Chacun sait que pour l’UMP « l’environnement ça commence à bien faire ». Une confirmation vient de nous en être donnée. Avec la loi Warsmann, l’une des dernières de cette législature, un nouveau palier a été franchi dans le domaine des lois régressives en matière de protection de l’environnement.
Pour satisfaire au lobby des publicitaires, les rares avancées obtenues en matière de publicité dans le Grenelle II, comme dans le nouveau Règlement local de publicité (RLP) de Paris, viennent d’être jetées aux orties. Elles resteront au rebut jusqu’en 2018, en raison du vote par l’Assemblée nationale de l’article 67 (amendement CL 196 au code de l’environnement) de la loi Warsmann du 22 mars 2012.
Par une loi fourre-tout qui ne grandit pas le travail parlementaire, de nombreux progrès initiés par les écologistes lors du Conseil de Paris de juin 2011 attendront jusqu’en 2017 pour être appliqués. Le nouveau RLP de Paris contenait des mesures ambitieuses, obtenues grâce à l’action des écologistes. En particulier : la réduction de 30% de la surface publicitaire dans la capitale, l’interdiction des panneaux 4x3m et l’éviction de l’affichage dans un périmètre de 50 mètres autour des écoles. Les écologistes avaient également obtenu de haute lutte l’interdiction des publicités en relief, olfactive, sonore, par projection lumineuse ou par installation d’objets sur l’espace public, les écrans numériques, les dispositifs de capteurs d’audience, et la publicité dans les jardins partagés. Ainsi, Paris pouvait devenir une ville exemplaire, protégeant son patrimoine et libérant l’espace public de la pression consumériste des messages publicitaires.
« Blocage de la piétonisation de la rive gauche de la Seine, inaction face à la pollution de l’air liée au diesel, soutien à la prolifération des ondes électromagnétiques… et désormais appui à l’invasion des panneaux publicitaires : l’UMP nuit une fois de plus à l’environnement des Parisiennes et Parisiens. Une fois de plus aussi, la compétence et la légitimité des élu-e-s locaux sont bafouées. Décidément, il était temps d’en finir avec ce gouvernement, cette Assemblée et ce président soumis au monde de l’argent et à l’intérêt particulier.