Jean-Luc Manceau, quel est votre parcours professionnel ?
Jeune ingénieur électronicien, je refuse de faire un service militaire et je pars pendant 2 ans pour un service de coopération en Côte d’Ivoire comme enseignant (2 ans).
A mon retour, avec une formation complémentaire d’ingénieur télécom, j’intègre une activité naissante au sein d’un grand groupe : « la télévision par câble ». Suivent 20 ans d’expérience chez un opérateur de télécommunications avec divers postes techniques et d’encadrement. Pendant cette période, j’acquiers une expérience de représentant du personnel (délégué du personnel, secrétaire de comité d’entreprise, délégué syndical). Je suis délégué syndical central CFDT au début des années 2000 lors du rachat de l’entreprise par une chaine de télévision privée puis par un fonds de pension américain. Je négocie alors un « Plan de Sauvegarde de l’Emploi » qui permet à la plupart des personnes licenciées de partir dans des conditions qui leur permettront de rebondir.
De mon côté, je quitte cette société pour une reconversion professionnelle en 2006 (énergies renouvelables).
Depuis, j’encadre une équipe de consultants dans un cabinet de conseil dans les domaines climat et énergie. Notre métier : conseil aux entreprises et collectivités locales en matière énergétique et climatique.
Du point de vue militant, certains disent de vous que vous êtes multicarte, et sous entendent donc « que vous en faites beaucoup » ?
Mes engagements syndicaux, associatifs et politiques s’inscrivent dans une continuité et une cohérence avec mes convictions qui se sont affinées au cours des années.
De retour de Côte d’Ivoire, je m’investis tout naturellement dans le domaine de la solidarité internationale : CCFD (responsable d’équipe locale sur Saint-Quentin), Artisans du Monde (membre fondateur de l’antenne locale), membre fondateur de plusieurs collectifs (« Ensemble Pour une Planète Solidaire » et « Collectif Solidarité » qui deviendra « FASQY »).
En parallèle, alors que je prends conscience des enjeux énergétiques, climatique, et plus largement de finitude de certaines ressources, je prends part à quelques luttes locales : membre fondateur de LAFORT (protection de la forêt de Trappes), collectif contre le prolongement de l’A12, « Vélodrame », Saint-Quentin en transition. Membre de plusieurs associations locales et nationales travaillant sur les enjeux environnementaux : Sortir du Nucléaire, Agir pour l’environnement …
Du point de vue politique, ma prise de conscience écologique progressant, j’adhére aux Verts en 2002. Je suis actuellement membre du Bureau Départemental, chargé du rassemblement des écologistes en 2009/2011, co-secrétaire départemental depuis septembre 2011. Candidat aux législatives en 2007. Elu d’opposition depuis 2008 à Montigny-le-Bretonneux.
Vous êtes candidat sur une circonscription « taillée » pour la droite, n’est-ce pas un peu frustrant ?
Elu municipal depuis 2008, je constate que notre territoire est fabuleusement riche des énergies de ses habitants dont la plupart ont bien compris et intégré les enjeux sociaux et environnementaux. En témoignent les résultats de EELV à Guyancourt et Montigny aux élections européennes de 2009 et régionales de 2010.
Mon métier de consultant énergie et carbone me conduit à rencontrer de nombreux acteurs économiques, de nombreuses collectivités avec une forte ambition de changement. Je sais donc que les énergies pour transformer la société existent. Elles ne demandent qu’à émerger, favorisées par des politiques publiques adaptées et volontaristes.
Les habitants de ce territoire ont une aspiration au changement, à un nouveau modèle de société, à une « vision » politique ambitieuse qui ne trouvent pas de réponse dans les autres partis politiques.
Quelles sont vos atouts pour cette élection ?
Je connais très bien le territoire que j’habite depuis 1987. J’ai fondé ma famille à Versailles. Ma fille ainée y est née. Avec ma famille, je vis depuis 1991 à Saint-Quentin : d’abord Guyancourt, puis Montigny.
Mon investissement social, associatif et politique sont sur ce territoire. Je ne conçois la politique que comme enracinée dans la réalité d’un territoire. Le parachutage n’a pour moi aucun sens.
Je suis un homme de conviction, un homme de terrain. Beaucoup, sur Guyancourt et Montigny, me connaissent et apprécient les combats que j’ai menés.
Elu, je serai un député citoyen. Je ne suis et ne serai jamais un politicien multicarte à la recherche d’une carrière.
Ce qui anime ma vie et mes engagements, ce sont uniquement mes convictions et mon désir d’être utile aux autres et à la société.
Merci Jean-Luc Manceau, bon courage et bonne campagne !