environnement

Avec les pesticides, les ruches se font rares / Photo DDM, Ol.M.

Mardi, l’Association des Apiculteurs Midi-Pyrénées a reçu plusieurs candidats aux législatives autour d’une dégustation de miel, avenue Estèbe à Toulouse. Son président, M. Olivier Fernandez, a fait le point avec eux sur la situation inquiétante des apiculteurs. Avec un taux de mortalité des abeilles dépassant les 30 % dans le pays et battant tous les records en Haute-Garonne, il ne donne « pas plus de 10 ans » de survie à la profession. Forte de l’interdiction récente du Cruiser (pesticide) par Stéphane Le Foll (ministre de l’agriculture), l’association exige des candidats, réponses et engagements . Pour cela, un questionnaire est disponible en ligne jusqu’à ce soir (www.apiculteurs-midi-pyrenees.fr). Si « le problème des abeilles n’est ni de gauche, ni de droite » mais de santé publique, M. Fernandez s’estime satisfait qu’une quinzaine des candidats contactés se soient rendus sur place pour apporter leur soutien et espère que le bourdonnement crée par leur initiative s’invitera prochainement à l’Assemblée.

Didier Rod./ Photo DDM, MD

Didier Rod, candidat Europe-Ecologie-Les-Verts aux législatives de la 10e circonscription de Haute Garonne s’est rendu jeudi 31 mai avec Francine Ricouart candidate sur la 3e circonscription du Tarn, accompagnés de Catherine Grèze, députée Européenne, à Maurens Scopont où devrait passer la future autoroute Toulouse – Castres. À la suite du débat public qui s’est achevé en janvier 2010, le ministre en charge des transports a décidé, le 25 juin 2010 dernier, de valider de la mise en 2x 2 voies de la liaison entre Castres et Toulouse, par mise en concession autoroutière.

Destruction de terres agricoles, urbanisation galopante sans véritables services publics de proximité, ni transports collectifs efficaces : les candidats EELV feront tout pour que le gouvernement, comme promis dans l’accord avec EELV remette en cause ce projet.

La campagne de Didier Rod et de sa remplaçante Marie-Régine Bardoux continuera avec une réunion publique sur le thème « Nous avons besoin d’élus écologistes » vendredi 8 juin, 20 h 30, salle des fêtes de Lanta avec Catherine Grèze, députée européenne

La Haute-Garonne a été touché de façon importante par la mortalité des abeilles. Photo : Ph.F/Metro

Les apiculteurs piquent leur crise

Les éleveurs d’abeille de Midi-Pyrénées ont le bourdon. Leader en volume de production de miel jusqu’en 2010, la région a chuté depuis au 3ème rang. Et a vu certains de ses apiculteurs perdre de nombreuses ruches : en Haute-Garonne la mortalité des abeilles a atteint 60% du cheptel.
« Le frelon asiatique, les OGM et l’utilisation massive de produits phytosanitaires dans les champs débouchent sur cette situation », explique Olivier Fernandez, président du syndicat des apiculteurs de Midi-Pyrénées, qui a interpellé les candidats aux législatives de Haute-Garonne sur les problématiques des OGM ou de l’épandage aérien des produits phytosanitaires.
Si un quart des candidats ont répondu en faveur des apiculteurs, certains comme Jean-Jacques Bolzan (Parti radical), Didier Rod (EELV) ou Robert Baud (Mouvement écologiste indépendant) se sont déplacés mardi 5 juin à la miellerie de Cyril Kefuss lors d’une matinée de sensibilisation.
Cet apiculteur toulousain, installé aux Minimes depuis sept ans, a perdu cet hiver …. 73% de ses ruches ! « En 2011, j’ai produit 1,5 tonne de miel, cette année j’en ferai seulement quelques dizaines de kilos », s’inquiète celui qui estime que « la nature va mal ».
Car pour les apiculteurs, au-delà de leur situation économique et sociale, la mortalité des abeilles constitue un baromètre inquiétant pour la santé de l’homme. Et Olivier Fernandez de rappeler que « près de 40% de notre alimentation dépend de l’action fécondatrice des abeilles ».

Mercredi 06 Juin 2012

Les apiculteurs de Midi-Pyrénées ont lancé un appel, hier, aux candidats aux élections législatives. A quelques jours du premier tour, cette période de campagne intense est le moment idéale pour faire entendre leurs revendications.

« On est dans une situation telle que la survie de l’abeille dépend de la politique » déclare Olivier Fernandez, président des apiculteurs de Midi-Pyrénées. C’est une opération de sensibilisation qui a eu lieu hier, auprès des prétendants au poste de député. Le taux de mortalité des abeilles dans les ruches a énormément augmenté depuis les années 1990, et varie aujourd’hui « entre 30 et 40% en France » précise Olivier Fernandez. Conséquences, non seulement de nombreux apiculteurs sont en faillite, mais surtout la pollinisation s’en trouve perturbée. Les apiculteurs attendent des futurs députés, « quel qu’ils soient, car l’abeille n’est ni de gauche, ni de droite », qu’ils mettent en place certaines mesures. Première d’entre elles, l’interdiction des pesticides neuro toxiques, «car les abeilles meurent sur le chemin du retour à la ruche » explique-t-il. Autre cause de mortalité, le frelon asiatique cause de nombreux dégâts depuis son arrivée en 2004. Les apiculteurs demandent aux pouvoirs publics de classer cet insecte comme « nuisible » et d’établir un plan d’action de lutte contre ce phénomène. Parmi les autres revendications, le maintien de l’interdiction de l’agriculture OGM et l’amélioration du soutien aux apiculteurs dans le cadre de la PAC, sont les principaux points soulevés.

De nombreux candidats Europe Ecologie – Les Verts ont répondu présents au rendez-vous. Ils soutiennent l’ensemble des revendications portées par les apiculteurs. « Le drame qui touche les abeilles est révélateur des problèmes rencontrés dans l’agriculture en général » souligne Cécile Peguin, candidate de la 2^ème circonscription. « Il faut créer une chaîne vertueuse entre une agriculture bio d’un côté et les abeilles qui viennent butiner de l’autre » surenchérit Christine Arrighi, candidate sur la 9^ème. Nicolas Bonleux, candidat UMP de la 2^ème, a tenu à être présent « au nom de tous les candidats UMP », et soutient « la quasi-totalité des recommandations ». En tant qu’apiculteur amateur, lui-même, Jean Jacques Bolzan (Parti Radical) ne pouvait louper ce rendez-vous. Des candidats de Debout la République et du Nouveau parti anticapitaliste ont également fait acte de présence. Tous sont repartis avec leur petit pot de miel, à peine sorti de la ruche.

Catherine Greze, députée européenne du groupe Verts, entourée de Didier Rod et Francine Ricouart, tous deux candidats aux élections législatives, et des représentants des associations opposées au projet autoroutier.

Même si les services de l’Etat ne communiquent plus sur le projet autoroutier Toulouse-Castres, depuis le mois de mars, en raison de l’obligation de réserve qui leur est imposée, ce dernier s’invite dans la campagne, pour les prochaines élections législatives. Hier, avec Catherine Greze, députée européenne, Didier Rod et Francine Ricouart, du parti « Europe écologie les verts », tous deux candidats, ont rencontré les différentes associations opposées au projet, près du château de Maurens-Scopont. C’est un endroit emblématique, qui se trouve au cœur de la lutte et qui est le trait d’union entre les deux départements, celui du Tarn et de la Haute-Garonne. Comme l’explique la députée, « Le château est classé et c’est une zone protégée avec sa biodiversité et sa zone inondable. Dans cette campagne, nous avons une vision différente pour l’aménagement du territoire, afin de préserver ces richesses. Nous soutenons nos candidats, opposés à ce projet, ainsi que les associations. Nous souhaitons une remise en cause du projet. Est-il nécessaire de faire une autoroute ? Pourquoi ne pas aménager l’existant ? Nous posons les questions. Une position que partage les deux candidats Francine Ricouart et Didier Rod, « l’autoroute est un non-sens, en terme d’écologie et d’aménagement du territoire. Pourquoi ne pas sécuriser la RN 126 et les autres départementales ? On sait qu’un axe autoroutier vide le territoire. Chaque année, il y a 4500 hectares agricoles qui disparaissent. Il faut préserver les terres agricoles. » Pour eux, l’arrivée du nouveau gouvernement peut remettre en cause le projet. « Nous souhaitons que les différents candidats aux élections législatives prennent des positions plus claires. Ils sont frileux et manque de courage sur un dossier clé. Nous sommes opposés à cette autoroute, pour un autre type de développement. »

Didier Rod, candidat Europe-Ecologie-Les-Verts aux législatives./Photo DDM-M.D.

Didier Rod a déposé sa candidature aux élections législatives pour Europe-Ecologie-Les-Verts lundi dernier à la préfecture.

Quel est votre parcours ?

Médecin, j’ai été député européen de 1999 à 2004. J’habite à Lanta depuis 14 ans. Président de Lauragais Nature, principale association de défense de l’environnement du Lauragais pendant 5 ans, j’ai assumé les fonctions de porte-parole du collectif « Lauragais sans autoroute », regroupant une dizaine d’associations contre l’autoroute Castres-Toulouse, dossier emblématique de notre circonscription. J’ai animé de nombreux débats publics, tant dans la partie rurale qu’urbaine de ce territoire.

Pourquoi vous présentez-vous ?

Face aux crises économiques, sociales, sanitaires, environnementales, il faut une réponse globale, un changement profond qui prend en compte l’ensemble des secteurs pour toute la société : c’est notre programme. Les écologistes sont dans le gouvernement de François Hollande ; la présence de députés à l’Assemblée Nationale sera l’assurance que nos idées seront appliquées (nucléaire…).

Comment envisagez-vous le mandat de député ?

Un député représente sa circonscription et mon implantation locale est un atout de crédibilité pour ma candidature. Cette élection est aussi nationale et nous avançons des thèmes touchant toute la population (alimentation, autre aménagement du territoire, VI République, affaires étrangères…)

Comment s’organise votre campagne ?

Avec Marie-Régine Bardoux ma remplaçante et les militants, nous avons débuté la campagne il y a un mois, sur les marchés, en organisant des réunions publiques dans les villes et villages sur des thématiques locales et nationales (la transition énergétique, la santé, l’économie…)

Comment vous placez-vous face à vos adversaires ?

Ils sont plutôt des concurrents. Je souhaite un débat avec tous les candidats car je suis pour discuter du programme et non des egos. Les électeurs ne comprennent pas comment plusieurs candidats issus du même parti se présentent. J’ai des soutiens de poids : Jean-Vincent Placé, sénateur, Catherine Grèze députée européenne, Françoise Dedieu-Casties vice-présidente du Conseil Régional. Ma candidature est soutenue par le POC et le MEI.

Michel Mirabel et Didier Rod./Photo DDM.

Didier Rod, candidat aux élections législatives d’EELV, organise dans la X e circonscription des réunions thématiques. À Nailloux, il a invité Michel Mirabel, hygiéniste, expert en ondes électromagnétiques, pour une rencontre qui a réuni une vingtaine de participants autour des relations santé/environnement.

Didier Rod, médecin, député européen de 1999 à 2004, vit à Lanta et se reconnaît un déficit de notoriété dans le sud du Lauragais et dans le secteur urbain. Cela ne l’empêche pas d’afficher un certain optimisme quant à sa présence au 2e tour : « Il y a dans le secteur un potentiel écolo particulièrement fort et nous savons que nous pouvons doubler le score des présidentielles. François Hollande a un programme qui devra s’appuyer sur des élus écologistes ! »

Il évoque des rapports apaisés avec les agriculteurs qu’il considère comme les premières victimes des pesticides et plaide pour une transformation de la politique agricole.

Prochaine réunion, à Revel, le 30 mai.

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