La problématique de l’aménagement des terrains Renault n’est pas un sujet nouveau pour moi. En effet, je fais partie des membres fondateurs de Val de Seine Vert, créée il y a vingt ans pour réfléchir à l’avenir de notre territoire. J’ai donc toujours accompagné et soutenu l’activité de cette association dans l’étude des différents projets qui se sont succédé, mais aussi en la soutenant lors des recours déposés.
J’ai participé à l’enquête publique pour dire mon opposition à la modification du PLU et c’est donc tout à fait naturellement que je me trouve aux côtés du G8 associatif qui réclame un retour à une constructibilité de 175.000 m2 sur l’Ile. Les récents projets de tours promus par l’actuel maire de Boulogne me semblent totalement irrationnels et justifiés uniquement par le souci de soutenir la promotion immobilière aux dépens de la qualité de vie actuelle et future des habitants.
De longue date, les écologistes souhaitent un aménagement exemplaire dans cette boucle magnifique de la Seine. Cette exemplarité passe avant tout par la prise en compte des aspirations des habitants et malheureusement ces aspirations ne sont jamais entendues. Il me semble qu’il est tout à fait possible d’aménager l’Ile sans la sur densifier, sans y édifier des milliers de m2 de bureaux faisant concurrence avec la Défense, sans en faire un aspirateur à voitures produisant nuisances et pollutions.
A l’heure de la crise énergétique, climatique, économique et sociale, aménager l’Ile Seguin avec pour unique objectif de la rentabiliser financièrement, c’est passer à côté de la dimension nationale de ce lieu d’exception. Faire de l’île de la voiture une île sans voiture, voilà qui serait un symbole fort. Je pense également qu’il est possible de trouver une vocation polyvalente à l’Ile : équipements publics et culturels, espaces naturels.