Suite à l’article du 16 mai 2012 en page 6 du Maine libre:http://www.lemainelibre.fr/actualite/souligne-sous-ballon-la-polemique-autour-dun-poulailler-industriel-15-05-2012-34977
La FDSEA préfère caricaturer les écologistes plutôt que de s’interroger sur les véritables raisons de cette mobilisation. Le syndicat n’aura sans doute pas eu l’ensemble des arguments contre ce projet, dont la résultante « mal bouffe » si elle est indéniable, est loin d’être le seul problème soulevé:
- Questionnement au sujet de l’impact sur l’eau (rivière souterraine sur le terrain, zone inondable, forage prévu sur le passage d’une zone haute tension).
- Répercussion en terme de trafic routier : plus de 5 aller /retour semaine de poids lourds sur une départementale inadaptée à cet usage, pour approvisionner en aliments (importés d’on ne sait où et probablement OGM) les 180 000 volailles élevées dans cette usine à poulets, évacuer les cadavres (la mortalité dans ce type d’élevages est très forte) et exporter les 4t par jour de fumier produit.
- L’intérêt quasi nul en terme d’emploi et de retombées économiques pour la zone d’implantation de ce projet: 2 emplois créés.
- La remise en question d’un modèle qui se dit agricole, mais n’est qu’un montage financier pour permettre à un producteur de nourriture pour volaille (Huttepain, co-financeur du projet) , et une abattoir (LDC) de mettre en place la cheville manquante à leurs bénéfices mirifiques: « l’usine à viande ».
La FDSEA est de surcroit bien mal informée sur ma situation personnelle, en tant que mère célibataire en contrat précaire et à revenu modeste, si je lutte contre un tel projet c’est parce que je ne souhaite pas que mes enfants, ni les personnes les plus modestes, aient à se satisfaire d’une alimentation médiocre, chargée aux antibiotiques et que je me préoccupe des riverains qui voient leur environnement pollué et dégradé.
Les écologistes défendent une politique agricole qui vise une alimentation de qualité pour toutes et tous. Ceci nécessite de revoir les méthodes d’élevage, mais aussi de refonder les règles de l’Union européenne. Pousser les agriculteurs vers le toujours plus, toujours moins bien, toujours plus polluant n’est certainement pas une perspective d’avenir.
Jean-Pierre AUBERT remplaçant Europe-Écologie-Les-Verts sur la 5ème circonscription de la Sarthe