Ce mercredi matin, un parapente piloté par des militants de Greenpeace a rendu visite à la centrale nucléaire du Bugey, située à 40 kilomètres de Lyon. C’est avec une facilité étonnante que ces militants ont survolé les quatre réacteurs de la centrale et ont pu déposer un fumigène sur le dôme de l’un d’entre eux.
Cet évènement, qui fait suite à l’incursion des militants de Greenpeace dans la centrale de Nogent sur Seine en décembre dernier, prouve une fois de plus que la sûreté du nucléaire est illusoire. Si les exploitants de la centrale n’ont pu arrêter un parapentiste, comment pourraient-ils arrêter un terroriste jetant son avion sur la centrale ?
Nous déplorons que l’audit sur la sûreté du nucléaire demandé par le gouvernement à la suite de l’accident de Fukushima ait été limité aux risques naturels (séismes, intempéries…). L’action de Greenpeace, prouve une fois de plus, que nos centrales, et en particulier celle du Bugey, ne sont pas des forteresses inatteignables et que le risque encouru par les populations alentours est réel.
Rappelons que la centrale de Bugey est à 40 km d’une agglomération d’1,5 millions d’habitants et que les conséquences d’un accident seraient dramatiques.
En tant qu’écologistes, nous réaffirmons notre volonté de sortir du nucléaire afin de protéger les populations des risques et d’engager une transition énergétique sur les vingt ans à venir. Les travaux repris dans le scénario Négawatt ont montré qu’il est possible de sortir du nucléaire en 20 ans sans perte de qualité de vie, et en créant des milliers d’emplois.
Ce sont ces propositions, transition énergétique sans perte de qualité de vie et création de milliers d’emplois dans la sobriété et les énergies renouvelables, que nous porterons devant les citoyens lors des élections législatives des 10 et 17 juin prochains.