1 Jour/1 idée : 2°) UNE NOUVELLE POLITIQUE MIGRATOIRE EN FRANCE

Une autre politique migratoire doit être engagée à tous les échelons.

Dans la mondialisation, les migrations sont un phénomène planétaire. Dès lors, la question posée aux responsables publics est : comment les organiser pour en faire un atout du développement ? Plutôt que d’y répondre, le Président sortant et sa majorité n’ont cessé d’exploiter les peurs et de stigmatiser les étrangers : à cet égard, le discours de Grenoble et la mise en cause des Roms sont une tâche indélébile sur le sarkozysme.

Nous proposons une approche républicaine, européenne, humaine des flux migratoires. Elle repose sur un devoir de vérité : la France et l’Europe ont besoin d’une immigration légale pour se construire. Les règles doivent être claires, stables, respectueuses des personnes et du droit : nous proposons qu’elles fassent l’objet d’une conférence de consensus associant l’ensemble des acteurs concernés, notamment les associations.

Quant aux moyens, ils doivent être mobilisés avec nos partenaires européens et en lien avec les pays d’origine. Sur ces bases, pour en finir avec l’instrumentalisation à usage électoral de l’immigration, nous réformerons le Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile (CESEDA) et nous abrogerons les lois d’exception, du délit de solidarité et des restrictions à la vie privée et familiale, nous mettrons en oeuvre un processus de régularisation notamment pour les travailleurs étrangers et les parents d’enfants scolarisés sur la base de critères transparents et fixés par le Parlement, à encourager l’accueil d’étudiants étrangers qui sont une chance pour le rayonnement de la France et de son enseignement supérieur, à favoriser l’accueil et l’intégration des migrants en explicitant les droits et les devoirs, à lutter avec détermination contre les réseaux d’immigration illégale et les « marchands de sommeil », mais aussi à mobiliser l’Union européenne pour un développement solidaire (sanctuarisation du droit d’asile, pacte solidaire avec les pays d’émigration).

Le droit de vote et l’éligibilité aux élections locales seront accordés aux étrangers résidant en France depuis cinq ans et plus.