A DOL DE BRETAGNE SOYONS FERME AVEC LE GROUPE DOUX !

Lundi 4 juin

Pour la première réunion de la dernière semaine de la campagne, les deux candidats avaient choisi Dol de Bretagne.

Une occasion pour eux de parler agriculture en plein pays de polders et d’actualité en pleine déconfiture du groupe Doux.

 

Tour à tour Carole Le Bechec et Jean-Pierre Marhic se sont présentés avant que la candidate ne rappelle ses principales priorités : création d’emplois pérennes au sein d’une économie protectrice des ressources naturelles et du progrès social, soutenir des PME fortes avec des aides soumises à l’éco-conditionnalité, développer les activités liées à la mer tout en protégeant la ressource, défendre la vie des territoires avec une économie de réseaux, lutter contre le tout-voiture etc…

Carole le Bechec a développé l’actualité  en s’appuyant sur le récent dépôt de bilan du groupe agro-alimentaire breton Doux. « Cela prouve que le système mis en place est inefficace et même dangereux. Car il ne faut pas oublier que si la Bretagne est la première région agricole, elle est avant-dernière en matière de valeur ajouté et en revenus et que 33 % des exploitations agricoles ont disparu dans les 10 dernières années. ».

Le premier volailler de France qui affiche une dette de 430 millions d’euros a accumulé les revers débutés à la fin des années 90 avec une délocalisation au Brésil et des choix économiques contestables. « Aujourd’hui, ce sont 4000 emplois en danger sans oublier les 700 éleveurs et toute l’économie induite (transports, commerces…). C’est aussi la preuve que l’agriculture productiviste ne débouche que sur une impasse ».

Carole Le Bechec pose alors trois questions : pourquoi si peu d’éco-conditionnalité ? Pourquoi tant de salaires au niveau du SMIC ? Pourquoi l’argent public a servi des intérêts privés ». Et de rappeler que le groupe Doux a bénéficié de plus d’1 milliard d’aides européennes en 15 ans. A ce sujet, la candidate écologiste précise qu’une enquête est actuellement en cours en Allemagne pour extorsion de subventions. Elle dresse une comparaison entre les méthodes du groupe Doux et la politique menée par le groupe LDC (Loué). Au capitalisme familial, le groupe sarthois a choisi la coopérative, une relation de confiance avec les éleveurs, une production de qualité sans OGM et avec le souci du bien-être animal. Le premier groupe est endetté et le second se porte bien.

Il a été demandé que les nouveaux élus saisissent les juridictions européennes pour savoir où est passé l’argent. Et que s’il y a extorsion, cet argent soit récupéré sur les biens propres de Charles Doux et qu’il soit déclaré en faillite frauduleuse.

Une discussion s’est ensuite engagée avec la salle sur de nombreux sujets ayant trait à l’agriculture et même au-delà : responsabilisation de l’OMC, mortalité de l’huître, l’aéroport Notre-Dame des Landes, la centrale à gaz de Landivisiau, le projet de transformateur à Québriac…

Pour Carole Le Bechec, une fois élue, son premier acte politique serait de mettre à plat toutes les aides publiques.