Daniel EHRET » Expression politique http://danielehret.eelv-legislatives.fr La candidature EÉLV pour la 5ème circonscription du Bas-Rhin aux Élections Législatives 2012 Tue, 19 Jun 2012 21:06:38 +0000 fr-FR hourly 1 http://wordpress.org/?v=3.4.2 « Et maintenant, que vais-je faire ? » (G. Bécaud) http://danielehret.eelv-legislatives.fr/et-maintenant-que-vais-je-faire-g-becaud/ http://danielehret.eelv-legislatives.fr/et-maintenant-que-vais-je-faire-g-becaud/#comments Mon, 18 Jun 2012 19:48:01 +0000 Daniel Ehret http://danielehret.eelv-legislatives.fr/?p=1630 Avec un peu plus de 32,22% des voix, comment pourrais-je hurler de joie ?

L’adversaire UMP réalise quant à lui le meilleur score de sa carrière. Je souhaite évidemment, mais politiquement seulement, qu’il ne fasse plus jamais mieux et que les élus de droite régressent en nombre ces prochaines années, comme ils ont fait régresser la France durant la dernière décennie.

 

J’observe malgré tout et avec une légitime fierté :

  • qu’un seul candidat de gauche à une législative aura fait mieux que moi depuis 1945 dans la 5ème circonscription du Bas-Rhin, un certain Gilbert Estève, ancien chef de cabinet de Jack Lang au Ministère de la Culture, maire de Sélestat de 1989 à sa mort prématurée en 1996

 

  • qu’à Sélestat mon score est de 41,49%, voisin de celui obtenu par Hollande au second tour

 

  • que les villes de plus de 4000 habitants m’ont donné des scores situés entre 34,88 et 41,49%

 

  • que je progresse de 45% par rapport au 1er tour alors que Herth n’améliore son score que de 36%

 

  • qu’un village du Val de Villé, Neubois, m’a placé devant le sortant

 

  • que le Bureau n°1 de Sélestat a recensé plus de bulletins EHRET que de bulletins HERTH

 

Je regrette qu’afin d’éviter toute confusion et à l’instar d’une seule table du Bureau 1 de Sélestat, les présidents des bureaux de vote n’aient pas donné, au moment du dépouillement, la consigne de faire annoncer les prénoms plutôt que les noms des deux finalistes.

Prononcé à l’alsacienne, mon nom sonne à peu près comme celui de mon adversaire !

Les mêmes lettres, mais pas dans le même ordre…

 

Cette expérience électorale (la dernière pour moi, sans doute, car la durée de vie moyenne des gens dans les pays les plus riches va baisser, certaines études commencent à l’avouer) m’aura valu un incroyable déluge médiatique (65 articles, mentions, dessins, entrefilets dans les deux journaux locaux, 6 radios, plusieurs mentions télé, une émission en direct avec moi sur France 3 Alsace le soir du 2ème tour), ainsi que des centaines de courriels et courriers postaux, des centaines d’échanges téléphoniques. Il m’a fallu beaucoup utiliser ma voiture  (près de 1400 km parcourus) et même le TGV pour une journée de formation au siège national d’EELV.

Mais, fidèle à mes scrupules écologistes, c’est à vélo  ou à pied que les électrices et électeurs de Sélestat m’auront beaucoup vu et continueront de me voir, sauf si l’état de ma carcasse devait m’en empêcher.

Alors, content ?

Oui et non, répondrai-je, normandiquement.

 

Je suis un insatisfait chronique. Aucun remède n’a pu, à ce jour, améliorer ce relativisme existentiel. Pas même celui que devrait constituer l’amour de mon épouse préférée, à qui je dédie d’autant plus affectueusement ma performance qu’elle y aura largement contribué.


PS 1 : À la question de Bécaud, j’ai envie ou besoin de répondre ceci : « Je vais devoir renouer avec l’écriture, puisque j’y réussis mieux qu’en politique. »

 

PS 2 : « Quoique ! », ajouterai-je, après m’être souvenu que quatre de mes éditeurs, je dis bien quatre, ont fait faillite au cours du lustre écoulé…

 

PS 3 : Je le leur redirai à chacune et chacun en particulier, mais je veux tout de suite que le monde entier le sache : je remercie chaleureusement toutes celles et ceux (il commence à me bien gonfler, ce stéréotype, cette manie électoraliste, au motif que notre langue française est sexiste, de devoir dire et écrire « Françaises, Français, électrices, électeurs, toutes et tous, chacune et chacun », etc) je, donc, remercie les innombrables, parfois les innommables, qui m’ont aidé, qui m’ont encouragé ou qui m’ont taquiné, voire même égratigné, tout au long du long, dense et épuisant semestre dernier, dont l’achèvement, au seuil de l’été , au beau milieu du temps des cerises, me rend enfin à moi-même, à mes illusions, à mes rêves, à mes radis et… à la réalité de ma peu sémillante condition de sexagénaire.

 

PS 4 : Les « PS » qui précèdent n’ont qu’un rapport distrait avec le sigle partisan grâce auquel, tout de même, nous avons Hollande.

 

A ce propos, je dis « merdre » (comme Ubu) à tous ceux qui, se fondant sur l’élimination précoce des Pays-Bas du chamionnat d’Europe de foot, pronostiquent une débâcle tout aussi rapide pour le nouveau président français.

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J’ai mal à mon Alsace ! http://danielehret.eelv-legislatives.fr/jai-mal-a-mon-alsace/ http://danielehret.eelv-legislatives.fr/jai-mal-a-mon-alsace/#comments Mon, 23 Apr 2012 20:44:11 +0000 Daniel Ehret http://danielehret.eelv-legislatives.fr/?p=1250 Une fois encore le rejet, le repli, le refus des différences y polluent l’expression démocratique.

Comment expliquer les scores insoutenables réalisés à nouveau dans notre région par un parti que la constitution française permettrait d’interdire ?

Comment faire comprendre à ceux qui, en choisissant le Front National, votent contre leurs intérêts, à quel point ils se trompent en faisant confiance à des candidats ayant enseveli au fond d’eux-mêmes jusqu’à l’idée même de communauté universelle des hommes ?

Comment parler à ce groupuscule de costauds décomplexés et braillards qui, hier soir à Sélestat, au moment de la proclamation des résultats, Salle Sainte-Barbe, ont laissé éclater une joie féroce et triviale à l’annonce de la très bonne performance de la fille Le Pen, dont le prénom offense la mer, symbole d’ouverture vers l’infini ? Ces lascars commentaient bruyamment le premier tour, de la réjouissance aux lèvres, du mépris aux commissures, avec quelque chose de sous-jacent, de sournoisement contenu, qui s’apparentait à la haine plutôt qu’à l’exultation.

J’ai mal à mon Alsace, car ces énergumènes s’exprimaient en alsacien. Dans la langue de Nathan Katz, de  René Schickelé, de Conrad Winter ou d’André Weckmann, qui ont écrit des choses universelles et fraternelles.

Comment leur dire de changer de cap le 6 mai ?

Il ne reste plus que Hollande pour faire barrage à l’idée d’une société refermée sur elle-même, refondée sur des pulsions aussi négatives, aussi mortifères que l’exclusion, la discrimination et la domination, ou attachée à des postulats aussi irrationnels que celui de la pureté ethnique.

Je mesure bien le paradoxe de mon discours : en m’expliquant comme je viens de le faire, je suis conscient de n’atteindre que des lecteurs ayant acquis l’habitude de lire autre chose que des slogans publicitaires, des gens capables donc d’accéder à une pensée plus évoluée que celle qui se réduit à capter les messages les plus sommaires d’une société submergée par la marchandise.

Alors, comment faire pour éduquer, former l’esprit critique, sensibiliser aux vraies valeurs de justice, de fraternité, d’égalité ? Comment convaincre tant de monde, tant d’électeurs, de choisir la liberté de penser, plutôt que la soumission à une autorité puisant son  inspiration dans les dérives et les aberrations des temps les plus obscurs de l’humanité ?

J’ai mal à mon Alsace et mes mots, je le sens bien, ne l’atteindront pas demain. Ni même après-demain.

J’aimerais pourtant ne pas finir ma vie dans une Alsace qui, à raison d’un tiers au moins de ses habitants  et de manière péniblement récurrente, se soumet à une idéologie qui, il n’y a guère (naguère donc !), était allée jusqu’à permettre que se construisît, sur le flanc nord d’une rude montagne, un camp terrible, un camp d’hiver moral, un camp d’ignominie absolue.

Oui, j’ai mal à mon Alsace.

Le 6 mai, si Hollande est élu, commencera pour lui cette noble tâche : tout entreprendre pour que reculent, en Alsace comme ailleurs, mais en Alsace surtout, en tant que cœur d’Europe, pour que refluent significativement les idées vénéneuses dont le continent, dont la planète ne devront plus accepter la banalisation, comme a choisi de le faire, avec le plus cynique des opportunismes, le président sortant, que les Français (de l’intérieur !) sortiront dans 13 jours.

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Je soutiens les personnels d’Albany, d’Amcor et de l’Hôpital ! http://danielehret.eelv-legislatives.fr/je-soutiens-les-personnels-dalbany-damcor-et-de-lhopital/ http://danielehret.eelv-legislatives.fr/je-soutiens-les-personnels-dalbany-damcor-et-de-lhopital/#comments Mon, 26 Mar 2012 15:21:00 +0000 Daniel Ehret http://danielehret.eelv-legislatives.fr/?p=1083 Je suis en accord total avec la déclaration qu’a faite Bertrand Blindauer, de l’union locale CGT de Sélestat, quand il s’est adressé à la presse en ces termes « Ceux qui ne se sont jamais préoccupés de la situation de l’emploi viennent aujourd’hui au chevet des entreprises malades. Je pense à Arcelor Mittal (Florange) ou à PSA (région parisienne), ou encore à Albany (Saint-Junien) ».

Réunies mercredi 21 mars devant l’entrée de l’usine Albany de Sélestat, une centaine de personnes ont manifesté leur colère face à l’hypocrisie et au cynisme de ceux qu’elles jugent responsables de la casse sociale et de la régression du service public. Il y avait là des représentants de l’hôpital public de Sélestat (où l’on supprime 25 emplois), de l’usine Amcor (où la direction refuse 3,5% d’augmentation) et de l’entreprise Albany (où règne le flou en matière de préservation des emplois).

L’article des DNA met en exergue la présence de militants PS aux côtés des délégués CGT.

J’applaudis bien sûr à ce témoignage politique de solidarité, mais je regrette vivement de n’avoir pas été informé de cette action. Mon agenda m’aurait permis sans problème (pour une fois !) d’apporter moi aussi mon soutien. Et la presse aurait pu relever la présence d’un seul candidat aux prochaines législatives, celui investi par EELV et soutenu par le PS.

On fera mieux la prochaine fois, hein ?

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Une circonscription d’union http://danielehret.eelv-legislatives.fr/une-circonscription-dunion/ http://danielehret.eelv-legislatives.fr/une-circonscription-dunion/#comments Sun, 18 Mar 2012 14:45:11 +0000 Daniel Ehret http://danielehret.eelv-legislatives.fr/?p=884 Une circonscription d’union

 

Sous la forme d’un fascicule de 41 pages, un militant du PS local m’a remis au marché de Sélestat les «  60 engagements pour la France » du candidat François Hollande. Je l’en ai remercié et lui ai précisé que j’avais envisagé un tractage en faveur d’Eva Joly le même jour, à la même heure et au même endroit. Mais la presse m’avait averti à temps que le Parti Socialiste prévoyait, lui, pour ce samedi 17 mars 2012, une vaste opération d’envergure nationale devant frapper par sa simultanéité, sa densité et l’étendue de la mobilisation. J’ai donc décidé de laisser toute la place à nos partenaires, afin de ne pas brouiller le message principal de l’élection d’avril et mai : la gauche unie au deuxième tour offrira une retraite anticipée (mais ô combien confortable !) au plus imparfait des présidents que la Vème République ait connus à ce jour.

 

Rentré chez moi, j’ai pris le temps, en guise d’apéritif, de lire attentivement la plaquette du favori des sondages. Et j’en ai conclu que vraiment, entre les propositions de Hollande et celles de Joly, il y a largement de quoi établir des passerelles. Certes le socialiste, et pour cause, ne peut pas être plus écolo que l’écologiste patentée, mais le discours social de Joly n’a pratiquement rien à envier à celui de Hollande. Ce qui nous rassemble est assez évident pour que l’idée de l’accord de législature ne puisse plus être considérée comme une erreur politique. Pour continuer d’affirmer le contraire, il ne devrait subsister que les médias inféodés aux puissances d’argent. Voilà des mois que ces auxiliaires dévoués, ces « chiens de garde » s’obstinent, parfois malgré eux, à faire le jeu, sur ce point comme sur tant d’autres, d’une droite aux abois qui, sentant proche sa fin de règne, abat les dernières cartes d’une stratégie fondée sur la marginalisation du mouvement écologiste.

J’appelle donc toutes les composantes de la gauche, PS en tête, à se rassembler autour de ma candidature. Elle vient d’être reconnue officiellement par François Lamy et Christophe Borgel, respectivement conseiller politique de Martine Aubry et secrétaire national PS aux élections (voir ci-contre).

 

Bien entendu, je comprends parfaitement que l’élection présidentielle doive rester pour le moment la préoccupation majeure des formations de gauche représentées dans cette compétition. Mais je leur demande d’admettre à leur tour que je puisse éprouver pour ma part la nécessité d’affirmer ma visibilité publique et même de l’amplifier progressivement. On acceptera aussi, j’en ai la conviction, que d’ores et déjà je puisse vouer une large partie de mon énergie à préparer très concrètement la dernière ligne droite d’une campagne qui, après le 6 mai, devra se contenter de quelques semaines seulement.

 

A toutes et à tous je souhaite une excellent entrée dans un printemps qui sera celui d’un changement profond, espéré par une large majorité de Français, mais aussi par des millions de femmes et d’hommes issues de l’immigration, que l’actuel régime, englué dans une compétition xénophobe avec l’extrême droite, considère sans vergogne comme une menace pour l’identité nationale.

 

 

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Hôpital, collège : même logique, effets comparables http://danielehret.eelv-legislatives.fr/hopital-college-meme-logique-effets-comparables/ http://danielehret.eelv-legislatives.fr/hopital-college-meme-logique-effets-comparables/#comments Sun, 19 Feb 2012 14:37:58 +0000 Daniel Ehret http://danielehret.eelv-legislatives.fr/?p=435 « Le gouvernement UMP fait ce qu’il peut en temps de crise ». La formule est commode ! Elle s’est usée, bien évidemment, à force d’avoir été servie à toutes les sauces. S’abriter derrière un mot aussi vague, aussi galvaudé, aussi malhonnête que cet urticant terme de « crise », voilà un comportement retors et d’ailleurs plus du tout efficient. Ni les enseignants, ni les parents, ni les élèves d’un collège n’y sont pour quoi que ce soit dans le marasme économique actuel. Ou alors de manière indirecte et  inconsciente, par des choix électoraux antérieurs, prévisiblement incompatibles avec la grande idée de république sociale.

Car  l’école,  la santé,  la culture, comme tant d’autres soucis majeurs de notre « res publica », sont des problèmes dont il va falloir collectivement s’approprier la résolution. Ne plus en abandonner la gestion aux mains des profiteurs ou des technocrates du libéralisme.

L’un des plus inqualifiables scandales des trois dernières décennies, partout en Europe, partout à travers le monde, est le fait que la plupart des grands services publics, propriétés des nations, propriétés indivises des citoyens, aient pu être transformés, dans la relative indifférence des majorités silencieuses, en autant de propriétés privées, contrôlées de manière anonyme et invisible par une intraitable oligarchie financière.

Parce que comme eux je n’admets pas que l’on sacrifie l’éducation, parce que le collège Klosterwald de Villé n’a pas plus à payer les pots cassés des excès libéraux que tous les autres établissements de France, je dirai aux enseignants, aux parents, aux élèves que j’irai soutenir dans leur protestation, mardi 21 février à 17 h, au rond-point de Châtenois, je leur dirai qu’après l’indignation et le rassemblement doit arriver un temps démocratique nouveau, qui sera celui de la construction d’un nouvel état d’esprit, celui de l’implication responsable et, calendrier électoral oblige, celui de la traduction dans les urnes d’une conscience nouvelle.

Aux élus locaux connus pour soutenir habituellement l’incohérence du gouvernement actuel, à tous « ces gens-là » (J. Brel) que le mauvais bilan du président Sarkozy transforme soudain en caméléons sinueux, précautionneux et amnésiques, je déclare ceci : ayez la décence de ne pas parader parmi les mécontents de mardi, ou alors ayez au moins celle d’y faire profil bas, car les seuls responsables des mauvais coups portés depuis dix ans contre la possibilité d’une république sociale, évoquée plus haut, appartiennent à votre camp politique, celui du libéralisme débridé, dont  l’emballement se traduit aujourd’hui par un chômage épouvantable, par un accroissement anxiogène des inégalités sociales, par une montée corrélative des tensions en tous genres, par un effondrement de la confiance populaire et par une menace autoritaire sans précédent depuis les funestes années 1930.

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L’hôpital enterre la qualité des soins ! http://danielehret.eelv-legislatives.fr/lhopital-enterre-la-qualite-des-soins/ http://danielehret.eelv-legislatives.fr/lhopital-enterre-la-qualite-des-soins/#comments Thu, 16 Feb 2012 14:41:49 +0000 Daniel Ehret http://danielehret.eelv-legislatives.fr/?p=439 Entre 300 et 400 personnes ont formé un long cortège pseudo-funèbre vers 14 h, ce jeudi 16 février, derrière le cercueil symbolique d’une défunte peu banale, désignée par cette locution : la qualité des soins hospitaliers.

Certes, l’hôpital de Sélestat ne vas pas cesser de fonctionner parce que 25 personnes auront été mises au chômage. Il en restera plus de 600 pour assurer les soins, l’entretien, l’intendance et quelques autres nécessités. Mais dans des conditions plus difficiles qu’avant, avec la hantise que d’autres suppressions de postes se décident à brève échéance.

Et les 25 qui vont être frappés par l’inacceptable décision directoriale, comment vivent-ils cette injustice brutale ? Qui est responsable du déficit de 1, 7 million ? Les malades auraient-ils été trop gourmands pendant trop longtemps ? A-t-on rémunéré trop de gens alors que le travail pouvait être accompli par moins de monde ? La direction aurait-elle failli dans sa gouvernance ? Ce sont des questions…. Qui me répondra ?… Peut-être le président du Conseil de Surveillance de l’hôpital, le très renommé Marcel Bauer ? Qui est aussi, je le précise à l’intention des nuls en politique, le maire UMP de Sélestat, le conseiller général du canton, le président de la Communauté de Communes, etc.

Je l’ai dit aux journalistes qui m’ont interrogé :  l’hôpital public n’est pas à traiter comme une entreprise et les solutions libérales qu’imposent les gouvernants d’aujourd’hui devront être supplantées après le 6 mai par des politiques publiques généreuses, imaginatives, tournant le dos résolument et, j’en forme le voeu intense, définitivement à l’obsession gestionnaire qui depuis trop de temps l’emporte sur l’exigence de qualité. Il faut absolument et rapidement en finir avec cette concurrence déloyale que l’hôpital public subit de la part des cliniques privées. Une concurrence voulue, orchestrée par les néolibéraux, dont le Premier Serviteur, installé à l’Elysée depuis 2007, en qualité de président de notre déclinante république, ne se trouvera pas, lui, dans la cruelle nécessité de s’inscrire à Pôle Emploi, quand au beau milieu d’un printemps d’espoir les Français l’auront assez gaiement licencié. Un chômeur de grand luxe qui, très probablement, pourra s’offrir le meilleur confort dans une clinique pour riches, sans avoir à se soucier de la faible prise en charge par l’assurance maladie, lorsque viendra pour lui aussi, peut-être, le temps de la maladie, de la vieillesse et de la fin de son temps.

Et parmi les serviteurs embarrassés du Serviteur Suprême se situe le député UMP de la circonscription de Sélestat, Antoine Herth, candidat à sa propre succession et qui devrait se décider à changer d’étiquette ! Qui, en la circonstance, devrait avoir au moins le courage de se taire, face à la souffrance des « hospitaliers », au lieu de déplorer par voie de communiqué envoyé à la presse et dont le quotidien L’Alsace cite quelques passages le 17 février, de regretter technocratiquement « qu’un déficit de gestion soit apparu » ! Au lieu de se targuer d’être intervenu (auprès de qui et pour quel résultat ?) afin que « la situation soit réexaminée » et « qu’une solution équitable soit trouvée »…

Dans une société « équitable », est-il normal de réduire les moyens de l’hôpital et d’augmenter ceux de la répression ? C’est juste une comparaison, comme ça.

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L’inacceptable souffrance de l’hôpital public http://danielehret.eelv-legislatives.fr/linacceptable-souffrance-de-lhopital-public/ http://danielehret.eelv-legislatives.fr/linacceptable-souffrance-de-lhopital-public/#comments Sat, 04 Feb 2012 14:43:04 +0000 Daniel Ehret http://danielehret.eelv-legislatives.fr/?p=441 L’hôpital de Sélestat va licencier 25 personnes. L’intersyndicale appelle à manifester le 16 février. Le soutien de la population est sollicité. Il y aura sans doute beaucoup de monde pour faire acte de solidarité et ce sera tant mieux. Mais je m’interroge : à deux mois du premier tour de l’élection présidentielle, parmi ces gens qui viendront exprimer leur indignation, combien sauront ou voudront désigner les vrais responsables ? Combien pour clamer leur hostilité à une politique nationale de restrictions prônée par les ultralibéraux dont le plus haut serviteur actuel  s’appelle Nicolas Sarkozy et exerce le confortable métier de président ?

Lorsqu’un hôpital défaille, vers qui  les familles en désarroi se tournent-elles ? Presque jamais vers ceux qui, au plus haut niveau de l’Etat, ont provoqué la pénurie, ont orchestré la pagaille, on fait de l’austérité budgétaire une solution injuste.

Il manque 1,7 million d’euros à l’hôpital de Sélestat ? Cette somme pourrait être mise en parallèle avec ce que coûte à l’assurance maladie la surconsommation médicamenteuse. Il me revient en mémoire le scandale du « médiator », qui a défrayé la chronique récemment, mais qu’il faut ajouter à bien d’autres dangereuses gabegies (se souvenir de la « pandémie » de grippe H1N1), en le replaçant clairement dans le contexte d’un lobbying effréné, si ce n’est pas aussi et de surcroît dans celui d’un copinage éhonté.

La mise en place par le pouvoir actuel de la tarification à l’activité fragilise l’hôpital public, au profit de l’actionnariat des cliniques privées. Celles-ci se détournent des prises en charges non rentables : 88% des urgences sont assurées par le public, de même que 89% de la réanimation.

Avec la prévention, qu’il faudrait renforcer considérablement, l’hôpital public doit rester un des piliers majeurs de notre système de santé.

Les remèdes administrés à Sélestat, comme dans bien d’autres hôpitaux de France, s’inscrivent dans une logique négative ne garantissant plus l’accès à des soins de qualité pour les plus démunis.

Les militants d’Europe Ecologie – Les Verts, en accord avec leurs partenaires du Parti Socialiste, refusent que soit présentée comme une fatalité la dégradation actuelle du système hospitalier français (naguère parmi les meilleurs du monde).

Toute nouvelle réduction d’effectif ne peut qu’être condamnée avec fermeté.

Avec beaucoup d’autres, et pas seulement parce que je représenterai la gauche de gouvernement aux prochaines élections législatives, je me déclare solidaire des personnels en lutte pour la préservation de l’emploi et pour le maintien des soins à leur plus haut niveau d’exigence.

Sauf maladie ou accident (qui pourrait me contraindre à vivre l’hôpital parmi les patients et donc auprès des soignants !), je viendrai soutenir la très méritoire lutte des personnels ayant choisi de s’indigner.

Soyons nombreux le 16 février à 14 h, devant l’hôpital de Sélestat !

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Chatel songe à la fin de l’histoire http://danielehret.eelv-legislatives.fr/chatel-songe-a-la-fin-de-lhistoire/ http://danielehret.eelv-legislatives.fr/chatel-songe-a-la-fin-de-lhistoire/#comments Sat, 28 Jan 2012 14:44:26 +0000 Daniel Ehret http://danielehret.eelv-legislatives.fr/?p=443 La tragédie personnelle  que le suicide récent de son épouse fait vivre actuellement au ministre de l’Education Nationale, Luc Chatel, ce deuil probablement douloureux et qui doit être respecté, bien évidemment, ne  m’incline absolument pas pour autant, ce serait idiot, à lui pardonner son projet d’une énième et très vulgaire réforme des programmes du lycée, applicable à la rentrée de septembre 2012.

Car cette « réforme », qui apparaît une fois encore comme une nouvelle régression, envisage que l’apprentissage de l’histoire ne soit plus qu’une option en terminale S. Les « scientifiques » vont donc pouvoir se débarrasser d’une matière encombrante et ringarde (si le projet ne le dit pas en ces termes, je suis enclin à penser qu’il le pense, au moins entre les lignes !) pour se concentrer sur le seul enseignement  vraiment rentable dans un cursus scolaire, celui qui fera de cervelles exclusivement scientifiques des auxiliaires plus ou moins dociles d’un système d’exploitation de toutes les ressources, qu’elles soient humaines ou naturelles. D’un système dont la terre se meurt.

Jaurès soutenait que la France de demain ne saurait être « inventée » par la jeunesse de ce pays si celle-ci n’a pas pu, pas su ou pas voulu en connaître « l’âme et le corps ». Il voyait dans l’histoire un  moyen de corriger le présent et de construire l’avenir. Il avait évidemment et totalement raison. Les idéologues qui inspirent à Chatel une réforme aussi dévastatrice veulent imposer dans les modestes limites de la France gauloise une conception froidement utilitariste, alors qu’à l’échelle de la planète la mondialisation libérale s’en occupe déjà, et de manière bien plus efficace. Sarkozy est décidément un très petit homme.

Alors, bien sûr, cette façon de réduire l’histoire à une peau de chagrin, de la condenser, d’en éliminer les dates, de la soumettre à une approche plus thématique que chronologique, tout cela risque fort de plaire à une large majorité de potaches, plus soucieux de compétition et de futur rang social que des mouvements solidaires du passé.

J’appelle ça de la démagogie et du charcutage mental

Avec cette réforme, que Hollande devra absolument annuler, le sarkozysme imbécile s’apprête une fois encore à « contracter le temps » (l’expression est d’Olivier Picard, dans les DNA de ce jour) et s’adonne à son vice favori : la précipitation. Alors que c’est par la lenteur que le temps se répare, puis se dilate, enfin se livre à l’examen des consciences.

Je souhaite plein succès à l’Association des Professeurs d’Histoire et Géographie qui tient ce samedi et ce dimanche 28 et 29 janvier 2012 des « états généraux nationaux ». Tous les professeurs d’histoire devraient en France se sentir concernés par les piteuses et ultimes manoeuvres d’un gouvernement en partance. Par leur unanimisme, ces enseignants indignés rendraient encore plus flagrante, et donc inadmissible, l’inculture des dirigeants actuels.

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Tobin or not Tobin http://danielehret.eelv-legislatives.fr/tobin-or-not-tobin/ http://danielehret.eelv-legislatives.fr/tobin-or-not-tobin/#comments Wed, 11 Jan 2012 14:45:13 +0000 Daniel Ehret http://danielehret.eelv-legislatives.fr/?p=445 Bon d’accord, le titre de cet article est un jeu de mots assez éculé, utilisé par pas mal d’auteurs avant moi. Vous ne m’en voudrez pas d’y recourir quand même, n’est-ce pas ? Car je le crois susceptible d’attirer plus efficacement l’attention des passants virtuels.

Pas question ici d’entrer dans les arcanes extrêmement complexes d’une taxe imaginée il y a une quarantaine d’années par James Tobin, prix Nobel d’économie en 1981. Je propose de ne retenir que l’intention louable d’une mesure dont pourtant l’auteur lui-même n’aura jamais admis le potentiel subversif. Peu avant son décès en 2002, Tobin tenait à se démarquer clairement de toute interprétation altermondialiste de ce qui, pour lui, ne devait constituer qu’un « grain de sable » dans les rouages effroyablement compliqués des transactions financières internationales. Tobin resta libre-échangiste jusqu’à son ultime respiration. Que peut-être, je m’amuse à le penser, il aura échangée, dans le secret de son dialogue avec l’Eternel, contre une place de premier choix au paradis du libéralisme !

L’intention était et reste édifiante, puisqu’elle permet, sans décourager les indispensables échanges d’une économie de marché, de récolter des fonds susceptibles d’être redistribués prioritairement aux pays les moins avancés.

En réaffirmant hier à Mulhouse que la France « fera » la taxe sur les transactions financières, de préférence à l’échelle européenne, mais seule si les partenaires de l’Union s’y refusent, en tenant ce discours d’apparence altruiste, Sarkozy chasse évidemment sur les terres de gauche. Sans la moindre vergogne, moins de deux mois  après l’opposition, exprimée par son ministre du Commerce extérieur, Pierre Lellouche, à l’idée  de renouer avec le principe d’une taxe adoptée par le parlement en 2001 et qui figure dans le code général des impôts de notre pays. La loi qu’avait alors fait voter Jean-Marc Ayrault, président socialiste de l’Assemblée Nationale, prévoyait que le décret d’application  ne prendrait pas effet avant que l’ensemble des Etats membres de l’UE n’eussent eux-mêmes intégré cette taxe dans leur législation, ce qui, à l’heure actuelle, n’est pas advenu.

Pour faire croire aux Français qu’il se préoccupe de moraliser les échanges financiers, Sarkozy tente un coup de bluff et fanfaronne sur l’air de « si la France attend que les autres se décident pour taxer la finance, la finance ne sera jamais taxée ».

Non seulement cette formulation est méprisante pour tous les partenaires européens, mais elle relève en outre d’une forme assez caricaturale de don quichottisme franchouillard.

Je vous laisse juges de la sincérité du petit Nicolas en vous invitant à visionner la courte vidéo que l’on trouve ci-dessous.  Le ridicule suprême est atteint lorsque le futur président de la France, qui s’adresse à Robert Hue et François Hollande (tout le monde est beaucoup plus jeune à ce moment-là !), livre la succulente métaphore que voici : « …à force d’accumuler comme des cathédrales des réglementations, des impôts et des taxes… » On ne voit vraiment pas en quoi les cathédrales sont concernées par les notions fiscale.

Bien sûr que je voterai d’abord pour Eva Joly, qui s’y entend, elle, dans le domaine de la finance mondiale et des paradis fiscaux.

Mais si au second tour, ce que je souhaite ardemment, l’espoir d’être à jamais débarrassé d’un luxueux valet des puissances d’argent devait reposer sur les épaules de François Hollande, alors, malgré mon insatisfaction relative à son endroit, parce que la stature morale de ce socialiste correspond beaucoup mieux à l’idée que je me fais d’un président  qui ne serait pas seulement celui des riches, alors, oui, et vous tous avec moi, n’est-ce pas, nous créerons les conditions d’un retour d’une gauche généreuse, d’une gauche fortement préoccupée par l’avenir de la planète, plus décidée que jamais à changer de paradigme, pour que nos enfants, dans dix ans, dans vingt ans, aient moins, beaucoup moins de choses à nous reprocher.

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L’imposture de la « TVA sociale » http://danielehret.eelv-legislatives.fr/limposture-de-la-tva-sociale/ http://danielehret.eelv-legislatives.fr/limposture-de-la-tva-sociale/#comments Fri, 06 Jan 2012 14:46:58 +0000 Daniel Ehret http://danielehret.eelv-legislatives.fr/?p=447 L’idée de qualifier de « sociale » une TVA qui, par essence, est probablement l’impôt le plus injuste, celui qui se moque le plus de la notion d’égalité, cette idée obscène, récemment remise au goût du jour par Sarkozy, relève simplement de l’oxymore. Elle n’a rien à voir avec le souci altruiste d’améliorer la vie des gens ordinaires. Elle ne fait saliver que les profiteurs absolus, ceux qui, vautrés dans leur abondance et par ennui profond de vivre, vont jusqu’à ambitionner le degré supérieur de la suprême surabondance.

Oui, il faut élargir le financement de la protection sociale. Oui ce financement ne doit pas seulement peser sur le travail. Oui le chômage est un scandale et stopper la désindustrialisation de la France doit être un objectif majeur pour tous ceux que préoccupe sincèrement la paupérisation entraînée par la débâcle de l’emploi. Augmenter la CSG et la rendre progressive, voilà une piste à étudier, puisque cela permet une plus juste contribution des revenus du capital.

Une chose me paraît certaine : cette fichue « TVA sociale » ne peut pas, ne doit pas être la réponse.

D’abord parce qu’il s’agit, une fois de plus, d’un énorme cadeau que les masses populaires vont consentir malgré elles au patronat. Car la contrepartie de cette incroyable TVA, cyniquement dite sociale, c’est un nouvel allègement des charges pour les entreprises qui, grâce à ce beau geste, deviendraient soudain plus aptes à contenir la hausse des prix et donc à favoriser le pouvoir d’achat des ménages !

Le MEDEF, qui peut se dispenser d’utiliser la langue de bois, annonce déjà son intention d’en profiter pour gonfler les marges de ses entreprises et ainsi les renforcer face à la perspective de lendemains moins favorables. Ce sont donc les lendemains des travailleurs les plus modestes, ceux des retraités les plus fragiles ou ceux des bénéficiaires de l’aide sociale qui, d’angoissants qu’ils étaient jusque là, vont devenir carrément désespérants !

L’augmentation appelée « TVA sociale » (qui s’ajoute à la hausse du taux réduit, 7% au lieu de 5,5%) va rapporter environ 1,8 milliard d’euros à l’Etat. C’est à peu près l’équivalent de ce qui serait resté dans les caisses de l’Etat si l’Impôt Sur la Fortune (ISF) n’avait pas été allégé, au profit des plus riches.

Sarkozy ne doit pas rester le président des riches. La France compte désormais plus de 65 millions d’habitants. D’après l’INSEE, 13% de cette population vit en-dessous du seuil de pauvreté, soit aux alentours de 8 millions de personnes ! L’énorme chance du président sortant, c’est qu’une faible partie seulement de ces pauvres prennent le chemin des isoloirs. Et quand ils se décident à y aller quand même, c’est souvent pour glisser dans l’urne un bulletin tristement contraire à leurs intérêts.

Non, décidément, l’idée d’un Sarkozy réélu par les pauvres et pour les riches n’est plus du tout soutenable. Je la vomis, quant à moi. Et vous ?…

Quand je suis d’humeur maussade, je m’abandonne parfois au songe rageur de faire exploser les machines à abrutir les masses. Genre TF1, M6 ou tant d’autres petites chaînes merdoyantes et crétinisantes que le câble collectionne avec gourmandise.

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