« S’engager pour une éducation de qualité » – Christine Ratzel, Candidate EELV circonscription Aubervilliers-Pantin

L’éducation est au centre de nos priorités pour cette campagne des législatives. Elle devra être une responsabilité pour vos futurs députés.

L’EDUCATION ET LA FORMATION SONT AU CŒUR DU PROJET ECOLOGISTE
La civilisation industrielle s’est construite sur l’illusion que les ressources naturelles étaient illimitées et en s’accommodant de l’idée que les capacités des êtres humains étaient inégalement réparties et naturellement limitées par leurs «dons» respectifs, comme une fatalité.

 

Ce serait « comme ça ! » et pas autrement, nous n’aurions qu’à subir, I-M-P-O-S-S-I-B-L-E, pour les écologistes !

 

Nous, écologistes, avec vous, nous voulons au contraire continuer à affirmer que les ressources naturelles sont limitées, ce qui impose de fonder un autre modèle de développement, de construire de nouvelles formes d’organisation économique et sociale, qui ne peuvent exister que grâce à une mobilisation sans précédent de l’intelligence collective et des ressources créatives des humains. C’est pourquoi les écologistes parient sur l’éducation et la formation tout au long de la vie.

 

Depuis la nuit des temps, sous toutes ses formes, la transmission des savoirs, l’éducation et la formation sont indispensables pour que chacune et chacun donne toute sa mesure, mais aussi pour que les collectifs humains puissent co-élaborer et construire activement des innovations pour un futur plus solidaire et démocratique. L’éducation et la formation, piliers du lien social, vecteurs du vivre ensemble sont des leviers capitaux pour réussir la transition écologique d’un système économique à réguler, à plus forte raison dans un monde complexe de mise à disposition quasi-gratuite des connaissances. Par une révolution numérique qui doit être accessible à tous et toutes, nous sommes dans ce 21ème siècle « obligés » de repenser avec audace les modes de transmission des connaissances.

 

L’ÉDUCATION EST L’AFFAIRE DE TOUTE LA SOCIÉTÉ

Construire un projet éducatif pour le XXIe siècle, c’est s’appuyer d’abord sur une approche globale, qui ne se limite pas à des mesures techniques d’aménagement de l’École. Pour nos enfants, pour notre jeunesse, pour les adultes en formation : L’humain au centre !!!

 

Promouvoir la coopération plutôt que la compétition, la confiance envers toutes les familles d’acteurs, une éducation à la non-violence plutôt que la sélection et l’exclusion, cela impose de travailler sur les quatre piliers à partir desquels, notre société peut construire une éducation radicalement tournée vers le futur :

  • la famille et les relations entre les générations : les parents sont les premiers éducateurs ;
  • l’école, les institutions scolaires, de la formation initiale à la formation professionnelle, de la petite enfance à l’enseignement supérieur, à la recherche ;
  • l’ensemble des mouvements et acteurs sociaux : les syndicats, les mouvements d’éducation populaire, les associations à la base œuvrant « dans et autour de l’école  » ;
  • l’éducation par les multimédias comme support technique légitime afin de favoriser autrement la construction citoyenne « forger un esprit critique », savoir utiliser : télévision, téléphone portable, ordinateur, console… autant d’outils de « stimulations » pour lesquels jeunes et adultes doivent pouvoir décrypter les ambitions des distributeurs cherchant à conditionner abusivement nos comportements et façonner notre psychisme.

 

Penser l’éducation dans ces quatre dimensions et leur interaction,  c’est bien une des spécificités des écologistes, contre toutes les approches sectorielles, technicistes et partiales qui visent à culpabiliser certains acteurs et à désigner des coupables. Cela suppose une concertation permanente, un travail collectif qui n’exclut aucun acteur éducatif. Bien évidemment, les collectivités territoriales impliquées dans le bâti, les projets locaux d’éducation, la formation professionnelle doivent y être associées.

 

Nous devons défendre l’idée que l’école doit porter des valeurs allant au delà du modèle de concurrence et de compétition.

 

Contre une éducation qu’on a voulu nous présenter comme une course pour les meilleures places et comme un moyen d’imposer le silence à une jeunesse que d’aucuns trouveraient trop remuante, à l’opposé de discours qui ne parlent que d’autoritarisme (et non d’autorité) et de savoirs en croyant que ces vertus se décrètent, ils sont décidés à rétablir la confiance en l’école… et dans toute l’éducation.

 

Redonner aux jeunes l’envie de participer à la vie sociale, aux enseignants d’innover en sachant que leur travail ne sera pas méprisé par l’administration, aux élèves d’aller à l’école, aux parents de s’impliquer dans la scolarisation de leurs enfants sont des objectifs autrement plus féconds que la mise en scène d’une course d’obstacles dont l’enjeu serait d’échapper (pour certains, seulement !) au chômage et à la mort sociale.

 

La parole des élèves doit être prise en compte grâce à des lieux et des dispositifs qui permettent son recueil.

 

La valorisation dans les cursus scolaires des cultures populaires et des origines diverses qui ont fait et font notre pays est une réponse à la violence symbolique de la seule histoire des « dominants ». L’introduction de l’anthropologie au lycée est un moyen pour les élèves de prendre conscience de leur rapport aux autres, de lutter contre les discours inégalitaires.

 

Engagement n°1 : Défendre une école de l’autonomie, de la solidarité et de la responsabilité : c’est l’engagement que  nous porterons en tant qu’écologistes.

Un projet éducatif écologiste, c’est d’abord une volonté de prendre le temps de revenir aux fondamentaux. Non pas le tristement réducteur « lire, écrire, compter », mais l’autonomie, la solidarité, la responsabilité :

  • AUTONOMIE : L’éducation doit apporter à chacun la possibilité de se construire un parcours éducatif, en étant capable de prendre des risques, en ayant la possibilité d’une expérimentation en toute sécurité et connaissance de cause.  Cela suppose qu’à l’heure de l’information immédiate, des nouveaux obscurantismes et de la pression consumériste, les moyens de son émancipation par le savoir et la maîtrise de compétences professionnelles soient offerts à chaque individu tout au long de sa vie;
  • SOLIDARITÉ : L’autonomie de l’individu est synonyme d’égoïsme si elle ne s’inscrit pas dans une démarche solidaire. L’Etat doit créer les conditions de mise en œuvre des initiatives citoyennes qui cultivent la coopération, notamment à travers une école laissant une plus  grande place aux objectifs de socialisation. La solidarité et la démocratie seront davantage plus expérimentées par une éducation aux méthodes coopératives et à la non violence en son sein.
  • RESPONSABILITÉ : L’autonomie et la solidarité impliquent nécessairement la responsabilisation des acteurs, a fortiori dans une démarche écologiste soucieuse des générations futures. La garantie de la qualité du service public ne passe ni par un système méritocratique pour nous, ni par la mise en concurrence par des formes ouvertes encouragées par les dernières politiques, ni par le simple monopole étatique, mais par l’implication des citoyens.

 

Engagement n°2 : Pour des Etats généraux de l’école fondamentale pour refonder l’Ecole : c’est l’engagement que nous porterons en tant qu’écologistes.

Nous devons défendre l’idée que c’est par un projet national ambitieux, associant l’ensemble des communautés éducatives que nous pourrons refonder une école pour tous, avec tous, par tous.

Changer les structures du système scolaire n’est pas chose facile : autant la pédagogie peut (et doit) évoluer en s’appuyant sur des initiatives de terrain, autant la définition des principes et des modalités des cursus et de l’orientation doit faire l’objet d’une décision législative.

Bien des ministres se sont usés à tenter d’attacher leur nom à « la » grande réforme qui donnerait naissance à l’école de demain. Mais lorsqu’ils soumettaient au débat un projet élaboré dans les couloirs du ministère ou par une commission ad hoc, les critiques qui remontaient du terrain prenaient la forme d’une défense du statu quo qui gagnait souvent la partie. Lorsqu’ils lançaient un « grand débat », ils peinaient à montrer que le projet qu’ils rédigeaient finalement avait bien un lien avec les idées qui s’étaient exprimées lors de cette consultation.

Les écologistes proposent au contraire de s’appuyer sur des initiatives et des expertises comme celles de « l’Appel de Bobigny », collectif d’associations, de mouvements, de chercheurs et de syndicats regroupés autour du Réseau français des villes éducatrices, qui depuis 2010 a élaboré un projet éducatif global et cohérent qu’il soumet à l’ensemble de la société pour susciter le débat. Les contours de l’école fondamentale devraient être ainsi déduits de la mise en débat de projets alternatifs, portés par des mouvements sociaux qu’on n’enfermerait plus dans un rôle de simple contestation, mais dont on ferait une véritable force de proposition.

Ces Etats généraux de l’école fondamentale pourraient s’organiser selon un calendrier assez resserré : Automne 2012, les organisations représentatives se coalisent pour proposer des projets globaux et cohérents d’école fondamentale, incluant la question du service des enseignants ; Hiver 2012-2013, le ministère donne à ces organisations les moyens financiers et logistique de mettre en débat sur le terrain, de  façon contradictoire, ces différents projets ; Printemps 2013, l’Assemblée nationale, au vu du déroulement du débat, rédige et discute un projet de réforme créant l’école fondamentale.

Il est par ailleurs indispensable non seulement de faire évoluer l’Education Nationales, mais aussi de laisser toute leur place aux écoles expérimentales qui proposent des pédagogies alternatives.

 

Engagement n°3 : Avec les écologistes, une majorité de gauche à l’Assemblée nationale doit défendre sans ambiguïté  la nécessité d’investir dans l’Ecole : c’est l’engagement que nous porterons grâce à votre soutien !

Nous devons défendre l’idée que les dépenses d’éducation ne sont pas une charge mais un investissement humain pour l’avenir de nos enfants, de notre jeunesse.

Les réductions massives du nombre de postes d’enseignants (79 400 depuis 2006) ont été présentées comme un « mal nécessaire », considérant qu’il s’agissait avant tout d’une charge pour l’Etat. Les parents, les enfants et les enseignants de notre circonscription d’Aubervilliers – Pantin ont vu les écoles de leur territoire faire les frais de cette politique désastreuse qui a conduit à ce que sur les années 2010, 2011 et 2012 l’équivalent de deux écoles entières soient fermées chaque jour faute d’enseignants et de remplaçants. Dans notre département, les RASED, si précieux pour accompagner les élèves en difficulté, ont été supprimés : une des premières mesures doit être de remettre en place un tel réseau d’appui.