Comme dans l’ensemble des réunions qui se sont déjà tenues, le thème de l’énergie a été au centre des discussions. D’autant que le secteur de Lagnes est concerné par les permis de recherche des gaz de schistes.

Le contenu de l’accord entre Europe Écologie les Verts et le Parti socialiste a été présenté et les solutions proposées débattues. Ainsi, il a été question de la transition écologique de l’économie. Pour atteindre l’objectif de produire autrement, « nous devons réconcilier production et préservation, revaloriser le travail et créer des emplois pour tous, soutenir les entreprises en reconversion, orienter les capacités de formation, de recherche, d’innovation pour inventer les nouvelles façons de fabriquer, consommer, acheminer. Il s’agit de soutenir notre industrie tout en accélérant sa conversion écologique, de sauvegarder et moderniser notre outil industriel, scientifique et technologique. Nous encouragerons les filières d’avenir : énergies nouvelles, mobilités durables, agro-ressources et éco-construction, santé et biotechnologies, contenus culturels et télécommunications, prévention des pollutions (pesticides, rejets industriels) et des risques, etc. ». En parallèle, sera mis en place une politique de formation et de reconversion des travailleurs des secteurs concernés. Ces évolutions profondes favoriseront la création de 600 000 emplois verts dans l’isolation thermique, les énergies renouvelables, les infrastructures et les équipements ferroviaires, les transports en commun, l’agriculture biologique.

La dette et son mécanisme ou encore l’agriculture ont été aussi longuement débattus. L’avenir de cette dernière, eu égard à la future politique agricole commune (PAC) 2013/2020, représente un enjeu très important pour notre région. Maintenir la production méditerranéenne, protéger les terres agricoles, développer les productions locales et les circuits courts, autant d’orientations amplement défendues dans cet accord et que Jacques OLIVIER portera avec ardeur s’il est élu à l’Assemblée nationale en juin 2012.

Cette hausse se poursuivra parce que la demande en pétrole est croissante et la raréfaction des ressources est une réalité connue depuis plusieurs années déjà. Tant que nous n’aurons pas engagé nos Etats dans la transition énergétique, nous n’aurons aucune chance de voir diminuer le prix de l’énergie. Et malheureusement, cette question ne fait pas l’objet de débat dans la campagne présidentielle.

Pourtant, la crise économique en France et en Europe prend ses racines dans la grave crise écologique latente depuis de nombreuses années et qui s’est amplifiée en 2005. Cette année-là, la hausse des prix du pétrole et des matières premières, notamment agricoles, avait fait chuter le pouvoir d’achat des Français.

La récession que nous connaissons aujourd’hui vient notamment des sommets atteints par les prix du pétrole et des matières premières. Depuis 30 ans, l’évolution du taux de croissance du PIB tend vers zéro, sous l’effet des limites imposées par la nature et la raréfaction des ressources. Il est plus que probable que 2012 confirme cette tendance.

Si nous voulons sortir de la crise, nous devons d’une part, être capables de réduire radicalement notre dépendance à l’égard de ces matières premières importées (gaz, pétrole, uranium). Nous devons d’autre part, au niveau individuel, développer un comportement responsable, économique en énergie (moins chauffer les locaux, moins prendre sa voiture) et en ressource (moins consommer).

La conversion écologique de nos économies pourrait devenir le support principal d’une relance de l’activité. Elire de nombreux députés Europe Ecologie Les Verts à l’Assemblée nationale serait la meilleure chance de travailler à la réalisation d’une « sobriété heureuse » et à la construction d’une « prospérité durable sans croissance », plus favorable à l’emploi et à l’égalité que l’actuelle trajectoire productiviste.

Jacques OLIVIER, qui préside la Commission Agriculture, Forêt, Mer, Pêche et Littoral au Conseil régional Provence-Alpes-Côte d’Azur, a exposé l’action de la Région pour revaloriser l’image des métiers de l’agriculture. Il a défendu la nécessité de soutenir la formation permanente et l’apprentissage, portés par les Régions, attendant de l’État des initiatives fortes en faveur de l’enseignement professionnel et des métiers industriels ou agricoles.

Alors que la situation de l’emploi est déprimée, il a appelé à un sursaut pour “rassembler les énergies positives” et une mobilisation de tous les acteurs pour “créer des emplois durables”. Il est en effet urgent de réorienter les filières et d’encourager l’innovation pour se préparer à répondre aux besoins croissants qu’entrainera la reconversion écologique de notre industrie et de notre agriculture.

S’adressant aux jeunes, il les a encouragé à “choisir des métiers d’avenir”, à s’intéresser aux évolutions rapides de ce monde pour “faire les choix les plus pertinents possible”.

Avec les exposants du Forum

Gérard Filoche est inspecteur du travail. Il a notamment écrit avec Jean-Jacques Chavigné un ouvrage sur la dette (La dette indigne). Son blog.

Avec Gérard Filoche et Philippe Batoux, maire de Mérindol