Chers amis,
C’est la dernière ligne droite avant le premier tour des élections cantonales qui verront, peut-être, des candidats écologistes accéder au second tour, voire être élus le 27 mars, sur le canton de Vaugneray
L’actualité bouleverse nos réflexions et vient bousculer cette fin de campagne.
Nous devons d’abord exprimer notre solidarité et notre soutien au peuple japonais qui a subit un tremblement de terre violent, puis un tsunami et maintenant une catastrophe nucléaire. A tous ceux qui ont perdu des proches, ont été blessés, sont sans abri, sans nourriture ou sans eau et à tous qui ont maintenant, tout simplement, peur.
A ceux qui se rassurent, en relevant que pour une fois ces catastrophes ne touchent pas un pays particulièrement pauvre, il faut dire que les victimes seront toujours plus nombreuses parmi les personnes fragiles, faibles ou modestes au Japon, comme ailleurs. Il n’y a qu’à constater l’extrême souffrance de centaines de milliers de personnes qui voudraient fuir ou à qui ont demande de s’éloigner, mais qui n’ont plus d’essence ou de moyen de transport et se retrouvent prisonnières…
D’aucun s’inquiètent d’une éventuelle « récupération ». Certains osent même des mots comme « indécent ».
Cela fait 35 ans que les écologistes dénoncent les risques du nucléaire et l’absence de transparence de cette industrie en France. Faudrait-il nous taire, maintenant ? Réjouissons-nous que tous ceux, qui ont jusqu’à présent refusé ce débat, l’envisagent enfin aujourd’hui. C’est un véritable retournement de situation. Les écologistes, eux, n’ont pas changé de discours.
Nous demandons tout simplement que le débat économique, social et environnemental sur le nucléaire soit posé en toute objectivité. Nous dénonçons les évidences d’une « pensée unique » qui ne peuvent être remisent en cause.
Comme nous avons dénoncé les conséquences climatiques de nos émissions de gaz à effet de serre, liées à notre frénésie pétrolivore, quand il n’y a encore pas si longtemps, peu de gens y croyaient.
Comme nous avons lancé l’alerte sur notre surconsommation de produits chimiques, et les conséquences sur la qualité des eaux, de l’air intérieur des bâtiments et les épidémies de cancers qui en découlent.
La liste est longue de l’amiante aux produits pharmaceutiques, du bisphénol à la dioxine de nos incinérateurs…
Nous croyons qu’un autre monde est possible, comme nous le prouvent de nombreux territoires :
§ Economies d’énergie, efficacité énergétique et énergies renouvelables, comme en Autriche, ce qui a généré de nombreux emplois locaux.
§ Transports collectifs efficaces et coordonnés comme en Suisse où la part modale des transports routiers individuels est bien plus basse qu’en France
§ Qualité environnementale et énergétique des bâtiments, comme en Allemagne, Suisse et pays nordiques, là aussi avec de nombreux emplois non délocalisables à la clef
§ Agriculture paysanne et biologique, comme dans la Drôme, où 1/3 des exploitations sont en bio
§ …
Si nous avons souvent raison en avance, si nous sommes souvent caricaturés pour nos craintes légitimes, nous avons aussi un projet alternatif global, dont le réalisme n’est pas discutable puisque d’autres territoires y sont déjà arrivés.
Alors, qu’attendons-nous pour nous inspirer des bons exemples ?