Du poil de la bête

L’écologiste Gérard Chausset (EELV) est aussi dans la logique du coup d’après. Parti « les pieds lourds », sonné par le score ridicule d’Eva Joly à l’élection présidentielle (2,3 % des suffrages), il a, depuis, repris du poil de la bête pour labourer le terrain avec son équipe. Le candidat écologiste a même profité de ce temps d’exposition pour soumettre une proposition de loi à Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif. Son but ? Aménager des clauses sociales pour préserver l’emploi dans le domaine de la téléphonie, des centres d’appels et des services clients. Cette proposition fait évidemment écho aux difficultés de LaSer Cofinoga, premier employeur privé de la CUB avec plus de 2 000 salariés. Un Plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) est en cours depuis janvier. 400 suppressions d’emplois sont en jeu. Chausset rêve secrètement d’une troisième place à Mérignac. Un rang que devrait lui disputer Jean-Luc Aupetit, le candidat du Front national. Encouragé par le score de Marine Le Pen à la présidentielle (12,54 % dans la 6e), il pourrait tirer parti des inquiétudes sociales et des menaces pesant sur l’emploi. En effet, bien que gâtée économiquement par la présence de l’aéroport, d’un tissu industriel (aéronautique, spatial, défense) fort, d’un pôle tertiaire et commercial étoffé et d’un chapelet de PME, la circonscription n’est pas à l’abri des secousses. La preuve avec Cofinoga, mais aussi Sunnco et Zodiac à Saint-Jean-d’Illac.