Mercredi 16 mai, devant la préfecture de Bobigny, à l’appel du RESF 93, pour demander le retrait des OQTF (Obligations de Quitter le Territoire Français) prises à l’encontre de jeunes lycéennes et lycéens étrangers du 93, menacés d’expulsion dès leur 18 ans, et pour exiger l’octroi à tous les jeunes majeurs scolarisés d’un titre de séjour pérenne. Je suis directement concerné, étant depuis peu le parrain d’une jeune étudiante dans un lycée de Seine-Saint-Denis, où je siège au conseil d’administration.
Il n’est pas nécessaire d’insister sur le caractère dramatique des situations de ces jeunes, dont la vie et les ami/es sont en France, et qui vivent ainsi sous la menace permanente d’une expulsion et sont incapables de se projeter dans l’avenir. « Jeunesse sans papiers, jeunesse volée » dit la banderole. Depuis l’été 2006 et plus encore depuis la loi de juin 2011, les critères ouvrant droit à l’obtention d’un titre de séjour se sont considérablement durcis et complexifiés, laissant une large part à l’arbitraire préfectoral.
Des mesures d’urgence s’imposent. Tout jeune scolarisé en France doit pouvoir poursuivre ses études et sa formation avec le droit de travailler, s’installer et vivre ici. Au delà, c’est toute la politique des migrations qu’il faut revoir, en la fondant sur une approche ouverte et humaniste des rapports Nord-Sud, sur le respect des droits, à l’opposé de la politique du « bouc émissaire » de ces dernières années et la guerre aux migrants que mène actuellement l’Union européenne.