C’est un grand soulagement et une grande joie de constater que le candidat du rassemblement et de la paix sociale a gagné le 6 mai face à celui de la haine et de la peur de la différence. Que celui qui rassemble obtienne la majorité des suffrages face à celui qui a tout fait ces 5 dernières années pour diviser les Français, les dresser les uns contre les autres, est une bonne nouvelle !
Comment ne pas être légers et joyeux en cette soirée mémorable pour la démocratie ?
Une fois les bulles dissipées, j’appelle les militants de gauche qui ont œuvré pour la victoire de François Hollande à ne pas faire preuve d’arrogance, de manifestation de forfanterie déplacées ou encore d’esprit de revanche.
La situation est grave. Jamais la paix sociale de notre pays n’a été mise à mal comme elle l’est aujourd’hui. Tout est à reconstruire avec patience et détermination.
Cette reconstruction doit se faire dans un esprit de rassemblement de toutes celles et tous ceux qui ont des valeurs humanistes, qui aspirent à ce que chaque être humain soit respecté avec ses différences. Ce rassemblement doit être large : des militants socialistes aux ralliés de fraiche date, déçus de la Sarkozie, en passant par les partenaires des partis de gauche et ceux qui rejoindront le rassemblement dans les prochains jours et les prochaines semaines.
La première urgence est que les personnes les plus touchées par les crises doivent obtenir des réponses à leurs souffrances. Il faut éloigner le spectre du populisme, la tentation du simplisme, la nostalgie d’un passé idéalisé. 1789, 1936, 1981 appartiennent à notre patrimoine commun, ce sont des repères forts mais ils ne doivent pas occulter la nécessité d’être tournés vers l’avenir : apportant des réponses aux questions d’aujourd’hui tout en se préparant à affronter les défis du long terme, en particulier préserver notre habitat commun : la Terre !
Cet avenir est à construire tous ensemble dans un esprit de coopération, d’ouverture aux autres et de rassemblement au-delà des différences.
Nous avons ensemble la responsabilité historique de redonner espoir !
Jean-Luc Manceau