Un jeune, un projet, un revenu
On écrit souvent par facilité que la société est malade de sa jeunesse. Il serait plus exact de dire que la société est malade et qu’elle ne sait plus donner sa place à la jeunesse, qu’elle la considère comme un problème alors qu’elle est de fait une chance et un avenir.
Mais il est vrai que notre société a promu au niveau de valeur les notions d’individualisme. C’est Margaret Tatcher qui proclamait « il n’y pas de société, il n’y a que des individus ». Hélas cette notion a pénétré les politiques de ces trente dernières années et les notions de solidarité, de collectif, de société ont bien du mal à perdurer dans ce monde prônant la compétitivité, le mérite et le parcours individualisé. C’est évident qu’il est beaucoup plus difficile à un jeune de trouver son chemin dans notre société. Auparavant le parcours était linéaire, études, diplôme, emploi. Ce n’est plus le cas.
C’est bien le rôle des politiques que de redonner sens à ce chemin des jeunes vers l’autonomie, cette notion portée avec vigueur et raison par le mouvement d’éducation populaire. C’est avec plaisir que je reprends ce terme. Il nous faut faire en sorte d’accompagner les jeunes de la première enfance jusqu’au premier emploi, tenant compte des réalités du monde d’aujourd’hui, de la perte de cette linéarité. L’autonomie, ce n’est pas la notion de l’individualisme, du « débrouille toi », du désengagement de l’Etat.
Pour accompagner cette autonomie, il faut donc agir sur tous les actes de la vie, de façon transversale.
L’éducation est évidemment prioritaire car c’est par elle que s’initie toute la vie. Il nous faut créer un véritable service public local de la petite enfance, préserver le système de garde pour les petits, en lien avec le secteur associatif et solidaire..
L’entrée à la maternelle doit être possible avant trois ans, car c’est un lieu de socialisation et de justice sociale en y consacrant les moyens humains et financiers nécessaires.
Tout au long de son parcours, les jeunes doivent être soutenus et nous voulons rétablir le service des Réseau d’Aide Spécialisée aux Enfants en Difficulté (RASED).
La suppression des IUFM est un non-sens et il faudra revenir à une formation complète des enseignants y compris de façon pratique.
Les coupes sombres et arbitraires du nombre d’enseignements et de cadres éducatifs doit cesser et au contraire leur nombre doit être rétabli.
Pour mettre aux enfants en situation de handicap de poursuivre une scolarité dans le cadre général, le nombre de d’assistants de vie scolaire sera réévalué.
La vie des étudiantes et étudiants est de plus en plus difficile et beaucoup doivent travailler tout en menant leurs études. Selon une étude de la LMDE, La Mutuelle Des Etudiants, la moitié vit avec moins de 400 euros par mois et près de 20% ont dû renoncer à des soins au cours de la dernière année. C’est pourquoi il faut faciliter leur vie quotidienne, logement, santé, transports, etc.
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Logement : caution solidaire, nouveaux modes d’habitat, construction de logements étudiants
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Santé : mutuelle jeunes, taxation sur les mutuelles
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Emploi formation en alternance droits universitaires stages rémunérés ( droits sociaux du travail, 50% du SMIC
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Etudes
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Mobilité
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Loisirs
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Citoyenneté service civique
RMA 600 euros pour allocation d’études ou revenu d’insertion
Ecologie planète à rendre à nos enfants, nouveaux métiers, nucléaire, malbouffe