Bénédicte Monville - De Cecco » Tribune http://benedictemonvilledececco.eelv-legislatives.fr Circonscription 77-01 Wed, 20 Jun 2012 20:09:28 +0000 fr-FR hourly 1 http://wordpress.org/?v=3.4.2 Liberté, égalité, parité http://benedictemonvilledececco.eelv-legislatives.fr/liberte-egalite-parite/ http://benedictemonvilledececco.eelv-legislatives.fr/liberte-egalite-parite/#comments Sun, 03 Jun 2012 09:28:00 +0000 benedictemonvilledececco http://benedictemonvilledececco.eelv-legislatives.fr/?p=5405 J’ai signé cette tribune :

A l’initiative d’Osez le féminisme ! et du Réseau féministe Ruptures, plus de deux cents militant-e-s, élu-e-s et candidate-e-s se mobilisent, à deux semaines du premier tour des législatives, pour un solide renforcement des lois sur la parité: la France est au 69e rang mondial pour sa proportion de femmes parlementaires.


 

Nous ne devrions pas avoir à écrire ni à signer ce texte. Les femmes n’ont-elles pas les mêmes droits civiques –celui de voter et d’être éligible– que les hommes depuis soixante-huit ans déjà ? Des lois dites de parité n’ont-elles pas été votées dès 1999, première mondiale érigeant en principe le fait de favoriser l’égal accès aux mandats électoraux et aux fonctions électives ? Et ne vient-on pas de nommer le premier gouvernement paritaire de la Ve République? Alors comment se fait-il que le pouvoir soit en fait toujours aussi viril ?

L’exclusion des femmes demeure une réalité dans les instances de pouvoir: l’Assemblée nationale élue en 2007, lors des dernières législatives, était à 81,5% masculine. Depuis 1988, sur les 577 circonscriptions, 413 n’ont envoyé aucune femme à l’Assemblée (regarder la carte). Cette année, l’UMP n’a investi que 25% de femmes candidates aux législatives. Le classement de notre pays concernant la proportion de femmes parlementaires empire avec les années : la France est aujourd’hui à la 69e place au niveau mondial.

Cette exception française et cette résistance de l’Assemblée Nationale, institution pourtant emblématique de la démocratie représentative, incarne le fait qu’au-delà des équations individuelles, l’inertie d’un ordre sexué perdure. Celui-ci puise ses racines dans notre histoire, y compris démocratique : la citoyenneté à la française, pensée par les Lumières, fait encore de l’ombre aux femmes qui ont été exclues d’un universalisme en réalité masculin. Leur sexe faisant d’elles des êtres d’instinct plus que de raison, elles ont été exclues de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, du suffrage universel, du Code civil… Il nous reste encore à mener un travail de désacralisation de ces principes, entamé par les mouvements féministes pro-parité des années 90.

Lire la suite :

http://blogs.mediapart.fr/edition/la-bataille-de-legalite/article/310512/liberte-egalite-parite

Signez la tribune :

http://parite2012.fr/tribune/

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Ces femmes voilées qui nous font si peur http://benedictemonvilledececco.eelv-legislatives.fr/ces-femmes-voilees-qui-nous-font-si-peur/ http://benedictemonvilledececco.eelv-legislatives.fr/ces-femmes-voilees-qui-nous-font-si-peur/#comments Sun, 03 Jun 2012 08:33:07 +0000 benedictemonvilledececco http://benedictemonvilledececco.eelv-legislatives.fr/?p=5401 Entre Janvier 2012 et aujourd’hui, en Seine-et-Marne, plusieurs mères de confession musulmane et portant un foulard ont été empêchées d’accompagner la classe de leur(s) enfant(s) en sortie scolaire ou de participer à des activités annexes à l’enseignement dans l’école de leur(s) enfant(s). Ces femmes s’étaient auparavant investies sans difficulté dans la vie scolaire de leur(s) enfant(s) en apportant leur soutien à des équipes enseignantes qui ne seraient pas en mesure de proposer ces activités aux enfants sans le concours des parents d’élèves.

Ces interdictions sont justifiées par les autorités académiques qui s’appuient sur plusieurs circulaires1 dont, depuis peu, la circulaire de rentrée n° 2012 -056 du 27 mars 2012. Ce texte stipule dans son paragraphe « Garantir la laïcité » en annexe, qu’ « Il est recommandé de rappeler dans le règlement intérieur que les principes de laïcité de l’enseignement et de neutralité du service public sont pleinement applicables au sein des établissements scolaires publics. Ces principes permettent notamment d’empêcher que les parents d’élèves ou tout autre intervenant manifestent, par leur tenue ou leurs propos, leurs convictions religieuses, politiques ou philosophiques lorsqu’ils accompagnent les élèves lors des sorties et voyages scolaires. »2 Cette circulaire entérine une pratique, déjà jugée discriminatoire en mai 2007 par la haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité (HALDE)3, parce qu’elle exclut de fait les mères qui portent un foulard de la vie scolaire de leurs enfants. Nous savons très bien, malgré l’hypocrisie des institutions et des autorités académiques qui recommandent à ces femmes de revêtir momentanément « une tenue laïque », qu’aucune de ces mères n’enlèvera son foulard pour accompagner son enfant en sortie scolaire et le remettre ensuite. D’ailleurs, combien de nos grands-mères et encore aujourd’hui en Europe combien de femmes qui ne sont pas musulmanes auraient vécu ou vivraient comme un affront l’obligation de se découvrir la tête ?

Cette circulaire remet en cause la liberté de culte et d’opinion pour les parents-d’élèves, pourtant garanties à tous les citoyens par la loi de 1905 portant séparation des Églises et de l’État. Rappelons que le principe de laïcité impose le respect de la religion, du pluralisme et la neutralité de l’administration. Ce qui signifie aussi que l’administration doit se tenir à une stricte neutralité face à ses administrés, tous égaux devant elle, quelques soient leurs croyances ou opinions. Par conséquent, ces pratiques constituent une grave atteinte à la liberté individuelle dans notre société et contreviennent au principe de laïcité.

D’ailleurs, les injonctions vestimentaires de la part du pouvoir politique relèvent d’une conception totalitaire du pouvoir : pour ne prendre qu’un exemple, de 1967 à 1974, la Grèce des colonels interdisait les cheveux longs et la minijupe.

Bientôt, les parents d’élèves se verront-ils interdits de sortie scolaire au prétexte que leur tenue vestimentaire les situe immanquablement à la droite ou à la gauche de l’échiquier politique, que leurs jupes longues et leurs cheveux longs signifient trop explicitement leur ralliement à la cause de la paix dans le monde ou que leur jupe bleue marine, collier de perles et mocassin Weston témoignent de leur conservatisme ? Va-t-on m’interdire de participer à la vie scolaire de mes enfants au prétexte que, candidate aux élections législatives, mon visage sera dorénavant immanquablement associé à une opinion politique ?

Mais nous savons bien que la recommandation de la circulaire de rentrée n° 2012 -056 du 27 mars 2012, entre autres parce qu’elle s’inscrit dans un climat islamophobe nauséabond, vise les femmes musulmanes. Car, en France, à l’instar des Polonais dans les années 1930 qui étaient considérés comme des catholiques fétichistes et fanatiques et réputés inassimilables, les immigrés ou enfants d’immigrés musulmans sont aujourd’hui soupçonnés d’intégrisme et réputés non intégrables. Dès lors, n’importe quel signe religieux sera interprété comme la marque de leur « étrangeté » et du « danger » qu’ils représentent. Maintenant comme alors, s’exprime une même volonté de conservation, une même peur du changement, une même diabolisation d’un « autre », dont l’altérité est très largement construite en fonction de l’identité fantasmée et mythique des nationaux ou « français de souche » que cet « autre » sert à réifier. Un même fantasme qui nous permet de nous souder contre « quelque chose » faute d’un projet politique crédible. Un même point de vue politique réactionnaire, xénophobe, tour à tour raciste, antisémite ou islamophobe. D’où l’injonction d’invisibilité : l’immigré ou l’enfant d’immigré n’étant réputé « assimilable » qu’à condition qu’il renonce à ce qui le différencie.

C’est pour cela que le fait d’afficher ostensiblement certains signes d’appartenance religieuse, politique ou philosophique, peut-être interpréter, dans certaines conditions historiques, sociales et politiques, comme un acte d’émancipation politique et donc comme un acte de libération. C’est aujourd’hui souvent le cas du foulard qui, contrairement à ce qu’on voudrait nous faire croire et dans l’immense majorité des cas, est revêtu librement par la femme qui le porte. Laquelle, à travers son geste, refuse de se soumettre à l’injonction d’invisibilité qui lui est faite.

C’est pour cela que le ralliement de femmes et d’hommes de gauche à cette interdiction au nom de la liberté et de l’égalité ne me paraît pas juste. Certes, les femmes musulmanes ou non qui se couvrent la tête pour sortir ou la mère en jupe plissée bleu marine et collier de perles, auxquelles je faisais allusion tout à l’heure, tout comme les « veline »4 de nos plateaux de télévision, botoxées et siliconées, sont inscrites, à l’instar de toutes les femmes, dans des rapports de domination entre les sexes qui transcendent leur être individuel et modèlent leur manière d’être au monde. Certes, le vêtement et notre mise en général, parce qu’ils sont des marqueurs d’identité sociale, comptent parmi ces formes d’aliénation plus ou moins douces à travers lesquelles la violence symbolique de la société s’exerce contre l’émancipation individuelle. Et, si nous choisissons librement notre vêtement, nous nous habillons toujours en fonction d’une représentation du monde social elle-même façonnée par la position que nous y occupons. Pourtant, qui saurait déterminer entre ces formes laquelle relève de la plus grande aliénation ? Ces femmes musulmanes, juives, catholiques, ou non, qui portent un foulard ou une perruque et cachent leur cheveux dans l’espace public ? Ces femmes bourgeoises des beaux quartiers que leur vêtement distingue tout aussi immanquablement et situe dans une tradition catholique et patriarcale ? Ou ces femmes des plateaux de télévision qui mutilent leur corps ?

Nous devons nous entendre sur la nécessité d’interdire toute contrainte violente qui s’exercerait contre la liberté individuelle mais il convient de refuser nettement une pratique discriminatoire ou totalitaire de la loi. Toutes les femmes sont libres de s’habiller comme elles le souhaitent. Et, s’il faut travailler à l’émancipation de tous les êtres humains par leur inclusion dans la communauté politique et leur participation à la vie publique, le renvoi des mères musulmanes dans la sphère domestique témoigne, au contraire, d’une toute autre volonté.

Vous pouvez signer la pétition contre cette circulaire ici : http://www.petitionpublique.fr/?pi=MTE

Bénédicte Monville-De Cecco

_________________________________________

Notes :

1- l’article L 141-5 du code de l’éducation qui stipule que « Dans les établissements du premier degré publics, l’enseignement est exclusivement confié à un personnel laïque ».

la circulaire N° 04-084 du 18 mai 2004 qui étant l’obligation de neutralité pour le service public « aux agents et autres personnes contribuant au service public de l’éducation, quel que soit leur fonction ou leur statut », reprise dans le « Règlement départemental des écoles maternelles et élémentaires publiques de SEINE-et-MARNE » du 08 novembre 2010 au paragraphe « 3.1.3 Laïcité » : « La neutralité du Service Public est un gage d’égalité et de respect de l’égalité de chacun. Les agents et autres personnes contribuant au Service Public de l’Education, quel que soit leur fonction ou leur statut, sont soumis à un strict devoir de neutralité qui leur interdit le port de tout signe d’appartenance politique, philosophique ou religieuse, même discret. »

2(cf. Orientations et instructions pour la préparation de la rentrée 2012, NOR : MENE1209011C, circulaire n° 2012-056 du 27-3-2012, MEN – DGESCO. Consultable à l’adresse internet suivante : http://www.education.gouv.fr/pid25535/bulletin_officiel.html?cid_bo=59726)

3 Délibération n° 2007 – 117 du 14 mai 2007.

4Mot italien qui désigne les jeunes femmes dont le corps est exploité pour faire grimper l’audimat par certaines chaines de télévision.

Cette tribune peut également être lue ici :

http://blogs.mediapart.fr/blog/benedicte-monville-de-cecco/030612/ces-femmes-voilees-qui-nous-font-si-peur

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A Rubelles aussi, n’en déplaise au maire, tous les enfants ont le droit d’aller à l’école http://benedictemonvilledececco.eelv-legislatives.fr/a-rubelles-aussi-nen-deplaise-au-maire-tous-enfants-ont-le-droit-daller-a-lecole/ http://benedictemonvilledececco.eelv-legislatives.fr/a-rubelles-aussi-nen-deplaise-au-maire-tous-enfants-ont-le-droit-daller-a-lecole/#comments Fri, 11 May 2012 16:13:48 +0000 benedictemonvilledececco http://benedictemonvilledececco.eelv-legislatives.fr/?p=5232 Quinze des enfants de Rubelles, interdits d’école depuis sept mois par le maire UMP de la commune, sous différents prétextes fallacieux et qui se résument à un seul : la qualité de demandeurs d’asile de leurs parents, ont finalement quitté les chambres d’hôtel exiguës où leurs parents sont logés et repris, lundi 14 mai, le chemin de l’école.

Le préfet de Seine-et-Marne, Pierre Monzani, a fini par entendre le droit, après que plusieurs associations de défense des droits de l’homme et syndicats d’enseignants l’aient alerté, après deux manifestations, des articles dans la quasi totalité des journaux nationaux et dans la presse locale. M. Le Préfet a envoyé au maire de Rubelles, le 7 mai 2012, au lendemain de la victoire de François Hollande à l’élection présidentielle, une lettre où il lui rappelle ses obligations légales en matière de scolarisation. Le combat, mené en premier par les syndicats d’enseignants, le Réseau Education Sans Frontières (RESF), la Ligue Des Droits de l’Homme et Amesty International et soutenu par plusieurs associations, collectifs et partis politiques dont Europe Ecologie Les Verts, a abouti au respect de la loi.

Nous pouvons nous en féliciter et pourtant il y a dans cette affaire quelque chose de particulièrement inquiétant qui m’interdit d’être seulement ravie pour ces enfants. Je ne peux pas m’empêcher de m’interroger sur le climat délétère qui aujourd’hui en France permet au maire d’une petite commune pavillonnaire de Seine-et-Marne de nier à des enfants leur droit à la scolarisation plusieurs mois durant sans être rappelé à l’ordre par le préfet. Et, alors même que l’Education Nationale, qui avait assuré la présence renforcée d’enseignants CLIN, spécialisés dans l’accueil d’enfants non francophones, soutenait que les écoles concernées pouvaient sans difficulté accueillir ces enfants.

La réponse à mes interrogations se trouve sans doute dans les discours ouvertement xénophobes de nombreux parents d’élèves rapportés par plusieurs articles de journaux et que j’ai entendus moi-même jeudi 3 mai lors de la première manifestation à Rubelles devant le groupe scolaire. Ou encore dans cette initiative sordide de certains d’entre eux qui le week-end précédant la rentrée des enfants se présentaient aux portes des pavillons de Rubelles pour faire signer aux habitants une pétition contre la scolarisation de ces enfants. Pour ces parents, il semble que tous les enfants ne soient pas dignes d’être instruits et que la présence de ceux-là, en particulier, soit une menace. Parce que leur inaptitude supposée soustraira immanquablement l’attention de l’enseignantE à leurs propres enfants. Parce que leurs parents profitent « indument » d’avantages pour lesquels ils ne paient pas.

Ces remarques qui n’ont malheureusement rien d’exceptionnelles sont effrayantes. L’imaginaire xénophobe produit et entretenu par des années de pouvoir d’une droite dure, aux accents volontiers nationalistes, bien trop timidement contrés par la gauche dite de gouvernement, aura fini par s’imposer comme une évidence. Le rejet de l’autre, parce qu’il est étranger, même s’il n’est encore qu’un enfant, s’affirme aujourd’hui sans honte.

Il est urgent de réaffirmer que la découverte, la fréquentation et la connaissance des autres et à travers eux d’autres manières de vivre, d’autres langues, d’autres musiques, etc. est une richesse formidable. Que les sociétés humaines, à l’image des arts qu’elles produisent, seraient condamnées à la répétition du même et au tarissement sans cet élan fabuleux qui naît de la rencontre avec le divers. Aujourd’hui, cet autre est, à l’instar de ces enfants, tchéchène, ingouche, sri-lankais, congolais, hier il était italien, espagnol, polonais, portugais et avant-hier, auvergnat, breton, occitan, normand, etc. qu’importe d’où il vient pourvu que sa fréquentation nous ouvre à une plus grande connaissance du monde et donc de nous-mêmes.

Il faut le dire, l’écrire, sans peur ni balbutiements : les migrants profitent aux Etats, sur le plan culturel, je viens de le dire, mais aussi sur le plan économique. Les immigrés travaillent, paient des cotisations sociales, créent de l’emploi, tous les indicateurs économiques montrent que ce que rapportent les immigrés à notre pays est plus important que ce qu’ils coûtent en terme de prestations sociales, d’assurance chômage et autres subsides de l’Etat.

Nous avons tout à gagner à accueillir dignement ces enfants, ces femmes et ces hommes, ce n’est pas seulement une question de principes moraux ou d’humanisme. C’est aussi une question économique et c’est une question de bon sens. Les raisons pour lesquelles ces femmes et ces hommes fuient leur pays et payent des sommes souvent exorbitantes à des passeurs sans-âmes ou tout aussi démunis qu’eux tiennent à un ordre du monde dont nous sommes partie prenante et parfois complices. Leur présence parmi nous nous rappelle que nous ne pouvons pas échapper à nos responsabilités. Cependant, nous pourrions apprendre et retenir de nos errements présents et passés que les politiques discriminatoires et humiliantes ne sont jamais porteuses que de division, de ressentiment et de violence.

Bénédicte Monville-De Cecco

Candidate Europe Ecologie Les Verts sur la première circonscription de Seine-et-Marne.

Rubelles manif pref photo (5) Rubelles manif pref photo (6) Rubelles manif pref photo (7) Rubelles manif pref photo (9) Rubelles manif pref photo (4)

lire aussi :

http://blogs.mediapart.fr/blog/benedicte-monville-de-cecco/170512/rubelles-aussi-n-en-deplaise-au-maire-tous-les-enfants-

L’humanité, L’école est un droit, le 9/05/2012

http://www.leparisien.fr/espace-premium/seine-et-marne-77/enfants-sans-papiers-de-rubelles-manif-devant-la-prefecture-09-05-2012-1990943.php

http://www.mediapart.fr/journal/france/040512/rubelles-les-enfants-detrangers-ne-sont-pas-les-bienvenus

http://www.rue89.com/2012/05/06/le-maire-refuse-des-enfants-etrangers-les-parents-deleves-sont-rassures-231913?sort_by=thread&sort_order=ASC&items_per_page=50&page=3

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« Une écologiste réclame 50% de bio à la cantine » http://benedictemonvilledececco.eelv-legislatives.fr/une-ecologiste-reclame-50-de-bio-a-la-cantine/ http://benedictemonvilledececco.eelv-legislatives.fr/une-ecologiste-reclame-50-de-bio-a-la-cantine/#comments Tue, 06 Mar 2012 16:54:57 +0000 benedictemonvilledececco http://benedictemonvilledececco.eelv-legislatives.fr/?p=419 Le Parisien du mardi 06 mars 2012

http://www.leparisien.fr/espace-premium/seine-et-marne-77/une-ecologiste-reclame-50-de-bio-a-la-cantine-06-03-2012-1891385.php

Quelques remarques de ma part :

A part le prénom modifié, je ne réclame pas 50% de bio à la cantine mais une alimentation 100% biologique à la cantine. Je dis qu’il aurait été facile de la part de la municipalité d’exiger 50% de bio avec la même société puisque d’autres l’ont fait. Pour le reste, si l’article ne donne pas la totalité de mes arguments, il est fidèle à ce que je dis.  Pour autant, je vous invite à lire la tribune à laquelle l’article fait référence.

 

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Une Délégation de Service Public (DSP) pour les cantines scolaires melunaises : un choix rétrograde. http://benedictemonvilledececco.eelv-legislatives.fr/une-delegation-de-service-public-dsp-pour-les-cantines-scolaires-melunaises-un-choix-retrograde/ http://benedictemonvilledececco.eelv-legislatives.fr/une-delegation-de-service-public-dsp-pour-les-cantines-scolaires-melunaises-un-choix-retrograde/#comments Sun, 04 Mar 2012 21:55:54 +0000 benedictemonvilledececco http://benedictemonvilledececco.eelv-legislatives.fr/?p=371  

La mairie de Melun a signé le 21 février 2012 un contrat qui la lie pour 10 ans et quatre mois à la société AVENANCE, bientôt ELIOR, qui se chargera en lieu et place de la mairie d’assurer le service de la restauration scolaire.
Rappelons que la mairie devrait poursuivre plusieurs objectifs principaux :

  • garantir une nourriture saine et équilibrée aux enfants,
  • permettre à toute famille melunaise d’avoir accès au service de la restauration scolaire,
  • mettre à la disposition des enfants et de son personnel des installations conformes et agréables.

Bien entendu, ces objectifs doivent être poursuivis dans des conditions économiques acceptables. Mais la diminution des coûts ne devrait pas constituer une priorité.

En conséquence, nous nous opposons à la décision que vient de prendre la mairie de Melun.

D’abord, pour une question de principe, car seul le service public peut permettre d’atteindre véritablement les objectifs précités en garantissant l’égalité des citoyens. Un principe qui échappe à la logique lucrative de la sphère privée qui a vocation à faire des bénéfices.

Ensuite, parce que ce choix d’une DSP génère des difficultés majeures dont certaines sont en totale contradiction avec ces mêmes objectifs.

Par exemple, on peut noter l’incohérence qu’il y a de la part de la mairie à prétendre que la santé des enfants constitue une préoccupation essentielle (programme EPODE) et, dans le même temps, à leur fournir une nourriture industrielle.
Nous savons très bien que cette nourriture est, entre autres, responsable de l’augmentation du nombre de pathologies graves chez les plus jeunes, comme l’obésité et peut même être à l’origine de cancers. Or, la mairie s’obstine à limiter à 20% l’obligation d’aliments biologiques. Ce taux ridicule ne constitue aucune évolution par rapport à ce qui existe aujourd’hui. Il aurait pu, comme à Saint-Etienne avec la même société privée, être porté à 50%.
Rappelons que deux études de Générations Futures viennent de montrer, d’une part que les repas types, équilibrés mais non biologiques, d’un enfant dans une journée comptaient 81 substances chimiques dont 40 classées « cancérigènes possibles ou probables » et 5 « cancérigènes certaines » et, d’autre part que les aliments bio sont exempts de résidus de produits chimiques.
Il est d’ailleurs faux de dire que le bio coûte plus cher dans la restauration collective. Parce que la matière première ne représente qu’un très faible pourcentage du prix de revient d’un repas et qu’une augmentation de 20 % du prix de la matière première (en imaginant qu’on passe à une cantine 100% biologique) signifierait une augmentation du prix de revient du repas inférieure à 10%.
Ce surcoût est facilement compensable en introduisant, comme par exemple dans le deuxième arrondissement de Paris où les enfants mangent bio, un repas où les protéines animales sont remplacées par des protéines végétales.
Tout comme il est ridicule d’opposer le manger local et le manger bio. Il faut manger local et bio, l’un n’étant, en aucune manière, exclusif de l’autre !

Par ailleurs, le contrat DSP prévoit que les repas seront livrés la veille et préparés entre deux et trois jours à l’avance (J-2, J-3), qu’ils seront réchauffés sur place et servis dans des barquettes biodégradables collectives ou individuelles et nous ignorons dans quel type de contenant les repas seront acheminés et réchauffés.
Par conséquent, nous pouvons très légitimement nous interroger sur les qualités nutritionnelles des repas qui seront servis à nos enfants et sur leur exposition générale aux résidus de pesticides et autres produits chimiques.

Une deuxième contradiction réside dans cette autre incohérence qu’il y a à avoir adopté un « Agenda 21 » et à délocaliser à une quarantaine de kilomètres la production des repas servis dans les cantines scolaires melunaises, au mépris de ce que cela signifie en termes de gaspillage énergétique et de pollution atmosphérique. A-t-on idée du nombre de kilomètres et de véhicules qui seront nécessaires tous les jours de la semaine pour acheminer les quelques 1700, bientôt 2000, repas servis dans les cantines melunaises ? Dans le même ordre d’idée, connaît-on la quantité d’énergie qu’il faudra dépenser pour maintenir la chaine du froid entre le moment où le repas est fabriqué et celui où il est consommé ? Enfin, les repas seront d’abord cuits et ensuite réchauffés, générant ainsi une double consommation d’énergie. Etant donné l’augmentation inévitable du coût de l’énergie, ce mode de gestion risque, à terme, de nous coûter très cher.

Un troisième point à soulever est constitué par le problème de la perte des compétences des agents en charge des activités liées à la restauration scolaire qui seront redéployés ailleurs, rendant plus difficile à l’avenir la mise en oeuvre d’une vraie politique écologique de la restauration scolaire. Car on regrette que la mairie n’ait pas utilisé ce levier extraordinaire pour aider à développer et à relocaliser une agriculture vivrière et biologique. C’est pourtant le choix que certaines villes n’ont pas hésité à faire, comme par exemple Lons-Le-Saunier.

Bref, les solutions ne manquent pas, c’est la volonté politique qui manque.
On sent derrière tout ça l’application doctrinaire et sans sens critique d’une politique ultralibérale, de plus en plus contestée, dont on s’aperçoit qu’elle est nuisible à la santé des hommes et à leur environnement sans apporter à la collectivité les bénéfices économiques promis.

Dans les mois qui viennent, nous serons très vigilants sur les points suivants :

  • le respect par la mairie de son engagement à accueillir tous les enfants dont les familles le souhaitent, que les deux parents travaillent ou non.
  • l’établissement d’une grille de tarifs plus large et d’un premier prix plus bas.
  • la qualité nutritionnelle des repas et leur absence de toxicité.

Nous veillerons également à ce que la mairie anticipe sur les critiques régulièrement émises par la Cour des comptes à propos des délégations de service public dans la restauration scolaire. Critiques reprises par « UFC Que choisir? » en janvier 2005 : une tendance du délégataire (la société privée) à encourager les villes à dépenser des sommes inutiles et du délégant (la mairie) à n’exercer qu’un contrôle insuffisant sur le délégataire.

Nous suivrons enfin attentivement toute décision de la mairie de façon à ce qu’elle n’ajoute pas aux inconvénients d’un tel choix une augmentation du prix du repas.

Bénédicte Monville-De Cecco
Co-responsable du groupe local Europe Écologie Les Verts, Melun-Val de Seine
Candidate EELV aux élections législatives 2012 sur la première circonscription de Seine-et-Marne

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