Depuis 3 jours, je suis à Oslo. La capitale norvégienne vit à l’heure des fêtes de fin d’année.

Sur KarlJohanngate, l’artère centrale qui relie le Parlement au Palais Royal, les sapins illuminés dépassent les 15 mètres. Les vitrines regardent passser les badauds emmitoufflés au coeur de l’hiver scandinave. Les grelots des pères Noël se mèlent au carillon de l’Hotel de Ville. Devant le théatre national, les enfants patinent et les parents sourient. Un Noël ordinaire dans une grande ville scandinave. Pourtant, l’ambiance est inhabituelle.

Il est 16 heures et la nuit est déjà bien noire. Le jour reviendra demain vers 10h. Il sera franc s’il fait beau, mais restera entre chien et loup si le ciel est gris comme aujourd’hui. Rien que de très normal…

Le bar restaurant est érythréen, son patron a immigré en Norvège depuis une vingtaine d’années. Le thé y est parfumé… Pourtant, l’ambiance est inhabituelle.

Le tramway sillonne la ville. Le métro devient aérien en quittant le centre, il rejoint les collines d’Holmenkollen et leur légendaire tremplin de saut à ski au pied duquel les touristes se font photographier les skis sur l’épaule tout en admirant en contrebas le fjord d’Oslo.Pourtant, l’ambiance est inhabituelle.

Car Oslo, campée sur ses 60° de latitude nord, de mémoire de restaurateur érythréen, vit son premier Noël sans neige. Nous sommes le 29 décembre et il pleut; il pleut comme hier et comme avant-hier. Les pavés de la ville sont gris, nulle trace de neige d’Aker Brygge à la Storgate. Nulle trace de neige du Munchmuseet à la Nasjonalgalleriet. Nulle trace.

La litanie des images du réchauffement climatique, la stupéfiante fonte de la banquise qui a perdu durant l’été dernier une superficie égale à 3 fois celle de la France, la succession de phénomènes naturels violents ont marqué 2007. La vision d’une capitale scandinave sans neige le 29 décembre est bien peu en regard et personne n’en parlera. Elle devrait pourtant nous alerter sur la rapidité du changement climatique et pousser l’Europe à s’engager plus vite, plus loin, pour plus d’écologie.

Avec la grêve des transports, les déplacements en voiture se multiplient, augmentant les émissions de polluants. Des pics de pollution au dioxyde d’azote ont été atteints la semaine du 12 novembre. Les accidents ont également augmentés. Les média s’emparent de ces données et interrogent. Coupables, les grévistes ?

En fait, la semaine du 12 novembre a combiné une hausse du trafic automobile avec des conditions anticycloniques hivernales qui ont géné la dispersion des polluants. L’arrivée d’une dépression par l’Ouest en fin de semaine a rapidement fait fléchir les taux de polluants et ramené la situation à la normale.

A la normale ? Non ! En fait, nous sommes revenus à une situation moyenne, celle d’une grande ville où on utilise encore beaucoup trop la voiture pour se déplacer.

La grêve des transports aura tous comptes faits un impact réel mais modéré sur les taux de polluants. Et au moins aura-t-elle sur ce point une vertu pédagogique : elle nous montre en « live » ce que serait une ville sans transports en commun : une ville plus polluée, avec plus d’accidents. Ces quelques jours de dégradation viennent donc renforcer ceux qui veulent améliorer la situation 365 jours par an, ceux qui se battent pour une limitation de la place de la voiture et le développement des transports non polluants.

Ces quelques journées ont prouvé que les transports en commun sont bons pour la santé. Qu’il faille une grêve pour que les média en fassent la découverte, soit ! Alors merci aux grévistes : au moins auront-ils aidé la santé publique.

Lors du vote au Conseil de Paris, le PS et le PC sont passés en force. Sourds aux nombreuses critiques émises par les riverains et usagers, ils ont profité de la désorganisation de l’UMP pour imposer le projet. Les élus Verts, fortement mobilisés, ont défendu l’idée d’animations nautiques. Ce sera donc aux électeurs de décider en dernier ressort !

Le vote survenu au Conseil de Paris témoigne de la position autoritaire « envers et contre tous » de la Ville, comme le souligne le journal 20 minutes dans son édition du 15 novembre.

Peu importent les opinions diverses et nombreuses, venues de tous horizons, alertant sur le caractère inadapté et disproportionné du port de plaisance ! Il fallait passer en force pour trouver « des sources de revenus pour financer les travaux du port de l’arsenal« , rappelle encore 20 minutes.

C’est donc une opération purement financière qui aura motivé ce projet. Un choix qui place l’aménagement d’ensemble du bassin et les opinions de ses usagers au second plan. Ce choix, il est navrant que ce soit celui du PS et du PC. Leurs déclarations sur la démocratie locale et la participation ont sombré dans le bassin de la Villette.

Car de bout en bout, c’est un mépris souverain de l’avis des riverains et usagers qui fut affiché. Jusqu’à la lettre du Maire du 19e annonçant qu’après avoir déplacé le projet d’un quai à l’autre sans le modifier d’un iota, la concertation était terminée.

Les Verts réaffirment leur demande d’une large concertation pour que des projets nautiques et d’animation voient le jour sur le bassin. C’est le souhait largement exprimé par les usagers.

Nous nous engageons donc, comme nos élus l’ont fait unanimement au Conseil du 19ème et au Conseil de Paris, à rejeter le projet actuel.

En mars prochain, vous voterez. Ce sera à vous qu’appartiendra le choix final. Vous pourrez alors dire si, oui ou non, vous voulez du projet défendu par le PS et le PC. Votre bulletin de vote sera votre voix, et vous aurez le dernier mot.

En l’absence de concertation organisée par la Mairie, les Verts 19ème organisent une consultation auprès des riverains et des usagers du Bassin et donnent rendez-vous le Jeudi 8 Novembre.

En préambule, je vous conseille d’aller voir les photos mises en ligne par Helder. Elles offrent à la fois des vues du bassin de la Villette aujourd’hui, et quelques photos du port de l’arsenal. La comparaison est éloquente!

La Mairie de Paris veut créer un port de plaisance sur le Bassin de la Villette, entre la passerelle piétonne et les Magasins Généraux. 24 anneaux, sur 130 mètres de longueur, destinés à du stationnement rotatif (un mois maximum), pour des bateaux de 15 m. Le projet prend la forme d’une concession de 15 ans pour la création de ce port et la modernisation du celui de l’Arsenal (près de la Bastille). Suite à la première réunion publique organisée le 11 septembre, le port initialement prévu quai de la Loire a été déplacé quai de la Seine. Mais aucune nouvelle réunion de concertation n’est prévue d’ici le vote en Conseil de Paris des 12 et 13 novembre. Les Verts du 19ème organisent une consultation pour recueillir l’avis des riverains et usagers du Bassin de la Villette.

Donnez votre avis, vous souhaitez:

 Option 1 – Maintenir le projet en l’état : création de 24 anneaux quai de la Seine, entre la passerelle piétonne et les Magasins Généraux
 Option 2 – Limiter la taille du port de plaisance à 10 anneaux maximum et développer des activités de loisirs nautiques sur le Bassin
 Option 3 – Abandonner le projet de port de plaisance sur le Bassin (en recherchant si possible un autre emplacement), et développer des activités de loisirs nautiques sur le Bassin.

Envoyez votre choix (option 1, 2 ou 3) et vos noms, prénom, et arrondissement àcontact@paris19.lesverts.fr, avec pour objet: Projet de Port de plaisance

Publication des résultats de la consultation et réunion de concertation citoyenne

Le Jeudi 8 novembre, à 19h
De 19h à 21h, salle CFDT,
7/9 rue Euryale Dehaynin,
Métro Laumière

Bernard Jomier, en compagnie de Denis Baupin, Jacques Boutault et Christophe Najdovski. Les têtes de listes et élus Verts ont visité ce musée avant la grande manifestation du samedi 20 octobre en faveur des sans papiers.

copyright: P-E Weck.
Le reste du reportage de Pierre-Emmanuel est visible sur son site

Située Porte Dorée dans l’ancien musée des arts africains et océaniens, la cité de l’histoire de l’immigration présente l’histoire des migrations et ses apports successifs à notre pays.
Ouverte récemment, la cité n’a toujours pas été officiellement inaugurée ! Pas facile pour le gouvernement de reconnaitre les apports historiques de l’immigration à la construction du pays tout en défendant une nouvelle loi indigne qui transforme, avec les tests ADN, notre communauté de destin en une identification biologique.
En se rendant en délégation à la cité de l’histoire de l’immigration, les Verts ont voulu montrer qu’ils placent leurs combats actuels dans la ligne d’une vision ouverte et tolérante de notre histoire.

Au dernier Conseil de Paris, Denis Baupin a justement interpellé le Préfet de la région Ile de France sur les expulsions. Messieurs Sarkozy et Hortefeux veulent faire du chiffre !

Qu’est-ce à dire ? La chasse à l’homme est ouverte ? Le préfet s’est bien abstenu de toute réponse chiffrée, mais il apparaît clairement que les objectifs du Ministère de L’immigration et de l’Identité Nationale passent par Paris.

Récemment encore, une femme sans-papiers est décédée, prise de panique à la simple vue de policiers. La semaine dernière, un jeune égyptien menaçait de s’immoler. Les méthodes sont de plus en plus extrêmes, radicales, tant du point de vue de sans-papiers poussés au désespoir que de celui des forces de l’ordre qui ciblent les stations de métro et les populations pour des « contrôles de routine » qui ne trompent personne.

L’escalade est là, mais il est possible de s’y opposer. Preuve en est, la reculade du gouvernement sur le fichier base élèves, qui organisait un fichage ethnique des enfants, accessible par le ministère de l’éducation nationale. Là encore, les Verts ont été en pointe contre ce projet, notamment Véronique Dubarry au Conseil de Paris.

Plus près de nous, le collectif des sans papiers du 19e vient de lancer son blog : Belleville Quartier Solidaire. Ce collectif porte en lui les valeurs de fraternité si souvent oubliées dans notre société. Soutenez leurs demandes d’une vie normale au sein de notre arrondissement, parrainez les enfants de nos écoles qui risquent l’expulsion, ne laissons pas ces personnes isolées dans leurs craintes. Leur combat est aussi le notre.

La mairie de Paris veut créer un port de plaisance sur le Bassin de la Villette, coté quai de la Loire. 24 anneaux, pour des bateaux de 15m maximum. Présenté en réunion publique, ce projet a été fraichement accueilli par les riverains. Les Verts ont exprimé leurs doutes sur l’intérêt du projet et proposé d’autres solutions.Donnez votre avis !

L’agglomération parisienne doit bien sûr faire sa place à la plaisance fluviale, mais la simulation organisée le 22 septembre a confirmé que l’emplacement choisi était particulièrement peu adapté. Le volume occupé par 24 bateaux est très imposant, et ne permet plus la vue dégagée et libre qui caractérise le Bassin. Le projet risque donc de nuire à l’animation spontanée des berges, très vivantes et ensoleillées à cet endroit : qui viendra pique-niquer et jouer aux boules face aux bateaux ? Et peut-on vraiment parler d’un projet convivial alors que les bateaux peuvent stationner jusqu’à 1 mois, et donc nécessiter un gardiennage.

De l’animation sur le Bassin ? Oui ! avec des initiations à la voile par exemple… D’autres activités nautiques (optimistes, vauriens, …) ont été proposées par les riverains. Le Bassin est le plus grand plan d’eau de Paris, un des seuls endroits où les enfants de nos quartiers peuvent avoir l’opportunité de découvrir la voile. Pourquoi ne pas développer des manifestations sur ce thème à partir de la base d’aviron ?

Quelles sont les motivations réelles du projet ? L’apport pour le quartier ou pour Paris du port de plaisance en terme d’animation ou de convivialité reste à démontrer. Pour que la concertation se fasse en transparence, il faut poser la question des motivations réelles du projet! Les revenus supplémentaires générés par le port de La Villette doivent servir à financer la modernisation du port de l’Arsenal. Le port de plaisance est-il simplement motivé par une opération financière ? Les riverains doivent avoir toutes les données pour se prononcer.

Les Verts demandent donc qu’une véritable concertation s’engage sur l’avenir du Bassin de la Villette et son usage. Ils souhaitent que d’autres emplacements plus adaptés soient étudiés pour le port de plaisance, et soutiennent le développement d’activités nautiques – comme des initiations à la voile pour les enfants.

Dans un rapport présenté le 19 Septembre, le Conseil économique et social de la région s’inquiète de l’accroissement des inégalités sociales de santé dans la région. Les disparités sont fortes entre les départements, en fonction de leur niveau de richesse…

…et le CESR de relever que ces inégalités trouvent leur source dans les conditions de logement, de travail, d’alimentation, de stress, d’accès aux soins. Répétant un constat général largement connu, le CESR apporte des éléments précis concernant l’ile-de-France.

Ainsi, l’espérance de vie est inférieure à la moyenne nationale en Seine-St-Denis alors qu’elle est supérieure dans les autres départements. Le taux de surmortalité est en effet maximal dans le 93 ( + 6,6% de la moyenne nationale et +18% de la moyenne régionale) mais largement en-dessous dans les Yvelines.

La fréquence des troubles psychiques est pointée, en particulier dans les zones urbaines sensibles où elle prend « des proportions alarmantes« . De même pour l’obésité ou les caries non soignées qui, dès l’age de 6 ans, montrent des différences sociales marquées.

Et le CESR de s’interroger : « comment les inégalités sociales de santé en viennent-elles à se manifester sous forme de maladie psychique et mentale ? Quels sont les facteurs environnementaux déterminants pour l’état de santé ? »

Les préconisations du CESR n’apportent aucune surprise : orienter la politique de santé vers l’accès aux soins ( maisons médicales, centres de santé,aides à l’installation et au regroupement des professionnels,…); politiques sectorielles vers les personnes agées, personnes handicapées, l’enfance; création d’ateliers Santé-Ville et de réseaux médico-sociaux. Information, Education à la santé, Prévention, Coordination des intervenants : tout y est !

Et pourtant…le constat date déjà de plus de 20 ans ! 20 ans que les inégalités sociales de santé s’accroissent sous les yeux des professionnels, 20 ans que les soignants voient la situation se dégrader dans des quartiers entiers, 20 ans que se multiplie le nombre de ceux qui renoncent aux soins…

…et 20 ans que le système de santé ne s’adapte pas – ou si lentement- que les ateliers de santé et les maisons de santé restent des exceptions mal financées, que la prévention est le parent pauvre, que les médecins travaillent sans lien organisé avec les travailleurs sociaux et éducatifs.

Combien de rapports seront encore nécessaires pour que l’Etat, l’assurance-maladie et les collectivités locales s’engagent enfin, ensembles, pour que la courbe s’inverse et que les inégalités sociales de santé se réduisent ? Oui, combien ?

A 6 mois des élections municipales, le Maire de Paris semble être parti en guerre. Contre la droite ? Non ! Contre les Verts. Il multiplie les propos méprisants…tout en affirmant avoir « des convictions écologistes anciennes et fortes ».

En annonçant sa candidature à un nouveau mandat dans le journal le Parisien, Bertrand Delanoé affichait la couleur : il dénonce d’entrée « la surenchère » des Verts. Et lance des appels du pied au Modem. En clair, il s’agit de jouer les uns contre les autres.

A l’Hotel de Ville, le Maire a donné des instructions : les élus Verts – y compris ses adjoints !- doivent être privés d’informations. On croit rêver… Imagine-t-on un premier ministre qui se comporterait de la sorte avec les membres de son gouvernement ? Comment qualifierait-on une telle dérive personnelle dans l’exercice des responsabilités ?

Au fond, on cherche à comprendre ce qui motive l’ire de Bertrand Delanoé. Car enfin, quel est l’apport des Verts à la politique parisienne, quelles furent leurs demandes principales ? Moins de voitures et plus de bus, des pistes cyclables et Vélib’, des jardins partagés et des espaces Verts, plus de logements sociaux et moins d’habitat insalubre, plus de démocratie locale… Ces actions et bien d’autres sont issues du programme des Verts de 2001. Elles ont été mises en oeuvre par la majorité parisienne. Elles ont rencontré l’adhésion des parisiens, et c’est peut-être paradoxalement ce qui fache tant le Maire de Paris.

Car il endosse un bilan qui est fortement influencé par les apports des Verts. Et Maire de la Ville, sans doute voudrait-il que ce bilan ne soit que le sien. Bertrand Delanoé affirme une prétention d’unicité : Paris c’est moi, les réalisations depuis 2001 c’est moi, et l’avenir c’est moi.

Le Maire de Paris ne doit pas devenir le copié-collé d’un chef de l’Etat omnipotent. Sauf à affirmer une volonté hégémonique qui a tant fait de mal à la gauche et ne correspond pas à l’attitude ouverte, tolérante et moderne qu’attendent les électeurs.

« Son adversaire n’est pas Françoise de Panafieu mais les Verts » notait le journal 20 minutes dans son édition du jeudi 13 septembre. En portant son combat électoral au coeur de la gauche, Bertrand Delanoé se trompe. Et il participe à son affaiblissement, localement comme nationalement. Est-ce là son ambition ?

N’hésitez pas à venir ce samedi après-midi devant la mairie pour y acheter ou vendre votre vélo. Attention, la vente ne s’effectue qu’entre 14 et 17h. Plus d’informations sur le site de mdb.