites du précédent mandat est d’une grande médiocrité.

Le RASED figure parmi les premières victimes du dogme de non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux, parce que ces enseignants spécialisés sont moins visibles des parents et impactent moins sur les effectifs dans les classes. Résultat : plus du tiers des effectifs disparu en 5 ans…

L’aide personnalisée et les stages de soutien n’ont en rien remplacé les RASED. Le dispositif est utile mais ne s’adresse pas de la même façon aux enfants en difficulté. Le regard extérieur et spécialisé du RASED est irremplaçable.
Les outils qui existent sont bien sûr à faire évoluer, à redéfinir, à renforcer, pour parvenir à cet objectif difficile qu’est la réussite de tous les élèves. Mais une chose est sûre : la voie empruntée ces dernières années, qui a aboutie, pour des raisons avant tout budgétaires, à cette situation dans les RASED, à la suppression de postes « Éducation Nationale » dans les CMMP (Centres Médico-Psycho-Pédagogiques), à la disparition des postes de psychologues scolaires… est une impasse dramatique.

Ce sujet important et grave sera en débat au cinéma des Carmes, après la diffusion du film de Pierre Nicola, Un parmi les autres, qui présente le travail de ces enseignants spécialisés.

Il sera urgent et en effet prioritaire de remédier à cette situation après les élections présidentielles. Nous devrons remettre en état de marche les outils qui permettent de prendre en considération les difficultés des enfants le plus en amont possible, avant qu’elles ne deviennent ingérables, avant que leur coût social n’ait pris des proportions énormes. C’est l’un des enjeux de l’indispensable changement d’orientation politique que j’appelle de mes vœux.

Sarkozy réinvente le RASED !

Jean-Phillippe Grand — Thu, 12 Apr 2012 07:05:46 +0000

Nicolas Sarkozy ne doute de rien, c’est même ce qui caractérise son action politique depuis 10 ans qu’il est au pouvoir. Il vient de proposer de créer des « conseils de soutien » qui seraient animés par les maires ou directeurs d’école et qui bénéficieraient de 2000 euros par enfant décrocheur de CP. Celui qui a décidé de supprimer 2500 postes de RASED cette année a dû prendre conscience qu’il y a un éminent besoin d’aide au sein des écoles. Mais plutôt que d’avouer son erreur et de redonner au RASED tous les moyens dont il a besoin, il préfère inventer un « machin » dont il pourra dire qu’il l’a inventé. C’est le degré zéro de la politique qui éloigne chaque jour un peu plus les citoyens des urnes.

Que la flamme de la résistance ne s’éteigne jamais !

Jean-Phillippe Grand — Wed, 11 Apr 2012 15:25:26 +0000

En 2004 déjà, à l’occasion de la célébration du 60e anniversaire de l’élaboration du programme du Conseil National de la Résistance (CNR), adopté dans la clandestinité en mars 1944, Raymond Aubrac s’était associé à 12 autres grands résistants pour lancer un appel aux jeunes générations, pour que les valeurs de ce programme, élaboré dans l’adversité pour les générations futures, redeviennent une perspective et que la « flamme de la résistance ne s’éteigne jamais ».
Les valeurs de ce programme sont bien sûr à défendre encore et toujours. Mais c’est aussi le modèle de la construction de solutions sur le long terme, pour demain, en refusant résolument de ne réagir qu’aux événements de l’actualité médiatique, à courte vue…
Le texte de cet appel est toujours tellement d’actualité :

« Au moment où nous voyons remis en cause le socle des conquêtes sociales de la libération, nous, vétérans des mouvements de résistance et des forces combattantes de la France libre, appelons les jeunes générations à faire vivre l’héritage de la résistance et ses idéaux, toujours actuels, de démocratie économique, sociale et culturelle. (…) Nous appelons d’abord les éducateurs, les mouvements sociaux, les collectivités publiques, les créateurs, les citoyens, les exploités, les humiliés, à célébrer ensemble l’anniversaire du programme du Conseil National de la Résistance, adopté dans la clandestinité le 15 mars 1944, et qui préparait la sécurité sociale, les retraites généralisées, le contrôle des féodalités économiques, le droit à la culture et à l’éducation pour tous, une presse délivrée de l’argent et de la corruption, des lois sociales, ouvrières, agricoles, etc. Comment peut-il manquer aujourd’hui de l’argent pour maintenir et prolonger ces conquêtes sociales alors que la production de richesses a considérablement augmenté depuis la libération, période où l’Europe était ruinée ? Les responsables politiques, économiques, intellectuels, et l’ensemble de la société, ne doivent pas démissionner, ni se laisser impressionner par l’actuelle dictature internationale des marchés financiers qui menace la paix et la démocratie. …) » Un appel à définir « un nouveau programme de résistance pour notre siècle, sachant que le fascisme se nourrit toujours du racisme, de l’intolérance, de la guerre, qui eux-mêmes se nourrissent des injustices sociales. Nous appelons enfin les enfants, les jeunes, les parents, les anciens, les grands-parents, les éducateurs, les autorités publiques à une véritable insurrection pacifique contre les moyens de communication de masse. Ils ne proposent comme horizon pour notre jeunesse que la consommation marchande, le mépris des plus faibles et de la culture, l’amnésie généralisée et la compétition à outrance de tous contre tous. »

Il fut encore associé en 2010 à Stéphane Hessel pour un message de soutien lu sur le plateau des Glières, lors d’un rassemblement citoyen organisé par le CRHA (Citoyens résistants d’hier et d’aujourd’hui) pour rendre hommage au courage des jeunes résistants qui menaient lors de la Seconde Guerre mondiale un « combat pour la liberté, la justice et le bonheur ».

Toujours associé à Stéphane Hessel, il signait en mars dernier un « appel des résistants à un vote d’espoir », pour remettre à l’ordre du jour l’esprit du programme du Conseil national de la résistance, élaboré en 1944, mais « qui reste si actuel », malheureusement aujourd’hui « remis en cause par la dictature des marchés financiers et de ceux qui en sont les exécutants ». Un appel à voter François Hollande, auquel je m’associerai avec joie pour le second tour de l’élection présidentielle : « parce que nous pensons que la reconduction du sortant signifierait le démantèlement total du programme du Conseil national de la résistance, nous appelons à un vote de sauvegarde, d’optimisme, d’espoir ».

Saluons le parcours de cet homme, et de sa femme Lucie, militant infatigable des droits humains et de la liberté. Saluons ses combats de toujours, et projetons-nous dans la continuité d’une telle démarche, cohérente et portée vers l’espoir pour les générations à venir d’une société bienveillante et solidaire.