L’essence à deux euros, c’est pour demain !

Le Thor – 24/03/12 – L’essence à deux euros, on en parle, et c’est pour bientôt. Bien sûr, c’est cher, mais avons-nous, vraiment, pris conscience de ce que cela signifie ?

Cette hausse se poursuivra parce que la demande en pétrole est croissante et la raréfaction des ressources est une réalité connue depuis plusieurs années déjà. Tant que nous n’aurons pas engagé nos Etats dans la transition énergétique, nous n’aurons aucune chance de voir diminuer le prix de l’énergie. Et malheureusement, cette question ne fait pas l’objet de débat dans la campagne présidentielle.

Pourtant, la crise économique en France et en Europe prend ses racines dans la grave crise écologique latente depuis de nombreuses années et qui s’est amplifiée en 2005. Cette année-là, la hausse des prix du pétrole et des matières premières, notamment agricoles, avait fait chuter le pouvoir d’achat des Français.

La récession que nous connaissons aujourd’hui vient notamment des sommets atteints par les prix du pétrole et des matières premières. Depuis 30 ans, l’évolution du taux de croissance du PIB tend vers zéro, sous l’effet des limites imposées par la nature et la raréfaction des ressources. Il est plus que probable que 2012 confirme cette tendance.

Si nous voulons sortir de la crise, nous devons d’une part, être capables de réduire radicalement notre dépendance à l’égard de ces matières premières importées (gaz, pétrole, uranium). Nous devons d’autre part, au niveau individuel, développer un comportement responsable, économique en énergie (moins chauffer les locaux, moins prendre sa voiture) et en ressource (moins consommer).

La conversion écologique de nos économies pourrait devenir le support principal d’une relance de l’activité. Elire de nombreux députés Europe Ecologie Les Verts à l’Assemblée nationale serait la meilleure chance de travailler à la réalisation d’une « sobriété heureuse » et à la construction d’une « prospérité durable sans croissance », plus favorable à l’emploi et à l’égalité que l’actuelle trajectoire productiviste.