1450 manifestants -5000 selon les organisateurs- se sont réunis dans le Var contre un projet de forages pétroliers en Méditerranée. Eva Joly était de la partie « en tant que candidate et en tant que citoyenne ».
Ils étaient 1450 selon la préfecture et 5000 selon les organisateurs à manifester ce dimanche dans le Var contre un projet de forages pétroliers en Méditerranée. La candidate d’EELV à la présidentielle, Eva Joly a participé à la manifestation.
Sur la plage du Cabasson, face à la résidence présidentielle du fort de Brégançon, quelque 3000 personnes (350 selon la préfecture) se sont retrouvées pour un pique-nique militant face à la mer. Formant une chaîne humaine d’un bout à l’autre de la plage, et rejoints au large du fort par quelques bateaux (six seulement, selon la préfecture, en raison d’un fort mistral), les manifestants, portant une banderole « pétroliers en mer, littoral en danger », ont clamé leur volonté de voir la « Méditerranée sans pétrole ».
La candidate écologiste Eva Joly a expliqué s’être déplacée « en tant que candidate et en tant que citoyenne ». « On veut chercher les derniers barils d’hydrocarbures avec les risques que cela comporte, en eaux profondes, de marée noire et de pollution », a-t-elle dénoncé.
Eva Joly prend acte de la décision de Nicolas Sarkozy
Interrogée sur la déclaration du président-candidat Nicolas Sarkozy vendredi lors d’un meeting à Caen – « je n’accepterai pas de forages pétroliers en Méditerranée devant les Calanques », avait-il affirmé -, Eva Joly a dit en avoir « pris acte ».
« Il n’a pas le choix et cela me fait plaisir », a-t-elle souligné, saluant « encore une fois » la victoire de la mobilisation citoyenne et des écologistes.
Pour William Grandordy, du collectif hyérois contre les hydrocarbures, la déclaration du président-candidat s’apparente à « un effet d’annonce en pleine campagne: on ne la fait pas aux Français. S’il nous rallie c’est bien, mais l’homme du littoral sait que l’avenir de ses enfants passe par la reprise en main de la Méditerranée par ses habitants ».
Accordé une première fois en 2002, puis prolongé en 2006 jusqu’à la date du 19 novembre 2010, ce permis « Rhône-Maritime » d’exploration d’hydrocarbures en mer Méditerranée, couvrant une superficie de 9.375 km2, est détenu par la société britannique Melrose Resources qui s’est récemment associée au groupe texan Noble Energy.
Au ministère de l’Energie, on précise que « le dossier est à l’étude », sans obligation de se prononcer avant la présidentielle. Or, selon le collectif des opposants à ce projet, le terme de la procédure d’instruction de ce permis par l’Etat est fixé à mercredi.