Mon billet d’humeur : « Une campagne de caniveau, un candidat chef de bande »

De mémoire, je n’avais jamais vu un candidat à une élection présidentielle dont la campagne consiste à dénigrer, à insulter son adversaire. Jamais, je n’avais vu un Président en exercice descendre du statut de sa fonction et aller chercher noise agressant, insultant et provoquant comme un vulgaire voyou le fait au coin de la rue.

Ce qui est surprenant est l’absence de condamnation des commentateurs, de distanciation des responsables de l’UMP, des électrices et électeurs de droite encore respectueux de la démocratie.

Nicolas Sarkozy s’est transformé en chef de bande embarquant sa troupe dans une folle équipée, qui ne devrait que susciter dédain et condamnation.

Hélas, rien de tout cela. Toute proposition de François Hollande est stigmatisée systématiquement par un mot méprisant. François Hollande, en tant que personne n’est pas épargné, tout cela sans grande réaction, sans condamnation.

Bien pire, ce comportement de voyou suscite une obscène émulation dont le dernier avatar est inacceptable. Jacques Béhague, vice-Président UMP des Hautes-Pyrénees accuse François Hollande de pratiquer l’apologie de la haine des riches, haine développée par Adolf Hitler au travers des juifs. Il poursuit en considérant que François Hollande prône le nettoyage ethnique de ceux qui gagnent trop d’argent puis de vouloir créer des camps de concentration pour les Roms.

Voilà la triste démonstration de ce qui se produit lorsque le candidat-président franchit les bornes de la citoyenneté et de la démocratie. Cet homme a déjà abaissé la fonction présidentielle à coup de Fouquet’s, de yachts, de formules du style « casse toi pov’con ». Il récidive en tant que candidat en se transformant en caïd de bande, prêt à tout pour gagner. Son comportement autorise à tout dérapage et suscite les pires émulations. Cela est indigne d’une personne aspirant à la Présidence de la République. Cela le disqualifie encore un peu plus. Il est grand temps qu’il reprenne ses esprits. Il lui reste cinq semaines à tenir et de renoncer à ses mauvais penchants.

Dans quelques semaines, il aura tout le temps pour prendre des cours de rattrapage d’éducation civique.

François Simon