L’ACTION DU « COLLECTIF POUR UN HABITAT SOCIAL SUR LE SITE RABY A BRON » EST SOUTENUE PAR FRANCOISE MERMOUD
1 – SUR LES CONSTRUCTIONS NOUVELLES
- Les prescriptions techniques et environnementales sont exigeantes (références explicites au référentiel des Quartiers Durables du Grand Lyon)
- La demande est de 20 % de logements très sociaux (correspondant aux catégories de logements s’adressant aux personnes défavorisées)
2 – SUR LA MISE A DISPOSITION PROVISOIRE DU SITE (durant la phase de transition, avant la reconstruction)
– La demande porte sur l’occupation temporaire des 430 logements existants, l’offre de logements sociaux n’étant pas suffisante pour satisfaire la demande en forte augmentation.
RAPPEL DU DOSSIER :
Plusieurs associations de Bron, réunies dans un Collectif et soutenues par des organisations syndicales et associatives du Grand Lyon, se veulent porteurs d’un projet d’habitat social sur le site de la caserne RABY, 299 route de Genas à Bron. A ce titre ce collectif a écrit au préfet pour lui faire part de leurs préoccupations. Plusieurs militants EELV appuient cette démarche.
Fin 2012-début 2013, en effet, le terrain de 15 hectares et la caserne elle-même, comprenant 430 logements, seront libérés et donc, disponibles à d’autres affectations.
Dès demain, l’Etat aura sur le site RABY, les moyens de mettre plus de 400 logements à la disposition d’offices HLM, qui, nous affirment-ils depuis 10 ans, manquent de terrain de coût abordable pour construire du logement social, et qui, pour cette raison, ne peuvent répondre aux nombreuses demandes des mal ou non logés, soit plus de 50 000 sur le Rhône. Ces logements sont habités et seront donc habitables dès le départ de leurs occupants.
De fait, sur Bron comme sur l’ensemble du Grand Lyon, beaucoup de logements sociaux ont été démolis dans le cadre de l’ANRU ou non, ce qui a aggravé la pénurie de l’habitat social, alors que les demandes ne font qu’augmenter. Pour Bron, par exemple, 475 logements de l’OPAC du Rhône ont été détruits à Parilly, et 400 logements privés « à vocation sociale » sont ou vont être vidés à Terraillon et démolis dans les années qui viennent. Dans cette même période, les demandes enregistrées ont doublé et s’élèvent à ce jour à 3500. Les constructions nouvelles ou futures sont loin de compenser les démolitions (le nombre de logements sociaux à diminué aujourd’hui sur Bron !), et surtout elles ne correspondent pas en temps voulu aux attentes des familles, notamment des plus modestes.
L’état affirme régulièrement aux institutionnels et aux décideurs qu’il ne faut pas avoir peur de construire des logements sociaux, car c’est porteur d’avenir. Pour le collectif il ne faut pas avoir peur d’arrêter les démolitions, tellement la pénurie est grande ! Cette pénurie à laquelle les associations sont confrontées tous les jours.
C’est pourquoi, le collectif demande à l’État de se saisir de l’opportunité qui se présente sur le site Raby pour donner un signe fort dans le domaine social, notamment en matière d’habitat, en livrant à un ou plusieurs Office HLM les immeubles pour des logements sociaux.
Une rencontre a eu lieu fin mars avec le comité de pilotage de cette opération.
Il a entre autre apporté les précisons suivantes :
- Cette opération se fait dans le respect des règles d’urbanisme du Grand Lyon, d’où la révision partielle du PLU (plan local d’urbanisme) en cours.
- L’objectif pour l’Etat est bien de tirer un bon revenu de la vente de ce terrain de 16 hectares.
- Dans le cahier des charges qui lance l’opération de ventes de ce site, il y a des prescriptions techniques et environnementales qui visent à :
- Construire un front de bâtiments à vocation économique qui protégera le reste de la parcelle des bruits du boulevard de ceinture ??
- Construire entre 600 et 800 logements dont les hauteurs seront R+4 voire R+5 au maximum.
- Il sera exigé un minimum de 20% de logements sociaux de type PLAI et PLUS (catégorie correspondant au personnes les plus défavorisées. S’il y a des PLS (logements de catégorie supérieure), ils viendront en plus des 20%.
- La démolition des 3 immeubles de logements existants n’est pas demandée, leur maintien non plus.
- Le cahier des charges comprend des références explicites au référentiel des quartiers durables du Grand Lyon
- Il a été affirmé qu’il sera en particulier tenu compte du phasage de cette opération et en particulier de la manière d’utiliser plus ou moins les 430 logements existants. Cette opération devrait en effet se dérouler sur 8 à 10 ans et il y devrait donc y avoir des propositions pour utiliser temporairement ces logements. Au pire il sera proposé de tout démolir dès le début mais cela semble peu probable. Mais il est sûr que ces immeubles ne resteront pas vacants ne serait-ce que pour des questions de sécurité. Il y a donc sur ce point une possibilité de pouvoir loger un certain nombre de demandeurs.
Sur la qualité technique des logements, sans dire qu’une étude technique approfondie a été faite, compte tenu de ce qui est visible et du fait que depuis plus de 6 ans que ce projet est en cours, il est manifeste que l’entretien n’a pas été bien assuré. Un minimum devra être fait sous peine de loger des gens dans de mauvaises conditions. Mais il a été confirmé que ces logements ne sont pas insalubres
- Par contre, envisager une réhabilitation lourde (pour que les logements durent encore 30 à 40 ans) n’est pas demandée car il a été dit que pour mettre ces logements aux normes actuelles, l’effort financier serait disproportionné : réseaux d’eau et autres à changer et restructuration lourde à faire à l’intérieur .
Le calendrier:
- Avril 2012 lancement de la consultation
- Fin de l’année 2012, remise des offres sachant qu’il est tout a fait possible que les candidats rencontrent les partie prenantes pour préparer leur réponse.
- Avril 2013 choix de l’opérateur.
Le collectif de Bron est composé des associations suivantes : Droits Pour Tous, Comité de Locataires de Bron-Parilly CSF, Solidarité pour le Droit au logement-Bron, Secours Populaire Français, section de Bron, Secours Catholique, équipe de Bron, CCFD Terre Solidaire,groupe local de Bron . Avec le soutien de : ALPIL, ATD-Quart-Monde, groupe local Grand Lyon, CSF, union départementale, CNL, union départementale, CFDT, union départementale, Fondation Abbé Pierre