Écologie Hebdo n°2 : ne manquez pas les dernières nouvelles de l‘écologie !

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Deux semaines avant le Sommet de la Terre à Rio, et à quelques jours des élections législatives, vous êtes nombreux à vous demander quelles sont les dernières nouvelles de l’écologie. Ce deuxième numéro du journal Écologie Hebdo est un moyen simple et rapide pour répondre à vos questions !

Huit pages d’actualité et de dossiers : élections législatives, pouvoir d’achat, logement, Rio+20, nucléaire, culture, interviews exclusives, bons plans…

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Bonne lecture !

 

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Écologie Hebdo n°2

Restons mobilisés contre le traité ACTA !

mobilisation

Une quatrième commission européenne s’oppose à ACTA !

Après les avis défavorables de trois commissions du Parlement européen le 31 mai dernier (commissions de l’Industrie, des Affaires juridiques et des Affaires intérieures du Parlement européen), la commission du Développement à son tour se prononçait contre l’adoption du traité le 4 juin dernier.

Europe Écologie Les Verts remercie et félicite les député-e-s membres des Verts/ALE, à l’écoute de leurs citoyens et garants de leurs libertés et de leurs droits, qui au sein des commissions, oeuvrent à empêcher la ratification de ce traité.

Le combat n’est pas encore terminé. Le 19 juin prochain, la commission Pétitions devra se prononcer sur la pétition anti-ACTA signée par près de trois millions d’Européens, puis le 21 juin, ce sera au tour de l’importante commission du Commerce international de rendre son avis, avant le vote final le 3 juillet en séance plénière du Parlement.

EELV reste mobilisé et appelle toutes les citoyennes et tous les citoyens qui le peuvent à participer aux manifestations anti-ACTA qui auront lieu partout en Europe le 9 juin 2012.

Nos droits fondamentaux et nos libertés ne doivent pas être le prix à payer pour que quelques acteurs privés voient leurs intérêts financiers préservés !

Pour la journée mondiale de l’environnement, EELV rappelle l’importance de Rio +20

Ce mardi 5 juin 2012, la planète célèbre la journée mondiale de l’environnement, initiée par l’ONU en 1972, à l’occasion de l’ouverture de la Conférence de Stockholm sur l’Environnement humain. Chaque année, la JME met en avant un enjeu spécifique. Cette année, il s’agit de l’économie verte.

A cette occasion, Europe Écologie Les Verts tient à réaffirmer que les enjeux environnementaux sont fondamentaux et qu’ils ne peuvent être mis de côté car ils conditionnent la réponse aux crises sociale, économique et financière. Un nouveau modèle de développement pour la planète est nécessaire et ne peut donc être considéré comme une  question de second ordre.

EELV rappelle que dans quelques jours, du 20 au 22 juin 2012, se tiendra à Rio de Janeiro (Brésil) le sommet Rio +20 qui réunira 120 chefs d’Etat et de gouvernement, dont le nouveau président français François Hollande. L’objectif est d’y constituer une nouvelle feuille de route à l’horizon 2030 pour l’ensemble des pays de la planète face à la crise écologique majeure que nous subissons.

Des représentants d’EELV seront présents tout au long des négociations pour y porter un message ambitieux. En France, tous nos élus et nos candidats aux élections législatives des 10 et 17 juins prochains se mobilisent d’ores et déjà pour rappeler que les luttes contre le dérèglement climatique, la déforestation, la disparition programmée des ressources halieutiques, la pollution des océans et la surexploitation des ressources naturelles, ainsi que la préservation de la biodiversité et du vivant, sont des priorités fondamentales qui passent par une volonté politique forte.

Les députés Verts européens, auxquels s’associent EELV, organisent une conférence de presse spéciale Rio +20, ce jeudi 7 juin 2012, à partir de 9h30, dans les locaux du Parlement européen à Paris (288 bvd St Germain, 75007 Paris), en présence des eurodéputées Eva Joly et Sandrine Bélier et du porte-parole d’EELV Pascal Durand.

Europe Écologie Les Verts

En Syrie, le statu quo vaut soutien

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Avec le massacre de Houla, dans lequel 108 personnes dont 49 enfants ont péri le 25 mai dernier, la répression a atteint un nouveau palier en Syrie. Il n’est aujourd’hui plus possible de regarder passivement un tyran massacrer son propre peuple.

En Syrie, le statu quo constitue un soutien implicite à la répression sauvage mise en oeuvre par Bachar el-Assad.

Tous les moyens doivent désormais être mis en oeuvre pour obtenir l’arrêt immédiat de la répression puis dans un second temps, l’instauration d’une véritable démocratie en Syrie.

À l’occasion de la visite du président russe en France le vendredi 1er juin, François Hollande a affirmé la position française pour une intervention en Syrie sous l’égide de l’ONU et a ouvert la possibilité d’une solution politique en rappelant  »qu’il n’y aura de sortie à cette situation qu’avec le départ de Bachar el-Assad ».

Europe Écologie Les Verts soutient la position énoncée par le président de la République.

Cependant, une intervention sous l’égide des Nations unies nécessite l’accord de la Russie et de la Chine, qui à ce jour n’est toujours pas acquis, or il y a urgence.

- Europe Écologie Les Verts demande la mise en place d’un fond spécial de soutien à la Syrie à la hauteur des enjeux.

- La France doit fournir une aide matérielle à la société civile syrienne et en particulier à tous ces journalistes-citoyens qui risquent leur vie tous les jours pour faire connaître au monde ce qui se passe en Syrie. Pendant la révolution égyptienne, Google avait fait don de moyens de communication aux militants qui envoyaient des images et des vidéos. EELV appelle à la création d’un fond public/privé de soutien en dons financiers et en nature qui soit géré en toute transparence et en lien avec l’opposition syrienne.

- La Russie prétend qu’elle ne soutient pas le régime de Bachar el-Assad mais une solution politique. EELV souhaite ainsi qu’il soit officiellement demandé à la Russie de faire parvenir de l’aide humanitaire en Syrie. Des observateurs devraient pouvoir se rendre en Syrie afin de s’assurer que les aides humanitaires sont réellement destinées à celles et ceux qui ont en le plus besoin.

- L’expulsion de France de l’ancienne ambassadrice syrienne considérée comme persona non grata doit pouvoir être effective. EELV dénonce l’instrumentalisation des institutions internationales telle l’UNESCO par le régime syrien, afin de permettre à son ancienne ambassadrice de demeurer sur le sol français. La France devra initier une réflexion sur une réforme des statuts de l’UNESCO afin de ne pas permettre à des régimes dictatoriaux qui tuent leur propre peuple d’y siéger impunément.

Pascal DURAND,
Porte-Parole

Élections législatives : pensez à la procuration !

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Chères électrices, chers électeurs,

Dans une semaine aura lieu le premier tour des élections législatives ! Si vous ne pouvez pas vous déplacer ou être présent-e dans votre commune le jour du vote, vous pouvez établir une procuration.

Rendez-vous dans le tribunal d’instance ou le commissariat de police le plus proche de chez vous. La procuration est entièrement gratuite, et vous n’avez pas besoin de founir de justificatif d’absence ou d’empêchement.

Qu’est-ce qu’une procuration ?

La procuration, c’est pour un électeur absent ou empêché, la possibilité de choisir un autre électeur pour accomplir à sa place les opérations de vote.
- L’électeur qui choisit est le mandant.
- L’électeur qui vote à sa place est le mandataire.

Le mandant et le mandataire doivent être inscrits dans la même commune mais pas nécessairement dans le même bureau de vote.

Comment établir une procuration ?

Le mandant (qui ne pourra pas aller voter) doit se présenter personnellement au tribunal ou au commissariat, muni d’une pièce d’identité.

Le mandataire doit être inscrit dans la même commune que le mandant. Sa présence n’est pas nécessaire lors de l’établissement de la procuration.

Bien qu’il n’y ait pas de délai minimal entre la demande de procuration et le jour du vote, les électeurs ont toutefois intérêt à se présenter suffisamment tôt avant le scrutin pour que la procuration puisse être acheminée en mairie.

Si vous recherchez un mandataire pour les prochaines élections, n’hésitez pas à nous contacter : genevievehamy2012@gmail.com ou 06 33 01 12 92

Condamnation de Charles Taylor : La justice internationale en sort grandie

En condamnant l’ancien président libérien Charles Taylor à 50 ans de réclusion criminelle pour onze charges de crime de guerre et de crime contre l’humanité, le Tribunal spécial pour la Sierra Leone – TSSL – a envoyé au monde deux messages importants:

- Aucun chef d’état n’est à l’abri de poursuites et de sanctions pénales lorsqu’il a commis ou couvert des violations graves des droits humains dans l’exercice de ses fonctions.

- La justice pénale internationale peut opérer de façon efficace et lisible, malgré certaines difficultés organisationnelles.

La première condamnation d’un chef d’Etat de plein exercice par une juridiction pénale internationale est déjà un accomplissement majeur du TSSL, que ni les précédents Tribunaux internationaux, notamment pour l’ex-Yougoslavie et le Rwanda, ni la Cour pénale internationale n’ont été capables de réaliser. C’est de fait l’ensemble du processus judiciaire mis en œuvre dans les années 2000 en Sierra Leone après un conflit civil long de dix ans et extrêmement meurtrier qui est à saluer :  procédure pénale bouclée en moins d’une décennie ; inculpation de seulement 13 principaux responsables des violations graves du droit humain, laissant la poursuite des autres personnes aux juridictions nationales et contribuant à la lisibilité du conflit ; hiérarchie des peines très claires entre le principal ordonnateur de la guerre Charles Taylor, ses obligés de la junte de l’Armed Forces Revolutionary Council (AFRC) et de la milice du RUF (Revolutionary United Front), enfin les leaders des milices d’autodéfense Kamajors qui n’écopèrent que de quelques années de prison ; implication substantielle de juges et de personnels sierra-léonais dans l’administration de la justice internationale ; politique de sensibilisation au travail de la justice internationale dans de nombreux villages sierra-léonais ; mise en place parallèlement à la justice pénale d’un processus de dialogue national – via une commission « vérité » sur l’exemple sud africain – qui a permis de dépasser les traumatismes pour reconstruire une histoire partagée.

L’efficacité du TSSL tient avant tout à ce processus consistant à faire participer activement les habitant/es du pays, marquant ainsi sa différence avec l’isolement et les lourdeurs excessives des tribunaux onusiens sur l’ex-Yougoslavie et le Rwanda,  leurs centaines d’accusés et l’incompréhension qu’ils suscitent souvent dans les pays où les drames sont survenus.

Europe Ecologie  Les Verts salue cette réussite judiciaire et rappelle que le conflit sierra-léonais eut pour enjeu principal la mise à sac des diamants de l’est du pays, alors que l’appropriation militarisée des ressources naturelles à des fins de plus-value économique reste le principal moteur des conflits qui sévissent sur le continent africain.

Pascal DURAND,
Porte-Parole

Justice et mobilisation paysanne : Monsanto perd du terrain, l’agriculture paysanne et la population en gagnent

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Deux décisions de justice, l’une rendue au Brésil, l’autre en France, viennent d’infliger à la firme Monsanto, chantre des organismes génétiquement modifiés (OGM), deux sérieux camouflets. Le 4 avril 2012, la justice brésilienne, par une décision d’un tribunal de l’Etat du Rio Grande do Sul, a refusé à Monsanto le droit de prélever des royalties sur le soja OGM, lorsque ce dernier était replanté. Le juge a non seulement ordonné de suspendre la collecte des redevances (royalties) sur les semences de soja vendues pour Monsanto, mais il a également ordonné le remboursement par Monsanto des frais de licence déjà perçus, en soulignant que ces pratiques commerciales et financières violaient la loi brésilienne sur les variétés.

Dans un autre registre, le 18 mai dernier, c’est le Conseil d’Etat français qui a rejeté un recours en référé déposé par deux sociétés de Midi-Pyrénées contre l’arrêté d’interdiction du maïs transgénique Monsanto sur l’interdiction de cultiver le très controversé MON810. Les deux sociétés s’opposaient à l’arrêté pris mi-mars par le précédent gouvernement visant à interdire « temporairement » la culture du MON810 en France. Certes l’affaire n’a pour l’instant pas été jugée au fond, le Conseil d’Etat se prononcera ultérieurement, mais le rejet du référé permettra de passer la période des semis et de rendre effectif cette interdiction temporaire.

Europe Écologie Les Verts salue ces décisions de justice pour deux raisons principales. D’une part, sur le fond, elles rappellent à Monsanto que dans une société de droit, la finance et la puissance industrielle ne peuvent pas tout. La force de ses conseils et le lobbying organisé par Monsanto pour imposer partout dans le monde ses OGM dans le seul but d’augmenter ses profits au détriment de la souveraineté alimentaire, de la santé des consommateurs, de l’indépendance et du savoir-faire traditionnel des paysans ne peuvent pas outrepasser dans un état de droit, une justice indépendante.

D’autre part, EELV observe que ces deux décisions de justice sont le fait d’actions engagées soit en demande, soit en défense par des organisations syndicales et des associations de défense d’une agriculture paysanne ou biologique. C’est une nouvelle démonstration que des organisations syndicales, des associations et des ONG fortes et indépendantes sont des éléments indispensables au bon fonctionnement d’une démocratie vivante et protectrice des droits de la population.

EELV veillera dans le cadre de la future majorité parlementaire à maintenir l’interdiction de la culture des OGM, mais également au développement et à la protection d’une expertise indépendante et reconnue, ainsi qu’à la protection des lanceurs d’alerte.

Pascal DURAND,
Porte-Parole

Soutien au mouvement étudiant québécois

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Cela fait maintenant plus de 100 jours que les lycéens et les étudiants québécois se sont massivement mis en grève contre une très forte hausse des frais universitaires décidée par le gouvernement libéral de Jean Charest. La semaine dernière, alors que 175 000 jeunes continuaient leur mouvement exemplaire, démocratique et égalitaire, Jean Charest a fait voter en urgence une loi spéciale (la loi 78) qui restreint le droit de manifester, ferme les établissements en grève jusqu’à la mi août et menace de fortes amendes les associations étudiantes qui ne respecteraient pas cette loi scélérate.

Contrairement aux plans du gouvernement et malgré des centaines d’arrestations à Montréal et dans les principales villes du Québec où les manifestations se poursuivent, la loi 78 n’a pas étouffé le mouvement qui, au contraire, se radicalise et s’étend à d’autres secteurs de la société québécoise. La crise universitaire s’est transformée en crise politique majeure.

Europe Écologie Les Verts apporte son soutien aux étudiants québécois et à leurs revendications. Nous saluons leur ténacité et leur inventivité dans leurs actions non-violentes. Nous dénonçons les violences policières et les arrestations massives et souhaitons que le mouvement obtienne rapidement l’abrogation de la loi 78, l’ouverture de négociations et le gel définitif des frais de scolarité qui au Québec, comme en France et ailleurs, ne doivent jamais être un frein à l’accès aux études supérieures, ni lourdement endetter les étudiants.

C’est pour cela que plusieurs élus et militants d’EELV ont participé au rassemblement de soutien aux étudiants québécois organisé le 22 mai devant la fontaine Saint-Michel.

Europe Écologie les Verts