TCHERNOBYL : IL Y A 26 ANS

Les réacteurs de FukushimaLe 26 avril 1986, se produisait à Tchernobyl en Ukraine une explosion du réacteur n°4. 800000 personnes appelés « liquidateurs » étaient irrémédiablement irradiés, des régions entières durablement contaminées, provoquant des dizaines de milliers de cancers, maladies et autres malformations graves.

S’en est suivi le 25 juillet 2006 à Forsmark en Suède un autre incident tout autant dramatique après le black-out d’un réacteur. Heureusement, les opérateurs ont repris le contrôle 7 minutes avant que le cœur du réacteur n’entre en fusion.

Le 11 mars 2011 débutait une terrible catastrophe nucléaire à Fukushima. Plus d’un an après, les radiations continuent de s’échapper des réacteurs et les 150000 personnes évacuées autour de la centrale vivent toujours dans des conditions précaires. Les Japonaises et les Japonais jusqu’à Tokyo et même au-delà continuent de s’inquiéter de la qualité de leur alimentation. Ils vivent sous la menace permanente d’un poison invisible.

A Fukushima, Eva Joly a rencontré des mères de famille bouleversées, des citoyens résolus à lutter contre le risque nucléaire.

Plus convaincu que jamais, je crois que nous ne devons pas courir un tel risque en France. Un débat public et démocratique doit être ouvert sur l’énergie nucléaire, sur ses risques, ses véritables coûts.

Car après Fukushima, c’est un an de débat pendant lequel, l’un après l’autre, les mythes créés autour du nucléaire se sont effondrés. Le Japon moderne, dont la maîtrise des technologies modernes n’est plus à démontrer, a été incapable de réagir à un accident théoriquement comme nous l’affirmaient haut et fort les nucléocrates français. Tchernobyl était l’image d’une technologie vieillissante, dépassée et non sûre, le résultat dépassé des ex républiques communistes disaient nos « spécialistes » hexagonaux. Jamais cela ne pouvait se produire dans nos pays occidentaux.

Hollande ou Sarkozy ? Nous connaîtrons dans quelques jours le nom du prochain président de la République. Et ce sera un partisan du nucléaire, alors même que la majorité des Français souhaite en sortir…

Avec 58 réacteurs en activité, la France est le pays le plus nucléarisé au monde par habitant et possède le deuxième parc de réacteurs après les États-Unis.

Le nucléaire produit 75 % de notre électricité, mais seulement 17 % de notre énergie. Au niveau mondial, le nucléaire produit à peine 2,4 % de l’énergie consommée…

Et pourtant : sortir du nucléaire, on sait comment faire.

Comme dans beaucoup d’autres pays, nous devons nous engager résolument dans une autre voie : la transition énergétique.

En développant les énergies renouvelables et les économies d’énergie, nous devons créer les conditions pour sortir du nucléaire en 20 ans, lutter contre le changement climatique, protéger les ménages de la hausse inéluctable des prix de l’énergie, relancer l’industrie et créer près de 500.000 emplois en France d’ici 2020.

La transition énergétique, ce sont les emplois d’aujourd’hui et de demain.

Le nucléaire sûr n’existe pas !

Le nucléaire n’est pas une énergie bon marché !

Le nucléaire n’est pas une industrie d’avenir !

Le nucléaire ne garantit pas notre indépendance énergétique !

 

Je compte sur vous pour porter avec moi ce message pendant la campagne législative : sortons du nucléaire et engageons dès maintenant la transition énergétique !

Jean-Paul Aucher