L’union locale des retraités de la CFDT nous a adressé un courrier d’interpellation.
Voici notre réponse :
Catherine Candelier
Candidate EELV, 8ème circonscription des Hauts-de-Seine
A Monsieur Bernard Audras
Union locale de retraités CFDT
Sèvres, le 30 mai 2012
Cher Monsieur,
En réponse à votre courrier en date du 23 mai dernier me sollicitant sur la thématique de la retraite, je vous fais parvenir mes principales observations et propositions, issues du programme d’Europe-Ecologie Les Verts.
Sans rentrer dans l’ensemble des points que vous développez, sachez que la question du vieillissement de la population me semble l’un des enjeux majeurs de notre société et qu’elle ne me paraît pas avoir été traitée avec le sérieux nécessaire jusqu’à présent.
Concernant la prise en charge de la perte d’autonomie, il me semble important de développer les emplois de service à la personne pour permettre aux personnes âgées de rester le plus longtemps possible dans leur environnement. Bien entendu, ces emplois doivent être considérés comme de réels métiers et de fait bénéficier de formations professionnelles. Il est également important de pouvoir accueillir les personnes dépendantes dans de bonnes conditions au sein d’un système public de santé ouvert à toutes et à tous. Je pense par exemple au développement indispensable de services de long séjour et de soins de suite, comme il en existe à Sèvres.
Je partage vos propositions concernant l’amélioration du pouvoir d’achat des personnes retraitées au travers de l’augmentation des retraites et des pensions de réversion. J’insisterai cependant plus particulièrement sur le niveau de vie des femmes retraitées, qui, comme vous le constatez vous-même, représentent les trois quarts des personnes âgées pauvres.
Sur la thématique de l’accès aux soins, qui touche une grande partie de la population, je souscris à vos propositions de meilleure répartition des offres de soins sur le territoire national. A cette fin, il me paraît intéressant de recourir à des mesures incitatives de regroupement médical (du type maison médicale) ou d’installation de jeunes médecins dans des secteurs en difficulté.
La politique du précédent gouvernement en matière de santé publique est un échec : l’instauration des franchises médicales n’est pas parvenue à contenir les dépenses, mais elle a de plus dégradée l’accès aux soins. Il faut donc supprimer cette franchise. Au-delà de cette mesure, c’est l’ensemble de la politique sanitaire de notre pays qui est à revoir. Pour revenir à l’équilibre financier, il me semble que les efforts devraient se porter prioritairement dans le domaine de la prévention pour combattre les causes de certaines maladies (cancers, diabète…). En effet, ces maladies – qui constituent évidemment de véritables fléaux sanitaires – sont génératrices de dépenses que nous pourrions éviter en luttant plus efficacement contre certaines atteintes environnementales (pollution de l’air par exemple).
En souhaitant que ces quelques lignes vous permettent d’apprécier mon positionnement dans le cadre des élections législatives des 10 et 17 juin prochains, je vous prie de croire, Monsieur, à l’assurance de ma considération distinguée.