Devant 250 citoyens, dans une salle pleine à craquer (les militants n’ont cessé d’ajouter des chaises !), j’ai rappelé les enjeux de cette élection législative qui doit donner à François Hollande une majorité solide, mais qui soit aussi une majorité diverse, expérimentée, force de propositions et de solutions nouvelles  pour venir à bout des crises sociales et écologiques.

Dans cette tâche, je peux compter sur mes nombreux soutiens, qu’ils soient ancrés sur le territoire, à l’image de ma remplaçante Nathalie Constant, ou à des postes de responsabilité nationaux et européens. Après Noël Mamère, la venue de Daniel Cohn-Bendit me conforte donc dans ma volonté de devenir député de la 2e circonscription du Nord au soir du 17 juin.

Dany a concentré son intervention sur l’Europe, rappelant la nécessité de démocratiser les instances européennes et de franchir une nouvelle étape dans la construction d’un espace commun pour sortir de l’enchevêtrement des crises actuelles.

Quelques photos de la soirée  :

Salle comble : 250 personnes pour ce meeting !

Dany nous parle d’Europe

Avec Nathalie Constant, ma remplaçante, et Dany

Discussion à la Maison des Genêts avec une cinquantaine de villeneuvois : énergie, éducation, autonomie, pouvoir d’achat, santé sont les préoccupations majeures des habitants.

Eric Quiquet – Noël Mamère – Malik Ifri

Arrivée au Champ du Cerf, quartier populaire de Ronchin (ici rue Auriol).

Devant la porte qui mène aux ruches récemment installée : agir aujourd’hui, ici en protégeant les abeilles, c’est assurer l’avenir de nos enfants.

Photo de groupe dans les jardins ouvriers du Champ du Cerf.

Après une visite bien chargée, un peu de réconfort ! Merci Noël !

Au niveau local, le parc est un vrai besoin !

Pour les habitants : parc du héron est fréquenté par 1 million de visiteurs par an. Il est donc important de trouver un équilibre entre la protection de la biodiversité et l’ouverture au plus grand nombre, le parc étant un atout pour la qualité de vie des habitants et la lutte contre les maladies urbaines dues à la pollution, à la promiscuité, au bruit, etc.

Pour l’avenir de la métropole : l’amélioration du cadre de vie (bien être physique et mental), la préservation de la ressource en eau (sud métropole), la souveraineté alimentaire (terre agricole de proximité – paysannerie/maraichage tendant vers le bio) sont autant d’atouts pour l’avenir !

Pour la biodiversité : préservation des milieux et lieux de réconciliation de la population avec la nature de proximité pour préserver la biodiversité mondiale.

Pour le climat : compensation carbone, baisse de la température grâce à la végétation, voilà ce que nous apporte cette réserve au quotidien !

L’action de Slimane Tir, président de l’Espace naturelle métropolitain, est donc à saluer !

Toutefois, les écologistes agissent pour qu’un projet de maison de l’animal en ville voit le jour. Il ne pourra se concrétiser qu’après arbitrage de Lille Métropole sur une compétence fourrière en cours d’étude. Ainsi, la fermeture de Centre de faune sauvage de la Ferme du Héron (2005) n’aura été que provisoire ! Nous l’espérons !

Au niveau régional, une politique ambitieuse

La politique de Réserve Naturelle Régionale s’inscrit dans le Schéma régional de Trame Verte et Bleue portée par Emmanuel Cau. A ce jour, la Région a procédé au classement de 21 RNR, ce qui fait du Nord – Pas de Calais la première région de France en nombre de RNR.

La RNR du Héron est une ex-Réserve Naturelle Volontaire qui a été reclassée en RNR le 6 février 2012. Sa superficie est de 73.2 hectares composés de 8 milieux naturels principaux : le lac, le fossé, la lisière, la friche, la vasière, les cultures et prairies humides, le bois d’ormes et la peupleraie.

Au niveau national, une législation à améliorer

EELV porte des propositions fortes pour franchir une nouvelle étape dans la préservation de la biodiversité et l’éducation à l’environnement. Parmi celles-ci :

Le lancement d’un plan national d’éducation à la préservation de la nature pour systématiser l’enseignement des sciences de la nature à tous les niveaux, de l’école primaire aux formations professionnelles.

Un dispositif permanent d’éducation à la nature et à l’environnement à destination de plusieurs publics : Éducation nationale, Chaînes de télévision (TV) pour spots aux heures de grande écoute, fonctions publiques, élus, Établissements publics.

Des outils législatifs et réglementaires en faveur de la protection et la gestion durable de la biodiversité, rendant effectifs les aspects positifs de la réglementation européenne (Natura 2000, eau, forêts…) et conditionnant tout nouvel aménagement à une analyse de leur impact sur la biodiversité.

Le caractère opposable des trames Vertes et Bleues à tout projet d’aménagement. Les milieux aquatiques seront gérés de manière plus rigoureuse, en particulier dans les zones humides. Le respect de la nature sera renforcé dans les documents de planification comme le plan local d’urbanisme (PLU).

La création d’une Agence nationale de la Nature. Véritable vitrine de la biodiversité, elle renforcera le dialogue environnemental et les règles de transparence et de participation. Les conseils d’administration des établissements publics seront rééquilibrés au profit des représentants des collectivités locales, des personnels et des usagers (dont les organisations non gouvernementales (ONG)).

Voici quelques photos de la visite :

Photo de groupe devant le Pavillon de chasse

Pierre-Jocelyn Huygues, adjoint au maire de Villeneuve d’Ascq (à gauche)

Emmanuel Cau, vice-président du Conseil régional (à droite)

Devant la base pleine nature, inaugurée l’après-midi même

Devant le Lac du Héron

A la rencontre des pêcheurs du Lac

Ce massacre, d’une barbarie inouïe, ne doit pas tombé dans l’oubli. C’est pour cela que je me suis associé cette année encore à l’hommage rendu aux victimes.

Je tiens par ailleurs à souligner la justesse de la déclaration de Gérard Caudron, maire de Villeneuve d’Ascq : «  Se souvenir est un devoir que nous avons face à ceux qui ont souffert et face aux génération à venir. La paix c’est comme la liberté, on en mesure la valeur le jour où on la perd. »

Mémorial d’Ascq

Revue de presse :

Hier, à Ascq, le bruit du massacre est revenu dans les esprits… en silence (Voix du Nord)

Massacre d’Ascq, un devoir de mémoire (Nord Eclair)

Francis Wurtz, ancien député européen communiste était l’invité d’honneur de cette rencontre qui a rassemblé près de 200 personnes.

Comme souvent  avec nos camarades communistes, on peut être d’accord sur le diagnostic, mais on reste sur sa faim quant aux solutions, surtout quand on fait porter à l’Europe nos maux qui sont aussi le fruit de décisions nationales. Comme je l’ai indiqué pendant ce débat, les cadeaux fiscaux aux plus riches et la casse de l’éducation nationale sont des choix nationaux, pas européens.

Oui Francis Wurtz a raison, lorsqu’il affirme que l’Europe connaît une crise existentielle, mais je suis resté dubitatif quant aux solutions, et surtout très surpris d’entendre que le Parlement Européen n’avait « pas besoin de pouvoir supplémentaire ». Pourtant ce Parlement est bien la seule institution démocratique des citoyens européens qui se choisissent le même jour leurs représentants.

Face à la crise systémique du capitalisme, à la puissance des marchés qui s’affranchissent des frontières nationales, nous souffrons d’un trop peu d’Europe politique, d’un budget ridicule (1% du PIB européen), d’une gouvernance malade d’un système intergouvernementale… L’intérêt général européen ce n’est pas l’addition des intérêts nationaux. J’ai réaffirmé l’urgence d’une Europe politique, d’un gouvernement européen rendant compte devant le Parlement Européen, d’une fiscalité européenne pour doter l’Europe des moyens nécessaires pour agir dans des domaines où elle est trop peu présente comme la cohésion sociale, la politique de la ville, les réseaux de transports…

J’ai pu rappeler aussi que l’Europe même imparfaite pouvait être protectrice des consommateurs. C’est vrai pour les normes concernant la qualité de l’eau. Le laxisme des autorités françaises laisse 3 millions de foyers consommer une eau impropre à la consommation, car dépassant les taux de nitrates autorisés, Là c’est l’Europe qui contraint notre Etat à prendre les mesures nécessaires sous peine d’amendes lourdes pour réduire les pollutions d’origine agricole.

Enfin j’ai apprécié les mots de Gérard Caudron lorsqu’il a rappelé que le bien le plus précieux de la construction européenne restait LA PAIX entre les peuples européens. Oui pour les jeunes générations cela peut apparaître comme une évidence, mais nous avons tous dans nos familles, des grands-parents, arrières grands-parents qui ont connu le drame d’un conflit mondial. Il faut sans cesse se rappeler ce que fut l’histoire européenne pour ne plus la reproduire.

Nous avons choisi de planter un Ginko Biloba, premier végétal à avoir repris vie après le bombardement d’Hiroshima. Il symbolise la résistance au nucléaire et le retour à la vie.

Plantation du Ginko, avec Malik Ifri et Alain Vantroys

Photo de groupe autour du Ginko nouvellement planté

Il y a tout juste un an, un accident majeur se produisait à la centrale nucléaire de Fukushima au Japon, l’un des pays les plus développés au monde. Cet accident est encore fortement présent dans l’esprit des écologistes qui, contrairement aux responsables politiques français de tous bords, n’ont pas oublié les victimes passées et surtout à venir d’une telle catastrophe.

Three Miles Island, Tchernobyl et maintenant Fukushima ont démontré s’il le fallait encore que le nucléaire n’était pas une énergie sûre. Surtout, un accident nucléaire condamne un territoire et sa population pour des milliers d’années de manière irréversible. Nous ne pouvons l’accepter.

Indépendance énergétique, coûts, sûreté : tous les mensonges sont bons pour satisfaire les lobbys du nucléaire, au détriment des salariés de la filière et des riverains des sites, exposés à des risques importants, des générations futures, qui devront gérer des tonnes de déchets radioactifs, et des consommateurs que l’on a enfermés dans un modèle de gaspillage (chauffage électrique) en lui faisant payer par l’impôt (passé et à venir) le coût réel du nucléaire, et notamment du démantèlement des centrales.

Nous, écologistes, proposons de sortir du nucléaire non pas pour retourner à la bougie mais pour promouvoir un nouveau modèle énergétique : plus sûr, plus respectueux de l’homme et de son environnement, plus créateur d’emplois. Notre outil : la volonté politique d’engager la transition énergétique, en 20 ans !

Retrouvez toutes les propositions des écologistes pour une transition énergétique sur le site de la commission Énergie : http://energie.eelv.fr/