J’ai été sollicité par l’Union Départementale des Associations d’anciens Combattants et Victimes de guerre de Seine-Saint-Denis (UDAC/VG 93) en tant que candidate à l’élection législative. Les textes des trois résolutions adoptées par le Conseil d’Administration au cours de sa réunion statutaire du 4 avril 2012 m’ont été adressées ainsi que le glossaire explicatif des mots en usage dans le monde combattant. Il m’était par ailleurs proposé d’exposer mes positions et celles de mon mouvement sur :

• La reconnaissance et la défense des droits à réparation,
• Les affaires internationales, notamment le conflit Israélo-Palestinien,
• Le civisme et la mémoire

Voici ma réponse.

Monsieur le Président,
J’ai lu votre courrier avec attention ainsi que les relevés des commissions du Conseil d’Administration.

J’ai eu au titre de mes activités professionnelles à connaître de la situation des anciens combattants des ex-colonies et des différences de traitement avec les anciens combattants français dont ils ont été victimes et j’ai été ainsi sensibilisée à vos revendications. Par ailleurs, mes grands-parents sont nés respectivement en 1908 et 1914 et ont connu la seconde guerre mondiale. Leur fils aîné a fait l’Indochine et leurs neveux ont été appelés pour combattre en Algérie.

Je connais le combat des associations pour réparer l’injustice de la « cristallisation » du montant des pensions des anciens combattants issus des ex-colonies : cette pratique n’est pas digne de notre pays et notre formation politique a souvent lutté aux côtés des associations qui ont défendu cette question devant les tribunaux, notamment le GISTI, ceci afin d’obtenir une vraie égalité des droits entre français et étrangers.

Par ailleurs, la situation des veuves de guerre et veuves des anciens combattants ne peut me laisser indifférente, puisqu’une fois de plus les mesures visant à supprimer la demi-part supplémentaire dans le barème des impôts tendent à paupériser les femmes. Notre parti se bat pour le respect des droits des femmes, pour l’égalité homme- femme.

La santé est un élément très important de notre projet de société : le droit aux soins et à réparation pour les psycho-traumatismes de guerre, une réelle indemnisation des victimes des irradiations dues aux essais nucléaires français, etc., feront partie des dossiers que je suivrai attentivement.

Par ailleurs, je retrouve dans votre courrier des points de vue convergents avec notre parti EELV sur les points précédemment énoncés, ainsi que sur la résolution du conflit israélo-palestinien, qui passe par le respect des recommandations de l’ONU et la création d’un état palestinien.

Quant au devoir de mémoire, il constitue un fondement de toute société ; il est nécessaire d’enseigner l’histoire et la géographie pour mieux former la jeunesse aux défis qui l’attendent. C’est à nos yeux un enseignement de toute première importance parce qu’il permet développer le sens de l’analyse et l’esprit critique.

Notre parti prône une éducation à la non violence et au pacifisme, mais sans angélisme. S’il est important d’éviter les conflits armés et de tout mettre en œuvre pour vivre dans un monde de paix, démilitarisé, il importe parfois d’intervenir pour protéger les populations civiles.

Depuis l’élection de François Hollande, a été nommé un ministre délégué auprès du ministre de la Défense chargé des Anciens Combattants. Il sera certainement un interlocuteur indispensable pour faire avancer les dossiers qui vous préoccupent.

Je  vous joins en copie les pages du programme des écologistes : « Vivre mieux, vers une société écologique » (p.175 à 188), qui vous permettront d’avoir une meilleur idée de notre vision de la société sur les questions relatives à la paix et à la résolution des conflits armés.
Je vous d’agréer, Monsieur le Président, mes respectueuses salutations.

Christine Ratzel-Togo

Candidate EELV aux élections législatives, Circonscription Aubervilliers-Pantin