Deux décisions de justice, l’une rendue au Brésil, l’autre en France, viennent d’infliger à la firme Monsanto, chantre des organismes génétiquement modifiés (OGM), deux sérieux camouflets. Le 4 avril 2012, la justice brésilienne, par une décision d’un tribunal de l’Etat du Rio Grande do Sul, a refusé à Monsanto le droit de prélever des royalties sur le soja OGM, lorsque ce dernier était replanté. Le juge a non seulement ordonné de suspendre la collecte des redevances (royalties) sur les semences de soja vendues pour Monsanto, mais il a également ordonné le remboursement par Monsanto des frais de licence déjà perçus, en soulignant que ces pratiques commerciales et financières violaient la loi brésilienne sur les variétés.

Dans un autre registre, le 18 mai dernier, c’est le Conseil d’Etat français qui a rejeté un recours en référé déposé par deux sociétés de Midi-Pyrénées contre l’arrêté d’interdiction du maïs transgénique Monsanto sur l’interdiction de cultiver le très controversé MON810. Les deux sociétés s’opposaient à l’arrêté pris mi-mars par le précédent gouvernement visant à interdire « temporairement » la culture du MON810 en France. Certes l’affaire n’a pour l’instant pas été jugée au fond, le Conseil d’Etat se prononcera ultérieurement, mais le rejet du référé permettra de passer la période des semis et de rendre effectif cette interdiction temporaire.

Europe Écologie Les Verts salue ces décisions de justice pour deux raisons principales. D’une part, sur le fond, elles rappellent à Monsanto que dans une société de droit, la finance et la puissance industrielle ne peuvent pas tout. La force de ses conseils et le lobbying organisé par Monsanto pour imposer partout dans le monde ses OGM dans le seul but d’augmenter ses profits au détriment de la souveraineté alimentaire, de la santé des consommateurs, de l’indépendance et du savoir-faire traditionnel des paysans ne peuvent pas outrepasser dans un état de droit, une justice indépendante.

D’autre part, EELV observe que ces deux décisions de justice sont le fait d’actions engagées soit en demande, soit en défense par des organisations syndicales et des associations de défense d’une agriculture paysanne ou biologique. C’est une nouvelle démonstration que des organisations syndicales, des associations et des ONG fortes et indépendantes sont des éléments indispensables au bon fonctionnement d’une démocratie vivante et protectrice des droits de la population.

EELV veillera dans le cadre de la future majorité parlementaire à maintenir l’interdiction de la culture des OGM, mais également au développement et à la protection d’une expertise indépendante et reconnue, ainsi qu’à la protection des lanceurs d’alerte.

L’Isle-sur-la-Sorgue – 14/05/12 – Les producteurs et les acheteurs sont venus nombreux pour la réouverture du marché du soir de l’Isle-sur-la-Sorgue. Mis en place à l’initiative de la Chambre d’agriculture, ce marché accueille les agriculteurs de la commune et des communes alentours. Il favorise la production locale ainsi que celle cultivée en biologique.

Jacques OLIVIER, président de la commission Agriculture, Forêt, Pêche du Conseil régional Provence-Alpes-Côte d’Azur, connaît bien ce programme pour avoir contribué à son développement. Il se réjouit de voir l’intérêt manifesté par les communes pour cette initiative qui va dans le sens de ses convictions de rapprocher les lieux de production et de consommation : produire et consommer local !

Il a lui-même souhaité qu’un tel marché s’installe au Thor. Celui-ci ouvrira cette année le 7 juin prochain, devant la mairie.

Jacques OLIVIER a fait le tour des stands avec la Présidente de la Communauté de Communes Pays des Sorgues Monts de Vaucluse, Catherine LEGIER, et divers élus de la municipalité.

Comme dans l’ensemble des réunions qui se sont déjà tenues, le thème de l’énergie a été au centre des discussions. D’autant que le secteur de Lagnes est concerné par les permis de recherche des gaz de schistes.

Le contenu de l’accord entre Europe Écologie les Verts et le Parti socialiste a été présenté et les solutions proposées débattues. Ainsi, il a été question de la transition écologique de l’économie. Pour atteindre l’objectif de produire autrement, « nous devons réconcilier production et préservation, revaloriser le travail et créer des emplois pour tous, soutenir les entreprises en reconversion, orienter les capacités de formation, de recherche, d’innovation pour inventer les nouvelles façons de fabriquer, consommer, acheminer. Il s’agit de soutenir notre industrie tout en accélérant sa conversion écologique, de sauvegarder et moderniser notre outil industriel, scientifique et technologique. Nous encouragerons les filières d’avenir : énergies nouvelles, mobilités durables, agro-ressources et éco-construction, santé et biotechnologies, contenus culturels et télécommunications, prévention des pollutions (pesticides, rejets industriels) et des risques, etc. ». En parallèle, sera mis en place une politique de formation et de reconversion des travailleurs des secteurs concernés. Ces évolutions profondes favoriseront la création de 600 000 emplois verts dans l’isolation thermique, les énergies renouvelables, les infrastructures et les équipements ferroviaires, les transports en commun, l’agriculture biologique.

La dette et son mécanisme ou encore l’agriculture ont été aussi longuement débattus. L’avenir de cette dernière, eu égard à la future politique agricole commune (PAC) 2013/2020, représente un enjeu très important pour notre région. Maintenir la production méditerranéenne, protéger les terres agricoles, développer les productions locales et les circuits courts, autant d’orientations amplement défendues dans cet accord et que Jacques OLIVIER portera avec ardeur s’il est élu à l’Assemblée nationale en juin 2012.

A l'ouverture de l'assemblée générale

La Foncière Terre de liens est un outil d’investissement solidaire destiné à collecter de l’épargne citoyenne et à acquérir des terres pour installer ou maintenir des porteurs de projets agri-ruraux. L’accès au foncier est devenu un frein au maintien et à l’installation d’activités agricoles et rurales respectueuses de l’environnement :

 66 000 ha de terre sont artificialisés chaque année en France (l’équivalent d’un département de taille moyenne tous les 10 ans !).
 La spéculation croissante qui pèse sur ce secteur et la concurrence effrénée que se livrent les agriculteurs pour s’agrandir font disparaître 200 fermes chaque semaine.

La Foncière Terre de liens apporte une solution collective efficace pour répondre à ces enjeux. Elle acquiert du foncier qu’elle loue à des agriculteurs ou des porteurs de projets solidaires respectueux de l’environnement.

La difficulté pour ces institutions de reconnaître des systèmes de pensée différents a été soulevée par plusieurs participants. Prenant l’exemple de la santé, tout le monde a dénoncé les freins posés au développement des médecines dites non conventionnelles. Tous ont mis en avant la nécessité de donner la priorité à la prévention. En agissant sur notre alimentation, notre mode de vie, notre environnement de travail, nous pouvons réduire notre mal de vivre et nos maladies. Le lien direct entre le grand nombre de pathologies de nos sociétés modernes et les polluants déversés en quantité dans l’eau, le sol et l’air a aussi été évoqué. Jacques OLIVIER a fait part du travail remarquable réalisé par l’association Santé Environnement sur toutes ces questions.

À la veille de la chaîne humaine pour Sortir du nucléaire organisée entre Avignon et Lyon, le sujet de l’énergie a bien sur été à l’ordre du jour. Le chauffage électrique, massivement installé dans les logements, en particulier ceux du parc social, a été unanimement dénoncé, pour le gaspillage énergétique qu’il entraîne comme pour le coût qu’il représente dans les charges des ménages. Il en a été de même pour le retard pris par la France dans l’isolation des logements qui sont de véritables passoires énergétiques. Jacques OLIVIER, approuvant ces commentaires, a exprimé la nécessité de mettre en place un plan très ambitieux d’économie d’énergie dont le levier essentiel est l’isolation des bâtiments publics et privés. Cette mesure, qu’il défendra s’il est élu à l’Assemblée nationale, permettrait de créer des dizaines de milliers d’emplois et de réduire de façon très importante notre consommation d’énergie.

À ce sujet, il n’a pas caché les difficultés de mise en œuvre : “Il sera nécessaire de reconstruire toute la filière des métiers du bâtiment pour que celle-ci soit à même de rénover et construire en utilisant les normes les plus exigeantes”. Il a regretté la difficulté pour les offices publics de logements sociaux de prendre toute la mesure de cet enjeu, pourtant très important par rapport aux conséquences sur les charges de chauffage des locataires de plus en plus nombreux à se retrouver dans des situations très difficiles.

L’agriculture a de même été à l’ordre du jour. L’occasion pour Jacques OLIVIER de faire connaître son action en faveur de l’agriculture biologique, informant que la région Provence-Alpes-Côte d’Azur est devenue la première région de France en termes de surfaces cultivées en bio. Il a aussi parlé de son travail avec les organisations qui font pression sur la Commission européenne pour changer la politique agricole commune (PAC) afin que les aides soient réorientées vers les exploitations qui utilisent de la main d’œuvre et ne soient plus seulement liées à la production, ce qui favorise les grandes exploitations céréalières.

Il y sera question de la place des fruits et légumes dans la Politique agricole commune (PAC) et notamment du devenir de l’Organisation Commune du Marché dont bénéficie la production de fruits et légumes européenne. Celle-ci a besoin d’améliorer ses stratégies d’organisation et d’adaptation aux marchés. Elle doit aussi mieux répondre aux attentes de la société en matière de sécurité alimentaire, de santé et d’environnement.

Représentant de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, il défendra l’intégration des spécificités méditerranéennes dans la PAC ainsi qu’une meilleure prise en compte des productions du sud-est face aux crises récurrentes.

Jacques Olivier au côté de Fabrice Verdier, président de l'AREFLH et de responsables flamands de la filière fruits et légumes

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