Mes réponses au questionnaire du CCFD-Terre solidaire

Le comité local du Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement-Terre solidaire m’a fait parvenir un questionnaire.

Vous retrouverez l’ensemble des engagements que j’ai pris sur le site de l’association.

Voici mes principales prises de position :

- En tant que candidate aux élections législatives, quelle est votre position sur cet enjeu crucial de la lutte contre l’évasion fiscale, et en particulier celle des entreprises multinationales ?

La lutte contre l’évasion fiscale doit être une priorité, car dans notre pays elle rompt l’équité devant l’impôt, prive l’Etat de ressources. Ce combat est également prioritaire dans les pays du sud pour éviter la fuite de capitaux nécessaires au développement.

Il faut mettre fin au secret bancaire en adoptant une législation obligeant les banques à signaler tout mouvement financier en lien avec un résident fiscal français quelque soit le lieu de cette transaction.

Les multinationales devraient être dans l’obligation de publier les profits et les impôts payés dans chaque pays où elles exercent.

La liste des paradis fiscaux reconnus par la France doit être actualisée pour intégrer l’ensemble des pays refusant l’échange automatique des informations fiscales. Je milite pour que les banques françaises aient interdiction d’exercer dans ces pays sous peine de perdre leur licence bancaire.

Pour assurer ces mesures, il faut augmenter le nombre des agents chargés de la lutte contre la fraude, mais également augmenter la coopération avec les pays du Sud pour les aider à lutter contre l’évasion fiscale.

 

- En tant que candidate aux élections législatives, et en considérant leur poids économique et le contexte de mondialisation, quelle est votre position sur cet enjeu crucial de l’encadrement et la régulation des entreprises multinationales ?

Pour permettre que la responsabilité des maison-mères et de leurs dirigeants soit reconnue lorsque leurs filiales et sous traitants portent atteinte aux droits de l’homme et à l’environnement, il faut que les victimes aient un accès facilité à la justice. Je soutiens la proposition que les associations représentatives puissent porter plainte en France au nom des victimes.

Les subventions publiques (qu’elles soient nationales ou européennes) aux projets dans les pays du Sud doivent être conditionnées au respect des normes sociales et environnementales ainsi qu’à la transparence financière.

Il faut que les entreprises évaluent leur impact social et environnemental et rendent publics ces résultats.

 

- En tant que candidate aux élections législatives, quelle est votre position sur la régulation des marchés agricoles et la défense des agricultures paysannes ?

La spéculation sur les marchés agricoles entraîne des famines. Il convient donc d’encadrer ces marchés en interdisant l’ensemble des produits financiers qui permettent cette spéculation.

Je suis favorable à l’introduction de limites de position sur les marchés de matières premières agricoles pour les remettre au service des producteurs et des consommateurs. Il faut aussi améliorer la transparence sur les stocks pour combattre la volatilité des marchés agricoles.

La création de stocks publics régionaux et mondiaux permettra d’éviter les crises alimentaires et de limiter les fluctuations de prix.

Il faut interdire l’importation des agro carburants qui mobilisent des surfaces agricoles au dépens de cultures vivrière et nuisent à l’environnement.

Au niveau local, nous devons lutter contre l’étalement urbain qui cause la disparition de surfaces agricoles qui pourraient être employées à produire une nourriture saine et de proximité. Je soutiens par exemple le mouvement des AMAP qui permet de maintenir une agriculture de proximité.

 

- En tant que candidate aux élections législative, quelle politique migratoire comptez-vous porter au niveau français et européen, et dans quelle mesure implique-t-elle la révision des politiques en cours ?

Il est urgent de mettre fin à la politique sécuritaire sur l’immigration que ce soit au niveau européen ou au niveau national. Cette politique, nous l’avons bien vu dans la récente campagne présidentielle, entraîne racisme et xénophobie.

Les moyens dévolus à la chasse aux sans-papiers doivent être redéployés vers le développement des pays du Sud. Toutes nos politiques (agriculture, industrie, propriété intellectuelle…) doivent prendre en compte les impacts sur conditions de vie des populations des pays du Sud.

Il faut en finir avec la pénalisation de l’immigration et fermer les centres de rétention. Franchir les frontières ne doit plus être assimilé à un crime !

En tant que députée, je travaillerai pour que la France ratifie la Convention internationale sur les droits des migrants : il nous faut reconnaître l’égalité des droits aux étrangers qui viennent enrichir notre territoire. L’objectif est de parvenir à l’égalité des droits de l’ensemble des habitants d’un même territoire.

 

 

 

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